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Littérature
[modifier]Critique
[modifier]Charles-Augustin Sainte-Beuve, Portraits contemporains, 1839
[modifier]- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie De la littérature industrielle, 1er septembre 1839. Portraits contemporains, t. II, p. 186
L'annonce constitue, après l'impression, un redoublement de frais qu'il faut prélever sur la première vente, avant d'atteindre aucun profit : mille francs d'annonces pour un ouvrage nouveau ; aussi, à partir de là, les libraires ont-ils impitoyablement exigé des auteurs deux volumes au lieu d'un, et des volumes in-octavo au lieu d'un format moindre ; car cela ne coûte pas plus à annoncer et, les frais d'annonce restant les mêmes, la vente du moins est double et répare.
[...] Il y a des auteurs qui n'écrivent plus leurs romans de feuilletons qu'en dialogue, parce qu'à chaque phrase, et quelquefois à chaque mot, il y a du blanc et que l'on gagne une ligne [...]. Ainsi chacun est allé tout droit dans son égoïsme, coupant l'arbre par la racine. Chacun, en y passant, a effondré le terrain sous ses pas : qu'importe les survenants ? après nous, le déluge !
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie De la littérature industrielle, 1er septembre 1839. Portraits contemporains, t. II, p. 187