Olympe de Gouges
Apparence
Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste.
Citations
Si la femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune.
- « Olympe de Gouges, une victime de la Révolution », Emma Demeester, La Nouvelle Revue d'Histoire, nº 72, mai-juin 2014, p. 16
Elle qualifie ainsi Marat « d'avorton de l'humanité, [...] non jamais physionomie ne porta plus horriblement l'empreinte du crime. »
- Jugement porté sur Marat
- « Olympe de Gouges, une victime de la Révolution », Emma Demeester, La Nouvelle Revue d'Histoire, nº 72, mai-juin 2014, p. 16
Tu te dis l'unique auteur de la Révolution, tu n'en fus, tu n'en es, tu n'en seras éternellement que l’opprobre et l'exécration.
- Jugement porté sur Robespierre
- « Olympe de Gouges, une victime de la Révolution », Emma Demeester, La Nouvelle Revue d'Histoire, nº 72, mai-juin 2014, p. 17
D'autres auteurs la concernant
Si le jacobin a fait de la femme la vestale d'un nouveau culte païen au patriarcat, fonction qui sera légalisée en 1804 par le Code civil napoléonien, n'est-ce pas en réaction à l'apparition d'une nouvelle conscience identitaire des femmes, incarnée politiquement par Olympe de Gouges qui signe, avec sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, son acte de naissance historique ? Les républicains y ont vu une menace pour la Révolution.
- Les Relations amoureuses entre les femmes (1995), Marie-Jo Bonnet, éd. Odile Jacob, coll. « Poches », 1981, partie 2. Des mystères de la nature à ceux de Lesbos (XVIIIè siècle), chap. II Les mystères de Lesbos, Introduction, p. 212
Violemment rejetée, en tant que femme de lettres, par les écrivains misogynes de la fin du XVIIIe siècle, ses pamphlets politiques, inspirés par un humanisme libéral et patriote, lui ont valu la haine des montagnards qui ne virent en elle qu'une demi-mondaine hystérique.
- « Olympe de Gouges, une victime de la Révolution », Emma Demeester, La Nouvelle Revue d'Histoire, nº 72, mai-juin 2014, p. 17
Il y a trop longtemps qu’on fait espérer aux femmes une condition sociale égale à celle de l’homme. Quand en 1789 Olympe de Gouges présenta aux États-généraux au nom des femmes, son cahier de doléances et de réclamations, il lui fut répondu qu’il était inutile d’examiner la condition de la femme, attendu qu’un changement complet devant se faire dans la société, les femmes seraient affranchies comme l’homme. La Révolution éclate : On proclame les droits de l’homme ; les femmes restent serves. Ces femmes qui avaient travaillé à la Révolution croyaient naïvement avoir conquis leur part de liberté.
- Égalité sociale et politique de la femme et de l’homme, Hubertine Auclert, éd. impr. de A. Thomas, 1879, chap. Égalité sociale et politique de la femme et de l’homme, p. 1-16 (texte intégral sur Wikisource)