Vincent Desportes

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Vincent Desportes, né le 24 février 1953 à Rennes, est un général de division de l'armée de terre française.

Vincent Desportes en 2012.

Citation de Vincent Desportes[modifier]

Les attentats n'ont surpris que ceux, hélas majoritaires, qui refusaient de voir la réalité du monde et de comprendre que la guerre resserrait son étreinte autour de l'Europe. Les bons sentiments ne suffisent pas à notre protection. La guerre n'est pas un phénomène « hors-sol », réservé aux autres : elle vient frapper tous ceux qui refusent de la regarder en face. La sécurité n'existe que pour qui s'en donne les moyens : en ce sens, le désarmement militaire, policier et moral de la France devait immanquablement se traduire, un jour, par une catastrophe sécuritaire. Quelle pitié qu'il ait fallu le bain de sang du Bataclan pour sortir de l'innocence. Que de temps perdu, par illusion, démissions politiciennes successives et dilution du sens de l'intérêt supérieur de la nation.

  • « Entretien avec le général Vincent Desportes », Frédéric Pons, Valeurs Actuelles, nº 4124, 10 au 16 décembre 2015, p. 83


Les Français ont d'abord besoin du courage politique. Il faut à la France un langage de vérité et de responsabilité. La sécurité n'est pas un acquis social : tout ne viendra pas de l'État. Nous sommes entrés dans un temps long de risque et de douleur, un temps de sacrifices individuels envers la communauté. En termes de liberté, à court terme, si les Français veulent, un jour retrouver leur totale capacité à vivre debout. En termes de commodités de vie aussi.

  • « Entretien avec le général Vincent Desportes », Frédéric Pons, Valeurs Actuelles, nº 4124, 10 au 16 décembre 2015, p. 83


La technologie est indispensable, mais le « technologisme » est une menace qui pourrait conduire à la disparition des armées. Des budgets en perpétuelle diminution sont confrontés au coût exponentiel des équipements — cette « inflation militaire » qui contraint formats et effectifs, lamine les force terrestres, resserre les flottes aériennes et navales.

  • « Entretien avec le général Vincent Desportes », Frédéric Pons, Valeurs Actuelles, nº 4124, 3 au 9 décembre 2015, p. 85


L'expression libre des militaires sur les problèmes stratégiques est légitime et nécessaire. Il n'y a pas d'armée victorieuse qui n'ait d'abord su créer les conditions de l'expression de la pensée libre de ses cerveaux. La discipline constitue la force principale des armées, mais la pensée libérée est la deuxième composante de son efficacité. Le déséquilibre en faveur du silence est la marque avant-première de la sclérose et de la défaite.

  • « Entretien avec le général Vincent Desportes », Frédéric Pons, Valeurs Actuelles, nº 4124, 3 au 9 décembre 2015, p. 86


Tant que vous ne comprenez pas que le monde se construit, s'apaise ou s'enflamme dans l'antagonisme des groupes humains et l'opposition des forces, tant que vous vous appuyez uniquement sur des principes moraux auto-proclamés, vous refusez la réalité du monde et vous êtes de fait incapable de conduire une politique étrangère constructive. Les principes moraux sont importants parce qu'ils correspondent à des valeurs qui sont les nôtres, mais il faut comprendre qu'il ne s'agit pas de valeurs universellement partagées. Sinon, ça se saurait et l'Afghanistan et l'Irak vivraient en démocratie.
  • « Général Desportes : Obama n'a pas créé Daech, mais les États-Unis sont responsables », Alexis Feertchak, Le Figaro, 18 août 2016 (lire en ligne)


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