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|citation=C'est la faute de la fatalité ! |
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{{citation|citation=Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, ''la Ville-de-Montereau'', près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard.</br> |
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⚫ | Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s’absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s’échappant par les plaques de tôle, enveloppait tout d’une nuée blanchâtre, tandis que la cloche, à l’avant, tintait sans discontinuer.}} |
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⚫ | Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s’absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s’échappant par les plaques de tôle, enveloppait tout d’une nuée blanchâtre, tandis que la cloche, à l’avant, tintait sans discontinuer. |
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{{Réf Livre|titre=L’Éducation sentimentale |
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{{citation|citation=Tous les visages étaient rouges, la sueur en coulait à larges gouttes ; Hussonnet fit cette remarque :</br> |
{{citation|citation=Tous les visages étaient rouges, la sueur en coulait à larges gouttes ; Hussonnet fit cette remarque :</br> |
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— Les héros ne sentent pas bon !</br> |
— Les héros ne sentent pas bon !</br> |
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— Ah ! vous êtes agaçant, reprit Frédéric. |
— Ah ! vous êtes agaçant, reprit Frédéric.}} |
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|collection=Le Livre de poche |
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{{citation|citation=Elle était finie, cette existence pleine d’agitations ! Combien n’avait-il pas fait de courses dans les bureaux, aligné de chiffres, tripoté d’affaires, entendu de rapports ! Que de boniments, de sourires, de courbettes ! Car il avait acclamé Napoléon, les Cosaques, Louis XVIII, 1830, les ouvriers, tous les régimes, chérissant le pouvoir d’un amour tel qu’il aurait payé pour se vendre. |
{{citation|citation=Elle était finie, cette existence pleine d’agitations ! Combien n’avait-il pas fait de courses dans les bureaux, aligné de chiffres, tripoté d’affaires, entendu de rapports ! Que de boniments, de sourires, de courbettes ! Car il avait acclamé Napoléon, les Cosaques, Louis XVIII, 1830, les ouvriers, tous les régimes, chérissant le pouvoir d’un amour tel qu’il aurait payé pour se vendre.}} |
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|auteur=Gustave Flaubert |
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|éditeur=Librairie générale française |
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|chapitre=IV |
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{{Réf Livre|titre=L’Éducation sentimentale |
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|chapitre=VI |
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{{citation|''L’ineptie consiste à vouloir conclure.'' […] Oui, la bêtise consiste à vouloir conclure. […] Quel est l’esprit un peu fort qui ait conclu, à commencer par Homère ? Contentons-nous du tableau, c’est ainsi, bon. |
{{citation|''L’ineptie consiste à vouloir conclure.'' […] Oui, la bêtise consiste à vouloir conclure. […] Quel est l’esprit un peu fort qui ait conclu, à commencer par Homère ? Contentons-nous du tableau, c’est ainsi, bon. |
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|précisions=Lettre du 4 septembre 1850 à Louis Bouilhet.}} |
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{{Réf Livre|titre=Correspondance |
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|auteur=Gustave Flaubert |
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|collection=Bibliothèque de la Pléiade |
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|année d'origine=1973 |
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{{citation|Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n’est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu’on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, ''inchangeable'', aussi rythmée, aussi sonore. Voilà du moins une ambition (il y a une chose dont je suis sûr, c’est que personne n’a jamais eu en tête un type de prose plus parfait que moi ; mais quant à l’exécution, que de faiblesses, mon Dieu !).|précisions=Lettre du 22 juillet 1852 à Louise Colet.}} |
