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Sicile

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La Sicile est une région autonome d'Italie ainsi que la plus grande île de la Méditerranée. Son chef-lieu est la ville de Palerme.

Histoire

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John Dickie, Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, 2004

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On évoquait les deux couleurs de l'île, autrefois grenier à blé de la Rome antique. Depuis des centaines d'années, le blé cultivé dans les grands domaines teintait les terres de l'intérieur d'un jaune doré. L'autre couleur avait des origines plus récentes. En conquérant la Sicile, au IXe siècle, les Arabes avaient importé de nouvelles méthodes d'irrigation et introduit la culture des orangers et des citronniers, qui coloraient la bande côtière du nord et de l'est de l'île du vert foncé de leur feuillage.
  • Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, John Dickie (trad. Anne-Marie Carrière), éd. Perrin, coll. « Tempus », 2007  (ISBN 978-2-262-02727-8), partie Les deux couleurs de la Sicile, chap. 1 — Genèse de la Mafia 1860-1876, p. 50


[...] si la mafia n'est pas ancienne, elle n'est pas non plus née à l'intérieur jaune doré de l'île. Elle a émergé dans la région qui en est toujours le bastion, et s'est développée là où la richesse de la Sicile était concentrée, sur la bande côtière vert foncé, dans le monde des affaires, modernes et capitalistes, enraciné dans les vergers d'agrumes idylliques des alentours de Palerme.
  • Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, John Dickie (trad. Anne-Marie Carrière), éd. Perrin, coll. « Tempus », 2007  (ISBN 978-2-262-02727-8), partie Les deux couleurs de la Sicile, chap. 1 — Genèse de la Mafia 1860-1876, p. 52


Les méthodes de la Mafia se sont affinées durant la période de croissance rapide de la culture industrielle des agrumes. Depuis le début du XVIIIe siècle, le citron était un produit d'exportation très recherché. Au milieu du XIXe siècle, sa culture a pris un essor considérable, ourlant de vert les côtes de la Sicile. Cette expansion est due en partie à deux coutumes britanniques de l'époque : depuis 1795, la Marine royale donnait du citron à ses équipages pour prévenir ou soigner le scorbut ; à une moindre échelle, l'Angleterre utilisait l'huile de bergamote, un autre agrume, pour parfumer son célèbre thé Earl Grey, dont la production commerciale avait débuté vers 1840.
  • Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, John Dickie (trad. Anne-Marie Carrière), éd. Perrin, coll. « Tempus », 2007  (ISBN 978-2-262-02727-8), partie Le Dr Galati et le verger d'agrume, chap. 1 — Genèse de la Mafia 1860-1876, p. 53


[...] Les loges maçonniques, importées de France vers la Sicile en passant par Naples aux alentours de 1820, devinrent rapidement populaires parmi les ambitieux opposants des classes moyennes au régime des Bourbons. Elles organisaient des cérémonies d'initiation, et leurs lieux de réunion étaient souvent décorés de poignards ensanglantés, avertissement adressé aux traîtres potentiels. Les membres d'une secte maçonnique appelés les carbonari (brûleurs de charbon) s'étaient également fixé pour objectif la révolution patriotique. En Sicile, certaines de ces loges se transformèrent parfois en factions politiques ou en gangs criminels ; un rapport officiel de 1830 parle d'un cercle carbonaro cherchant à obtenir le monopole des marchés publics locaux.
  • Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, John Dickie (trad. Anne-Marie Carrière), éd. Perrin, coll. « Tempus », 2007  (ISBN 978-2-262-02727-8), partie Initiation, chap. 1 — Genèse de la Mafia 1860-1876, p. 65


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