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Ajout de citations sur "conditions premières d'un travail non servile" |
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== ''Conditions premières d'un travail non servile'', 1942 == |
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{{citation|citation=Ce vide pesant fait beaucoup souffrir. Il est sensible même à beaucoup de ceux dont la culture est nulle et l'intelligence faible. Ceux qui, par leur condition, ne savent pas ce que c'est ne peuvent pas juger équitablement les actions de ceux qui le supportent toute leur vie. Il ne fait pas mourir, mais il est peut-être aussi douloureux que la faim. Peut-être davantage. Peut-être il serait littéralement vrai de dire que le pain est moins nécessaire que le remède à cette douleur.<br /> |
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Il n'y a pas le choix des remèdes. Il n'y en a qu'un seul. Une seule chose rend supportable la monotonie, c'est une lumière d'éternité ; c'est la beauté.}} |
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{{Réf Livre|titre=Conditions premières d'un travail non servile |
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|auteur=Simone Weil |
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|éditeur=L'Herne |
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|collection=Carnets |
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|année=2014 |
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|année d'origine=1942 |
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{{citation|citation=L'arbitraire humain contraint l'âme, sans qu'elle puisse s'en défendre, à craindre et à espérer. Il faut donc qu'il soit exclu du travail autant qu'il est possible. L'autorité ne doit y être présente que là où il est tout à fait impossible qu'elle soit absente. Ainsi, la petite propriété paysanne vaut mieux que la grande. Dès lors, partout où la petite est possible, la grande est un mal. De même la fabrication de pièces usinées dans un atelier d'artisan vaut mieux que celle qui se fait sous les ordres d'un contremaître. [[w:Job|Job]] loue la mort de ce que l'esclave n'y entend plus la voix de son maître. Toutes les fois que la voix qui commande se fait entendre alors qu'un arrangement praticable pourrait y substituer le silence, c'est un mal.<br /> |
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|année=2014 |
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|collection=Carnets |
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{{citation|citation=Mais le pire attentat, celui qui mériterait peut-être d'être assimilé au crime contre l'Esprit, qui est sans pardon, s'il n'était probablement commis par des inconscients, c'est l'attentat contre l'attention des travailleurs. Il tue dans l'âme la faculté qui y constitue la racine même de toute vocation surnaturelle. La basse espèce d'attention exigée par le travail taylorisé n'est compatible avec aucune autre, parce qu'elle vide l'âme de tout ce qui n'est pas le souci de la vitesse. Ce genre de travail ne peut pas être transfiguré, il faut le supprimer. |
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|auteur=Simone Weil |
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|année=2014 |
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{{citation|citation=Quiconque a éprouvé cet épuisement et ne l'a pas oublié peut le lire dans les yeux de presque tous les ouvriers qui défilent le soir hors de l'usine. Combien on aimerait pouvoir déposer son âme, en entrant, avec sa carte de pointage, et la reprendre intacte à la sortie ! Mais le contraire se produit. On l'emporte avec soi dans l'usine, où elle souffre ; le soir, cet épuisement l'a comme anéantie, et les heures de loisirs sont vaines. |
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|auteur=Simone Weil |
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|année=2014 |
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{{citation|citation=Au niveau de l'ouvrier, les rapports établis entre les différents postes, les différentes fonctions, sont des rapports entre les choses et non entre les hommes. Les pièces circulent avec leurs fiches, l'indication du nom, de la forme, de la matière première ; on pourrait presque croire que ce sont elles qui sont des personnes, et les ouvriers qui sont des pièces interchangeables. elles ont un état civil ; et quand il faut, comme c'est le cas dans quelques grandes usines, montrer en entrant une carte d'identité où l'on se trouve photographié avec un numéro sur la poitrine, comme un forçat, le contraste est un symbole poignant et qui fait mal.<br /> |
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Les choses jouent le rôle des hommes, les hommes jouent le rôle des choses ; c'est la racine du mal. |
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|auteur=Simone Weil |
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|année d'origine=1942 |
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{{citation|citation=Même si on est préparé, le malheur même empêche cette activité de la pensée, et l'humiliation a toujours pour effet de créer des zones interdites où la pensée ne s'aventure pas et qui sont couvertes soit de silence soit de mensonge. Quand les malheureux se plaignent, ils se plaignent presque toujours à faux, sans évoquer leur véritable malheur ; et d'ailleurs, dans le cas du malheur profond et permanent, une très forte pudeur arrête les plaintes. Ainsi chaque condition maheureuse parmi les hommes crée une zone de silence où les êtres humains se trouvent enfermés comme dans une île. Qui sort de l'île ne tourne pas la tête. Les exceptions, presque toujours sont seulement apparentes. Par exemple, la même distance, la plupart du temps, malgré l'apparence contraire, sépare des ouvriers l'ouvrier devenu patron, et l'ouvrier devenu, dans les syndicats, militant professionnel. |
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|auteur=Simone Weil |
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|année d'origine=1942 |
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{{citation|citation=L'usine devrait être un lieu de joie, un lieu où, même s'il est inévitable que le corps et l'âme souffrent, l'âme puisse aussi pourtant goûter des joies, se nourrir de joies. Il faudrait pour cela y changer, en un sens peu de choses, en un sens beaucoup. Tous les systèmes de réforme ou de transformation sociale portent à faux ; s'ils étaient réalisés, ils laisseraient le mal intact ; ils visent à changer trop et trop peu, trop peu ce qui est la cause du mal, trop les circonstances qui y sont étrangères. |
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|auteur=Simone Weil |
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|éditeur=L'Herne |
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|année=2014 |
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== ''La Pesanteur et la Grâce'', 1947 == |
== ''La Pesanteur et la Grâce'', 1947 == |
Version du 18 avril 2015 à 21:15
Simone Weil, née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford le 24 août 1943, est une philosophe française.