{{citation|Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n’est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu’on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, ''inchangeable'', aussi rythmée, aussi sonore. Voilà du moins une ambition (il y a une chose dont je suis sûr, c’est que personne n’a jamais eu en tête un type de prose plus parfait que moi ; mais quant à l’exécution, que de faiblesses, mon Dieu !).|précisions=Lettre du 22 juillet 1852 à Louise Colet.}} |
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{{citation|Quelle admirable invention du Diable que les rapports sociaux !|précisions=Lettre du 22 juillet 1852 à Louise Colet.}} |
{{citation|Quelle admirable invention du Diable que les rapports sociaux !|précisions=Lettre du 22 juillet 1852 à Louise Colet.}} |
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|année d'origine=1980 |
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{{citation|Si Tacite revenait au monde, il ne se vendrait pas aussi bien que M. Thiers. Le public respecte les ''bustes'', mais les adore peu. Le bourgeois (c'est-à-dire l'humanité entière maintenant, y compris le peuple) se conduit envers les classiques comme envers la religion : il sait qu'ils sont, serait fâché qu'ils ne fussent pas, comprend qu'ils ont une certaine utilité très éloignée, mais il n'en use nullement et ça l'embête beaucoup, voilà.|précisions=Lettre du 22 novembre 1852 à Louise Colet.}} |
{{citation|Si Tacite revenait au monde, il ne se vendrait pas aussi bien que M. Thiers. Le public respecte les ''bustes'', mais les adore peu. Le bourgeois (c'est-à-dire l'humanité entière maintenant, y compris le peuple) se conduit envers les classiques comme envers la religion : il sait qu'ils sont, serait fâché qu'ils ne fussent pas, comprend qu'ils ont une certaine utilité très éloignée, mais il n'en use nullement et ça l'embête beaucoup, voilà.|précisions=Lettre du 22 novembre 1852 à Louise Colet.}} |
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{{citation|L'idée de la patrie [...] m'a paru toujours étroite, bornée et d'une stupidité féroce. |
{{citation|L'idée de la patrie [...] m'a paru toujours étroite, bornée et d'une stupidité féroce. |
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|original=Je ne suis pas plus moderne qu'ancien, pas plus Français que Chinois, et l'idée de la patrie c'est-à-dire l'obligation où l'on est de vivre sur un coin de terre marqué en rouge ou en bleu sur la carte et de détester les autres coins en vert ou en noir m'a paru toujours étroite, bornée et d'une stupidité féroce. |
|original=Je ne suis pas plus moderne qu'ancien, pas plus Français que Chinois, et l'idée de la patrie c'est-à-dire l'obligation où l'on est de vivre sur un coin de terre marqué en rouge ou en bleu sur la carte et de détester les autres coins en vert ou en noir m'a paru toujours étroite, bornée et d'une stupidité féroce. |
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|précisions=Lettre du {{date|26|août|1846}} à Louise Colet.}} |
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|année=1922 |
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{{citation|Ce qui me navre, c’est 1° la férocité des hommes ; 2° la conviction que nous allons entrer dans une ère stupide. On sera utilitaire, militaire, américain et catholique. |
{{citation|Ce qui me navre, c’est 1° la férocité des hommes ; 2° la conviction que nous allons entrer dans une ère stupide. On sera utilitaire, militaire, américain et catholique. |
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|précisions=Lettre du {{date|27|novembre|1870}} à [[George Sand]].}} |
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{{citation|À quoi faut-il croire ? À rien ! C’est le commencement de la sagesse. Il serait temps de se défaire « des Principes » et d’entrer dans la Science, dans l’Examen. La seule chose raisonnable (j’en reviens toujours là), c’est un gouvernement de mandarins, pourvu que les mandarins sachent quelque chose, et même qu’ils sachent beaucoup de choses. |
{{citation|À quoi faut-il croire ? À rien ! C’est le commencement de la sagesse. Il serait temps de se défaire « des Principes » et d’entrer dans la Science, dans l’Examen. La seule chose raisonnable (j’en reviens toujours là), c’est un gouvernement de mandarins, pourvu que les mandarins sachent quelque chose, et même qu’ils sachent beaucoup de choses. |
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|précisions=Lettre du {{date|30|avril|1871}} à George Sand.}} |
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{{citation|Je demande, au nom de l'humanité, à ce qu'on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu'on détruise la Mecque, et que l'on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme. |
