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Égypte antique

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Le scribe accroupi (Musée du Louvre)

Bien que l'on puisse définir temporellement l’Égypte antique comme la période de l'histoire égyptienne allant de l'invention de l'écriture à la fin de l'Antiquité, cette notion se rapporte plus particulièrement à la civilisation qui vécut en Afrique sur les bords du Nil durant cette période de près de quatre mille ans d'Histoire. Du rassemblement des tribus égyptiennes qui créèrent le premier empire pharaonique jusqu'à son effondrement au début de l'ère chrétienne, l'Égypte antique a été le théâtre d'événements majeurs qui ont profondément influencé la culture d'une grande partie des peuples de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l'Afrique en général.

Hérodote

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Il est évident pour tout homme, même non prévenu, qui voit ce pays, — j'entends tout homme intelligent —, que la partie de l'Égypte où abordent les vaisseaux des Grecs est une terre d'alluvions, un don du fleuve, de même que la région qui s'étend à trois jours de navigation en amont du lac, région dont mes informateurs ne m'ont rien dit de tel, mais qui a la même origine elle aussi.
  • Début de la description de l'Égypte. De ce passage provient la citation souvent attribuée à Hérodote, mais en partie glosée : "L'Égypte est un don du Nil."
  • L'Enquête, Hérodote (trad. Andrée Barguet), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1985, t. 1, II, 5, p. 160


Sophie Bessis

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L'appartenance de l'Égypte à l'Afrique n'est mentionnée dans aucun livre [...]. On comprend aisément cette amnésie géographique. Une des civilisations les plus anciennes et les plus brillantes nées du génie humain, qui lui a laissé des restes si spectaculaires, dont l'influence sur le monde Grec n'a pu être totalement niée [...], ne pouvaient décemment être située sur un continent à la fois primitif, barbare et dépourvu d'histoire. En "délocalisant" l'Égypte ancienne, l'historiographie occidentale [...] s'est approprié la civilisation égyptienne, considérée comme trop proche et trop considérable pour être tout à fait étrangère au génie européen, en en faisant une civilisation de cette Méditerranée dont elle s'est emparée en lui donnant les contours du mare nostrum gréco-romain. Aujourd'hui encore, la plupart des écoliers européens ou américains seraient bien en peine de dire sur quel continent se trouve l'Égypte des pharaons dont on leur enseigne la splendeur.
  • Sophie Bessis, agrégée d'histoire est spécialiste des rapports Nord-Sud
  • L'Occident et les autres : Histoire d'une suprématie, Sophie Bessis, éd. La Découverte, 2003, p. 41


Je le répète encore : l'art égyptien ne doit qu'à lui-même tout ce qu'il a produit de grand, de pur et de beau; et n'en déplaise aux savants qui se font une religion de croire fermement à la génération spontanée des arts en Grèce, il est évident pour moi, comme pour tous ceux qui ont bien vu l'Égypte, ou qui ont une connaissance réelle des monuments égyptiens existants en Europe, que les arts ont commencé en Grèce par une imitation servile des arts de l'Égypte, beaucoup plus avancés qu'on ne le croit vulgairement, à l'époque où les premières colonies égyptiennes furent en contact avec les sauvages habitants de l'Attique ou du Pelopônèse. La vieille Égypte enseigna les arts à la Grèce, celle-ci leur donna le développement le plus sublime: mais sans l'Égypte, la Grèce ne serait probablement point devenue la terre classique des beaux-arts. Voilà ma profession de foi tout entière sur cette grande question. Je trace ces lignes presqu'en face des bas-reliefs que les Égyptiens ont exécutés, avec la plus élégante, finesse de travail, 1700 ans avant l'ère chrétienne... Que faisaient les Grecs alors !
  • Lettres écrites d'Égypte et de Nubie en 1828 et 1829, Jean-François Champollion, éd. Firmin Didot Frères, 1833, Quinzième lettre, p. 302


La génétique montre que l'ancienne Égypte était en partie, et même largement berbères.
  • Histoire des Berbères, Bernard Lugan, éd. Bernard Lugan, 2012, p. 27


Ramsès était leucoderme (à peau blanche), de type méditerranéen proche de celui des Berbères africains.
  • Conclusions scientifiques de l'étude de la momie de Ramsès II au musée de l'Homme à Paris en 1976-77


Dimitri Laboury

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On sait aujourd'hui que l'émergence de la civilisation égyptienne ne résulte pas d'une invasion d'un peuple nouveau, comme l'affirmaient les théories de la fin du XIXe siècle, fondées sur une vision raciale de l'humanité. Ce fut le fait des autochtones, rassemblés sur les berges du Nil depuis les savanes environnantes à partir de la dernière glaciation, soit depuis plusieurs millénaires, qui s'unirent progressivement en une nation unique. [...] L'anthropologie, l'iconographie et l'onomastique révèlent que, dans l'Antiquité, la population égyptienne était d'un type nord-africain, semblable à celui des Berbères, variable suivant la latitude, ceux du nord étant plus méditerranéens, tandis que leurs compatriotes de la frontière méridionale présentaient quelques particularités sub-sahariennes, comme une peau très foncée ou même, tout au sud, des cheveux crépus. [...] À l'exception des pharaons de la XXVe dynastie, d'origine nubienne, les anciens Égyptiens n'étaient donc pas des Noirs.
  • Dimitri Laboury est chercheur qualifié du Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique (FNRS) à l’Université de Liège (Belgique)
  • L'Égypte pharaonique, Dimitri Laboury, éd. Le Cavalier Bleu, coll. « Idées reçues », 2001, p. 62-63


Christian Tutundjian de Vartavan

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Le peuple égyptien [de l'Égypte antique] est en fait un compendium de populations d'origine berbères, dite "chamitiques", de populations sémitiques, voire indo-européennes, venues d'Asie Mineure, et d'une constante en effet "négroïde" qui va en augmentant à mesure que l'on descend vers le sud et dont les pharaons kouchites de la XXVème dynastie ont été les représentants.
  • « Document Momies », Christian Tutundjian de Vartavan, Géo, nº 215, Janvier 1997, p. 112


Articles connexes

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