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Ignacio Olagüe

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Ignacio Olagüe, né le à San Sebastián et mort le à Xàtiva, est un paléontologue et un historien espagnol.

Les Arabes n'ont jamais envahi l'Espagne, 1969

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La Renaissance n'a pas hérité directement des enseignements de la civilisation grecque après une période « obscure » appelée quelquefois « âge de fer », le christianisme n'est pas le prolongement du génie hellène, ni saint Thomas le successeur d'Aristote. Galilée n'a pas, au XVIIe siècle, remis en marche l'évolution des sciences, laissée en suspens par la mort d'Archimède au IIIe siècle avant Jésus-Christ ; le « splendide isolement » de l'Occident est une supercherie. Ce sont les œuvres musulmanes venues d'Espagne et de Sicile qui ont fécondé la civilisation.
  • Les Arabes n'ont jamais envahi l'Espagne, Ignacio Olagüe, éd. Flammarion, 1969, p. 77


Sur la thèse d'Ignacio Olagüe

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Dans un livre qui a trouvé en France un certain écho, Ignacio Olagüe a présenté récemment une thèse insoutenable, résumée dans un titre fracassant qu'il faut prendre au pied de la lettre : « Les Arabes n'ont jamais envahi l'Espagne ».


Toute une école d'érudits répugne à admettre non pas certes que la conquête ait eu lieu, mais qu'elle ait eu pour conséquence la profonde arabisation et orientalisation de la péninsule qu'acceptaient les anciennes chroniques et qu'admet la tradition populaire. Ils s'attachent à mettre en évidence les faits qui révèlent une continuité entre l'Espagne préislamique et l'Espagne musulmane bien plus que ceux qui traduisent un changement. La position d'Ignacio Olagüe est originale en ce sens qu'il nie la conquête tout en acceptant l'orientalisation. Mais on retrouve chez lui le même souci de minimiser l'importance du premier de ces faits — jusqu'à le faire disparaître complètement — pour présenter une histoire sans rupture, où la civilisation hispano-musulmane apparaît comme le fruit d'une évolution interne bien plus que comme un phénomène imposé de l'extérieur, dans le cadre d'une histoire « nationale » d'où serait éliminé dans la mesure du possible le scandale que représente le « viol » de l'Espagne par les guerriers de Târiq et de Mûsâ.


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