{{citation|Je demande, au nom de l'humanité, à ce qu'on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu'on détruise la Mecque, et que l'on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme. |
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|précisions=Lettre du 19 |
|précisions=Lettre du {{date|19|janvier|1878}} à Madame Roger des Genettes.}} |
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{{Réf Pub |
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|nom=Gustave Flaubert |
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|source=Le sentiment religieux de Flaubert d'après la Correspondance |
|source=Le sentiment religieux de Flaubert d'après la Correspondance |
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|parution=chez Cosmos, 1970, p.39 |
|parution=chez Cosmos, 1970, p.39 |
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|auteur=Suzanne Toulet |
|auteur=Suzanne Toulet}} |
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{{citation|Tous les drapeaux ont été tellement souillés de sang et de merde qu'il est temps de n'en plus avoir, du tout. |
{{citation|Tous les drapeaux ont été tellement souillés de sang et de merde qu'il est temps de n'en plus avoir, du tout. |
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|précisions=Lettre du {{date|5|juillet|1869}} à George Sand.}} |
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{{Réf Livre|titre= Oeuvres complètes |
{{Réf Livre|titre= Oeuvres complètes |
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|auteur=Gustave Flaubert |
|auteur=Gustave Flaubert |
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|tome=14 |
|tome=14 |
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|année=1971 |
|année=1971 |
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|page=492 |
|page=492}} |
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== Citations rapportées == |
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{{citation|citation=Chacun de nous a dans le cœur une chambre royale ; je l'ai murée, mais elle n'est pas détruite. |
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{{Réf Livre |
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|référence=Que serais-je sans toi ?/XO Éditions |
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|partie=2 (« Les rues de San-Francisco ») |
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|chapitre=17 (« La soif de l'autre »)}} |
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{{DEFAULTSORT:Flaubert, Gustave}} |
{{DEFAULTSORT:Flaubert, Gustave}} |
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[[Catégorie:Écrivain]] |
[[Catégorie:Écrivain]] |
Version du 6 avril 2010 à 19:30
Gustave Flaubert (12 décembre 1821 — 8 mai 1880), est un écrivain français.
Citations
Madame Bovary, 1857
C'est la faute de la fatalité !
- Phrase récurrente
- Madame Bovary (1857), Gustave Flaubert, éd. Editions Garnier Frères, coll. « Classiques Garnier », 1955, partie 3, chap. XI, p. 323
[...], la parole est un laminoir qui allonge toujours les sentiments.
- Madame Bovary (1857), Gustave Flaubert, éd. Editions Garnier Frères, coll. « Classiques Garnier », 1955, partie 3, chap. I, p. 218 (texte intégral sur Wikisource)
Il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste aux mains.
- Madame Bovary (1857), Gustave Flaubert, éd. Editions Garnier Frères, coll. « Classiques Garnier », 1955, partie 3, chap. VI, p. 263
Salammbô, 1862
C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.
- Salammbô (1862), Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1970, chap. I, p. 43
L’Éducation sentimentale, 1869
Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Ville-de-Montereau, près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard.
Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s’absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s’échappant par les plaques de tôle, enveloppait tout d’une nuée blanchâtre, tandis que la cloche, à l’avant, tintait sans discontinuer.
Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s’absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s’échappant par les plaques de tôle, enveloppait tout d’une nuée blanchâtre, tandis que la cloche, à l’avant, tintait sans discontinuer.
- L’Éducation sentimentale (1869), Gustave Flaubert, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 2002, partie I, chap. I, p. 41
Tous les visages étaient rouges, la sueur en coulait à larges gouttes ; Hussonnet fit cette remarque :
— Les héros ne sentent pas bon !
