Alan Moore

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Alan Moore (2009).

Alan Moore, né le 18 novembre 1953 à Northampton, est un scénariste de bande dessinée et écrivain britannique dont les œuvres les plus connues sont les comics Watchmen, V pour Vendetta et From Hell.

Citations de ses œuvres[modifier]

V pour Vendetta (1995)[modifier]

Voir le recueil de citations : V pour Vendetta (bande dessinée)

La Ligue des Gentlemen extraordinaires (2001-)[modifier]

Voir le recueil de citations : La Ligue des Gentlemen extraordinaires

Propos publics[modifier]

Sur la bande dessinée[modifier]

La bande dessinée s'est embourgeoisée. Maintenant, on parle de roman graphique – une invention d'un département de marketing quelconque. La raison pour laquelle j'aimais les bandes dessinées est qu'elles parlaient à tout le monde, par-delà les classes sociales. Elles ne remplissent plus cette fonction désormais.
  • « Alan Moore : “La bande dessinée s'est embourgeoisée” », Romain Brethes, Le Point.fr, 24 août 2017 (lire en ligne)


Sur les super-héros[modifier]

Le fait que des centaines de millions de soi-disant adultes se rendent au cinéma tous les six mois pour aller voir Batman m’inquiète beaucoup. On dit de moi que je suis rancunier, que je déteste les super-héros, mais ça n’a rien à voir. On parle de gens de 30, 50 ou 70 ans qui se délectent des aventures de personnages créés pour distraire des adolescents de 12 ans il y a cinquante ans. On me dit que les comics sont pour les adultes désormais, qu’il n’y a pas de mal à s’amuser. Je remarque pourtant que l’année où Donald Trump a été élu et une majorité du peuple britannique a voté pour le Brexit, les six premiers films au box-office mondial étaient des films de super-héros.
  • « Un entretien avec Alan Moore : « “Jérusalem” est le seul roman qui promet l'immortalité à ses lecteurs » », Olivier Lamm, next.liberation.fr, 25 novembre 2017 (lire en ligne)


Sur son roman Jérusalem[modifier]

Je pense que Jérusalem est une très bonne affaire. C’est le seul roman que je connaisse qui promet de manière catégorique l’immortalité à ses lecteurs. Il me semble que c’est assez généreux et j’espère qu’ils l’apprécieront.
  • « Un entretien avec Alan Moore : « “Jérusalem” est le seul roman qui promet l'immortalité à ses lecteurs » », Olivier Lamm, next.liberation.fr, 25 novembre 2017 (lire en ligne)


Sur la classe ouvrière[modifier]

Je suis fier de faire partie de la working class. Je me sens plus libre grâce à ça. Plus fort aussi. Jérusalem est une célébration de nos principes.
  • « Un entretien avec Alan Moore : « “Jérusalem” est le seul roman qui promet l'immortalité à ses lecteurs » », Olivier Lamm, next.liberation.fr, 25 novembre 2017 (lire en ligne)


La working class apparaît généralement sous deux formes : soit on déplore sa vulgarité, sa stupidité, sa brutalité, son alcoolisme, soit on la prend en pitié, pour les mêmes raisons. Mais malgré la dépravation de leur vie, la honte qu'ils peuvent représenter, les pauvres seront toujours avec nous, à nos côtés. Ces deux points de vue ne sont donc guère utiles, et aucun d'eux ne correspond à la façon dont les pauvres se voient. Ils sont les héros de leur propre narration, comme nous le sommes tous.
  • « Alan Moore : “La bande dessinée s'est embourgeoisée” », Romain Brethes, Le Point.fr, 24 août 2017 (lire en ligne)


Sur l'art[modifier]

L’art est supposé nous aider à comprendre le monde dans lequel on vit, malgré ses métamorphoses et évolutions les plus complexes. Actuellement, tout change si vite que personne, absolument personne n’arrive à suivre. L’art est plus vital actuellement que jamais. À la place, il fait tout le contraire.
  • « Un entretien avec Alan Moore : « “Jérusalem” est le seul roman qui promet l'immortalité à ses lecteurs » », Olivier Lamm, next.liberation.fr, 25 novembre 2017 (lire en ligne)


Sur l'écriture[modifier]

Un jour, je discutais avec un ami cinéaste qui me disait toutes les difficultés qu’il avait pour faire aboutir une séquence de quelques secondes dans un film. Je n’ai pas pu m’empêcher de crâner : «Tu sais ce que j’ai fait cette nuit ? J’ai écrit des pages de roman dans lesquelles un vieil homme nu, avec un bébé magnifique sur les épaules, dévale un gigantesque couloir qui est la pelote centrale du temps. Il regarde des galaxies fusionner dans le ciel, il assiste à ce qui advient après la disparition de l’humanité.» J’ai fait tout ça assis devant mon écran d’ordinateur, en quelques heures, en manipulant 26 symboles et quelques signes de ponctuation. Sans rien enlever aux autres médias, il n’y a rien de plus puissant et élégant que l’écriture. C’est de la magie pure.
  • « Un entretien avec Alan Moore : « “Jérusalem” est le seul roman qui promet l'immortalité à ses lecteurs » », Olivier Lamm, next.liberation.fr, 25 novembre 2017 (lire en ligne)


Liens externes[modifier]

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