Bouddhisme

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La roue du Dharma, l’un des huit symboles auspicieux du bouddhisme.

Le bouddhisme est la religion fondée en Inde au Ve s. av. J.-C. par Siddhartha Gautama.

Citations[modifier]

Le bouddhisme est cent fois plus réaliste que le christianisme — il a dans le sang l'habitude acquise de poser les problèmes froidement et objectivement, il vient après un mouvement philosophique qui a duré des centaines d'années — la notion de « Dieu » est déjà abolie quand il survient. Le bouddhisme est la seule religion positiviste que nous montre l'Histoire, et même dans sa théorie de la connaissance (un strict phénoménisme) — il ne dit plus « guerre au péché », mais rendant à la réalité ce qui lui est dû : « guerre à la souffrance ». Il a déjà laissé derrière lui — et c'est ce qui le différencie radicalement du christianisme — l'automystification des conceptions morales ; il se trouve, pour employer mon langage, outre bien et mal.


Le bouddhisme suppose un climat très doux, des mœurs d'une grande aménité et d'une grande tolérance, pas trace de militarisme ; et aussi que le foyer du mouvement se trouve dans les classes supérieures et mêmes savantes. On s'assigne comme but suprême la sérénité, la paix, l'extinction de tout désir et l'on atteint ce but. Le bouddhisme n'est pas une religion dans laquelle on aspire seulement à la perfection ; le parfait y est le cas normal.
  • L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, 2006  (ISBN 2070325571), Aphorisme 21, p. 32


Le bouddhisme est une religion pour hommes tardifs, pour des races débonnaires, douces, devenues hypercérébrales, qui ressentent trop aisément la souffrance (l'Europe est encore loin d'être mûre pour cela) : il les ramène à la paix et à la sérénité, à la diète dans l'ordre physique. Le christianisme entend venir à bout des fauves : sa méthode consiste à les rendre malades — l'affaiblissement est la recette chrétienne de l' apprivoisement, de la « civilisation ». Le bouddhisme est une religion faite pour l'aboutissement, la lassitude de la civilisation ; le christianisme ne la trouve même pas à sa naissance : au besoin, il la crée.
  • L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006  (ISBN 978-2-07-032557-3), Aphorisme 23, p. 33


Ce qu’il y a de si beau dans le bouddhisme, c’est qu’il nous montre des sages qui sourient toujours. Et leur sourire exprime l’ironie et la pitié… Il faut introduire en politique le sourire des sages bouddhistes.
  • « L’Ironie et la compassion », Octavio Paz, Le Courrier de l’UNESCO (ISSN 0304-3118), nº 6, juin 1990, p. 29


Selon un paradoxe, en lequel on pourra voir la plus grande profondeur du bouddhisme ou son talon d’Achille, il assigne pour sens à notre vie de parvenir à une vision du monde en laquelle la question du sens disparaisse.
  • L’Homme-Dieu ou le Sens de la vie (1996), Luc Ferry, éd. Grasset, coll. « Le Livre de Poche », 1997  (ISBN 2-253-14261-1), partie Introduction, p. 27


La causalité et la compassion sont l’essence de la religion bouddhiste et les clés d’un état mental ultime : l’éveil.