Assia Djebar
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Assia Djebar est une écrivaine franco-algérienne d'expression française née le à Cherchell (Algérie), et morte le à Paris. Élue à l'Académie française en 2005, elle est considérée comme l'un des auteurs les plus célèbres et influents du Maghreb.
Citations
[modifier]Femmes d'Alger dans leur appartement, 1980
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Ombre sultane, 1987
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Ombre et sultane; ombre derrière la sultane. Deux femmes : Hajila et Isma. Le récit que j'esquisse cerne un duo étrange : deux femmes qui ne sont point sœurs, et même pas rivales, bien que, l'une le sachant et l'autre l'ignorant, elles se soient retrouvées épouses du même homme […] L'une d'elles, Isma, a choisi l'autre pour la précipiter dans le lit conjugal. Elle s'est voulue marieuse de son propre mari; elle a cru, par naïveté, se libérer ainsi à la fois du passé d'amour et du présent arrêté. Dans le clair-obscur, sa voix s'élève, s'adressant tour à tour à Hajila présente, puis à elle-même, l'Isma d'hier… Voix qui perle dans la nuit, qui se désole dans l'éblouissement du jour. Isma, Hajila : arabesque des noms entrelacés. Laquelle des deux, ombre, devient sultane, laquelle, sultane des aubes, se dissipe en ombre d'avant midi ? L'intrigue à peine amorcée, un effacement lentement la corrode.
- Ombre sultane, Assia Djebar, éd. JC Lattès, 1987, p. 9
Sitôt libérées du passé, où sommes-nous ? […] Où sommes-nous donc, dans quel désert ou quelle oasis? Le présent se coagule.
- Ombre sultane, Assia Djebar, éd. JC Lattès, 1987, partie La sultane regarde, chap. Luth, p. 171
Sourire fugace du visage dévoilé; l'enfance disparue, pouvons-nous la ressusciter, nous, les mutilées de l'adolescence, les précipitées hors corridor d'un bonheur excisé ? […] O ma sœur, j'ai peur, moi qui ai cru te réveiller. J'ai peur que toutes deux, que toutes trois, que toutes – excepté les accoucheuses, les mères gardiennes, les aïeules nécrophores –, nous nous retrouvions entravées là, dans « cet occident de l’Orient », ce lieu de terre où si lentement l’aurore a brillé pour nous que déjà, de toutes parts, le crépuscule vient nous cerner.
- Ombre sultane, Assia Djebar, éd. JC Lattès, 1987, partie La sultane regarde, chap. Luth, p. 171-172
Vaste est la prison, 1995
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La disparition de la langue française, 2003
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Je suis un enfant arabe, on n’évoque pas sa mère hors de la maison, et surtout pas en classe.
- La disparition de la langue française, Assia Djebar, éd. Albin Michel, 2003 (ISBN 2-226-14165-0), p. 50
Ne juge pas hier avec la logique d’aujourd’hui !
- La disparition de la langue française, Assia Djebar, éd. Albin Michel, 2003 (ISBN 2-226-14165-0), p. 79
Si nos martyrs ressuscitaient, beaucoup d’entre eux hésiteraient, je pense, à se sacrifier de nouveau, tu sais pourquoi ? […] À cause de tant de laideur qui est censée les honorer !...
- La disparition de la langue française, Assia Djebar, éd. Albin Michel, 2003 (ISBN 2-226-14165-0), p. 80
L’amour-passion n’est point excès de mots, de caresses, de violences dans la fusion qui se prolonge, il est tatouage sur du papier à lire.
- La disparition de la langue française, Assia Djebar, éd. Albin Michel, 2003 (ISBN 2-226-14165-0), p. 173
Citation choisie pour le 22 octobre 2022.
La nécessité d’écrire est une poussée : lorsque l’être aimé s’en va et que vous ne pouvez plus l’oublier, vous vous mettez à écrire pour qu’il vous lise !...
- La disparition de la langue française, Assia Djebar, éd. Albin Michel, 2003 (ISBN 2-226-14165-0), p. 180
N’oublie jamais ! Mets-toi toujours à la place de l’autre ! Renverse toujours la situation, avant de juger, de décider !
- La disparition de la langue française, Assia Djebar, éd. Albin Michel, 2003 (ISBN 2-226-14165-0), p. 231