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, 1934
- Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), Simone Weil, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1955, p. 39
- Citation choisie pour le 29 juillet 2009.
- Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), Simone Weil, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1955, p. 46
Conditions premières d'un travail non servile, 1942
Il n'y a pas le choix des remèdes. Il n'y en a qu'un seul. Une seule chose rend supportable la monotonie, c'est une lumière d'éternité ; c'est la beauté.
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 17
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 35
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 36
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 50
Les choses jouent le rôle des hommes, les hommes jouent le rôle des choses ; c'est la racine du mal.
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 53
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 62
- Conditions premières d'un travail non servile (1942), Simone Weil, éd. L'Herne, coll. « Carnets », 2014, p. 66
La Pesanteur et la Grâce, 1947
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 28
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 65
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 66
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 74
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 74
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 76
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 78
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 95
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 97
Là est la véritable preuve que le christianisme est quelque chose de divin.
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 103
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 126
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 133
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 134
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 178
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, 1988 (ISBN 978-2-259-19202-6), p. 179
Aimer Dieu à travers la destruction de Troie et de Carthage, et sans consolation. L'amour n'est pas consolation, il est lumière.
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, coll. « Agora », 1988 (ISBN 978-2-266-04596-4), p. 58
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, coll. « Agora », 1988 (ISBN 978-2-266-04596-4), p. 270
Il dépend de nous, non pas de briser la centralisation (car elle fait automatiquement boule de neige jusqu'à la catastrophe) mais de préparer l'avenir.
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, coll. « Agora », 1988 (ISBN 978-2-266-04596-4), p. 270
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, coll. « Agora », 1988 (ISBN 978-2-266-04596-4), p. 270
En ce sens, la servitude des travailleurs manuels est irréductible.
Effort sans finalité.
C'est terrible — ou plus beau que tout — si c'est finalité sans fin. Le beau seul permet d'être satisfait de ce qui est.
Les travailleurs ont besoin de poésie plus que de pain. Besoin que leur vie soit une poésie. Besoin d'un lumière d'éternité.
Seule la religion peut être source de cette poésie.
Ce n'est pas la religion, c'est la révolution qui est l'opium du peuple.
- La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, éd. Plon, coll. « Agora », 1988 (ISBN 978-2-266-04596-4), p. 274
L'Enracinement, 1949
- L'Enracinement, Simone Weil, éd. Gallimard, 1949, p. 9
- Citation choisie pour le 20 mars 2009.
- L'Enracinement, Simone Weil, éd. Gallimard, 1949, p. 10
- L'Enracinement, Simone Weil, éd. Gallimard, 1949, p. 16
- L'Enracinement, Simone Weil, éd. Gallimard, 1949, p. 170
- L'Enracinement, Simone Weil, éd. Gallimard, 1949, p. 184
- L'enracinement: prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain (1949), Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, écrit en 1943, p. 127
La Condition ouvrière, 1951
- La Condition ouvrière, Simone Weil, éd. Gallimard, coll. « NRF », 1951, p. 208
Mon dialogue avec Simone Weil, 1984
- Mon dialogue avec Simone Weil, Joseph-Marie Perrin, Simone Weil, éd. Nouvelle Cité, coll. « Rencontres », 1995 (ISBN 2853130924), p. 172
Écrits historiques et politiques
- « Lettre à Jean Giraudoux » (1940), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 362
- « À propos de la question coloniale dans ses rapports avec le destin du peuple français » (1943), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 372-373
- « À propos de la question coloniale dans ses rapports avec le destin du peuple français » (1943), dans Oeuvres, Simone Weil, éd. Gallimard, 1999, p. 431
- « Qui est coupable des menées antifrançaises » (1938), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 341
- « Réflexion sur les origines de l'hitlérisme » (1940), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 13-14
- Pensées sans ordre concernant l'amour de Dieu, Simone Weil, éd. Gallimard, 1962, Lettre de Simone Weil à Déodat Roché, p. 64
Citation rapportée
- Mille pardons, Guillemette de Sairigné, éd. Robert Laffont/bouquins/segher, 2010 (ISBN 978-2221112755), p. (lire en ligne)
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