- L’Éducation sentimentale (1869), Gustave Flaubert, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 2002, partie III, chap. I, p. 429
Elle était finie, cette existence pleine d’agitations ! Combien n’avait-il pas fait de courses dans les bureaux, aligné de chiffres, tripoté d’affaires, entendu de rapports ! Que de boniments, de sourires, de courbettes ! Car il avait acclamé Napoléon, les Cosaques, Louis XVIII, 1830, les ouvriers, tous les régimes, chérissant le pouvoir d’un amour tel qu’il aurait payé pour se vendre.
{Réf Livre|titre=L’Éducation sentimentale |auteur=Gustave Flaubert |éditeur=Librairie générale française |année=2002 |page=557-558 |partie=III |chapitre=IV |année d'origine=1869 |collection=Le Livre de poche}}
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
- L’Éducation sentimentale (1869), Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1965, partie III, chap. VI, p. 450
Correspondance
L’ineptie consiste à vouloir conclure. […] Oui, la bêtise consiste à vouloir conclure. […] Quel est l’esprit un peu fort qui ait conclu, à commencer par Homère ? Contentons-nous du tableau, c’est ainsi, bon.
- Lettre du 4 septembre 1850 à Louis Bouilhet.
- Correspondance (1973), Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1980, t. I, p. 679-680
Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n’est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu’on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, inchangeable, aussi rythmée, aussi sonore. Voilà du moins une ambition (il y a une chose dont je suis sûr, c’est que personne n’a jamais eu en tête un type de prose plus parfait que moi ; mais quant à l’exécution, que de faiblesses, mon Dieu !).
- Lettre du 22 juillet 1852 à Louise Colet.
- Correspondance (1980), Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, t. II, p. 135-136
Quelle admirable invention du Diable que les rapports sociaux !
- Lettre du 22 juillet 1852 à Louise Colet.
- Correspondance (1980), Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, t. II, p. 138
Si Tacite revenait au monde, il ne se vendrait pas aussi bien que M. Thiers. Le public respecte les bustes, mais les adore peu. Le bourgeois (c'est-à-dire l'humanité entière maintenant, y compris le peuple) se conduit envers les classiques comme envers la religion : il sait qu'ils sont, serait fâché qu'ils ne fussent pas, comprend qu'ils ont une certaine utilité très éloignée, mais il n'en use nullement et ça l'embête beaucoup, voilà.
- Lettre du 22 novembre 1852 à Louise Colet.
- Correspondance (1980), Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, t. II, p. 179
L'idée de la patrie [...] m'a paru toujours étroite, bornée et d'une stupidité féroce.
- (fr) Je ne suis pas plus moderne qu'ancien, pas plus Français que Chinois, et l'idée de la patrie c'est-à-dire l'obligation où l'on est de vivre sur un coin de terre marqué en rouge ou en bleu sur la carte et de détester les autres coins en vert ou en noir m'a paru toujours étroite, bornée et d'une stupidité féroce.
- Correspondance, Gustave Flaubert, éd. Librairie de France, 1922, p. 180
Ce qui me navre, c’est 1° la férocité des hommes ; 2° la conviction que nous allons entrer dans une ère stupide. On sera utilitaire, militaire, américain et catholique.
- Lettre du 27 novembre 1870 à George Sand.
- Correspondance, Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1998, t. IV, p. 264
À quoi faut-il croire ? À rien ! C’est le commencement de la sagesse. Il serait temps de se défaire « des Principes » et d’entrer dans la Science, dans l’Examen. La seule chose raisonnable (j’en reviens toujours là), c’est un gouvernement de mandarins, pourvu que les mandarins sachent quelque chose, et même qu’ils sachent beaucoup de choses.
- Correspondance, Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1998, t. IV, p. 324
Je demande, au nom de l'humanité, à ce qu'on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu'on détruise la Mecque, et que l'on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme.
- Gustave Flaubert, 19 janvier 1878, dans Le sentiment religieux de Flaubert d'après la Correspondance, paru chez Cosmos, 1970, p.39, