Agrippine la Jeune

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Buste en marbre d’Agrippine la jeune, provenant de la ville d'Emerita Augusta (aujourd’hui Merida, en Espagne), daté de la seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C.

Julia Agrippina dite Agrippine la Jeune (Agrippina Minor en latin) (née le 6 novembre 15 apr. J.-C. à Ara Ubiorum – morte assassinée dans sa villa de Baules près de Baïes sur ordre de son fils Néron entre le 19 et le 23 mars 59) est une impératrice romaine, sœur de Caligula (empereur de 37 à 41). Elle est également l'épouse de son oncle, Claude (empereur de 41 à 54), et mère de Néron (empereur de 54 à 68).

Citations[modifier]

Tacite[modifier]

Il arriva que vers ce temps Néron fit la revue des ornements dont s’étaient parées les épouses et les mères des empereurs, et choisit une robe et des pierreries qu’il envoya en présent à sa mère. Il n’avait rien épargné : il offrait les objets les plus beaux, et ces objets, que plus d’une femme avait désirés, il les offrait sans qu’on les demandât. Mais Agrippine s’écria : "que c’était moins l’enrichir d’une parure nouvelle que la priver de toutes les autres, et que son fils lui faisait sa part dans un héritage qu’il tenait d’elle tout entier." On ne manqua pas de répéter ce mot et de l’envenimer.
  • Annales, Tacite (trad. Jean-Louis Burnouf), éd. Hachette, 1863, XIII, 13, p. 275


Je ne m’étonne pas, dit-elle, que Silana, qui n’eut jamais d’enfants, ne connaisse point le cœur d’une mère ; non, une mère ne change pas de fils comme une prostituée d’amants.
  • Réponse d'Agrippine à une accusation de complot.
  • Annales, Tacite (trad. Jean-Louis Burnouf), éd. Hachette, 1863, XIII, 21, p. 280


Le centurion tirait son glaive pour lui donner la mort. "Frappe ici," s’écria-t-elle en lui montrant son ventre, et elle expira percée de plusieurs coups.
  • Annales, Tacite (trad. Jean-Louis Burnouf), éd. Hachette, 1863, XIV, 8, p. 306


Un jour qu’elle consultait sur les destins de Néron, les astrologues lui répondirent qu’il régnerait et qu’il tuerait sa mère : "Qu’il me tue, dit-elle, pourvu qu’il règne."
  • Annales, Tacite (trad. Jean-Louis Burnouf), éd. Hachette, 1863, XIV, 9, p. 306


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