Attentats du 11 septembre 2001

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Les attentats du 11 septembre 2001 ont eu lieu aux États-Unis ou quatre avions commerciaux se sont écrasés contre les tours jumelles du World Trade Center à New York, sur le Pentagone et en Pennsylvanie dans un champ.

Cinéma[modifier]

Ben Stiller, New York Jets, 2011[modifier]

Cette ville est très résiliente et les new-yorkais ne sont comme personne sur la planète. Nous sommes tous encore ici.


Politique[modifier]

Nicolas Sarkozy, La République, les religions, l'espérance , 2004[modifier]

Le 11 septembre a jeté une ombre sur l'humanité dans son ensemble. Mais pourquoi faire porter la responsabilité de ces odieux attentats à l'ensemble des musulmans ? Je me refuse absolument à faire de chaque musulman un intégriste, ou de l'islam le chaudron du terrorisme. Une telle attitude procède de l'amalgame et constitue la première marche du racisme. Les attentats du 11 septembre sont le fait d'une secte, d'une mafia terroriste, d'un clan d'exaltés qui ont pris la religion comme prétexte.
  • La République, les religions, l'espérance, Nicolas Sarkozy, éd. Éditions du Cerf, 2004  (ISBN 2-266-15708-6), p. 110


Marcel Bigeard, Ma vie pour la France, 2010[modifier]

Les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué un tournant dans l'histoire des relations entre l'Islam et l'Occident. Ils ont déclenché un sentiment de peur et de crainte à l'égard de l'islam. A tort, car le véritable islam n'a rien à voir avec ces fous de Dieu qui massacrent et égorgent les innocents, à commencer par leurs propres frères, pas plus qu'on ne saurait résumer le catholicisme à l'Inquisition. Et c'est un vieux briscard laïc qui parle !
  • Ma vie pour la France (2010), Marcel Bigeard, éd. Rocher, 2010, p. 494


Philosophie[modifier]

Jean Baudrillard, L'esprit du terrorisme, 2002[modifier]

Nous avons affaire, avec les attentats de New York et du World Trade Center, à l'événement absolu, la "mère" des événements, à l'événement pur qui concentre en lui tous les événements qui n'ont jamais eu lieu.
  • L'esprit du terrorisme, Jean Baudrillard, éd. Galilée, 2002  (ISBN 2-7186-0585-5), p. 9


Jürgen Habermas, Philosophy in a Time of Terror, 2003[modifier]

L'acte monstrueux en lui-même était nouveau. Et je ne parle pas seulement de l'action des pirates de l'air qui ont transformé les avions entièrement alimentés avec leurs otages en armes vivantes, ou encore le nombre des victimes insupportable et l'ampleur dramatique de la dévastation . Ce qui était nouveau, c'était la force symbolique des cibles touchées. Les assaillants ont non seulement provoqué physiquement l'effondrement des plus hauts bâtiments de Manhattan, mais ils ont également détruit une icône dans l'imagerie des ménages de la nation américaine. (...) La présence des caméras et des médias était également nouvelle, transformant l'événement local simultanément en crise mondiale avec l'ensemble de la population mondiale comme témoin engourdi. Peut-être le 11 Septembre pourrait être appelé le premier événement mondial historique au sens strict.


Jacques Derrida, Le Monde diplomatique, 2004[modifier]

Sans doute un tel « événement » requiert-il une réponse philosophique. Mieux, une réponse qui remette en question, dans leur plus grande radicalité, les présuppositions conceptuelles les mieux ancrées dans le discours philosophique. Les concepts dans lesquels on a le plus souvent décrit, nommé, catégorisé cet « événement » relèvent d’un « sommeil dogmatique » dont ne peut nous réveiller qu’une nouvelle réflexion philosophique, une réflexion sur la philosophie, notamment sur la philosophie politique et sur son héritage. Le discours courant, celui des médias et de la rhétorique officielle, se fie trop facilement à des concepts comme celui de « guerre » ou de « terrorisme » (national ou international).


René Girard, Achever Clausewitz, 2007[modifier]

Si nous poussons jusqu’à son terme le raisonnement que nous avons suivi, celui d’une montée aux extrêmes devenue planétaire, il nous faut évoquer la nouveauté totale de la situation dans laquelle nous sommes entrés depuis le 11 septembre 2001. Le terrorisme a encore fait monter d’un cran le niveau de la violence. Ce phénomène est mimétique et oppose deux croisades, deux formes de fondamentalismes. La « guerre juste » de Georges W. Bush a réactivé celle de Mahomet, plus puissante parce qu’essentiellement religieuse. Mais l’islamisme n’est qu’un symptôme d’une montée de la violence beaucoup plus globale. Il vient moins du Sud que de l’Occident lui-même, puisqu’il apparaît comme une réponse des pauvres aux nantis.


Littérature[modifier]

Jean Clair, Mille et une nuits, 2003[modifier]

Le 11 septembre 2001, la rêverie d’Aragon quittait le surréalisme pour prendre forme dans la réalité. Les buildings blancs des Twin Towers s’écroulaient dans les flammes, tandis que l’Occident incrédule découvrait sur la carte du monde un pays un peu oublié, l’Afghanistan.
  • Du Surréalisme considéré dans ses rapports au totalitarisme et aux tables tournantes : Contribution à une histoire de l’insensé., Jean Clair, éd. Mille et une nuits, 2003, p. 119


Maurice Dantec, Artefact, 2007[modifier]

Le 11 Septembre a été l’actualisation d’une schize - sans doute terminale - dans l’histoire humaine. Voici la première guerre mondiale civile. Des appareils civils frappent des tours civiles, des civils détournent des avions remplis de civils pour accomplir leur "mission" purement "symbolique". C’est l’évacuation du militaire hors de la sphère de la guerre, c’est non pas le choc des civilisations, mais leur disjonction absolue, car "synthétique", "globale".


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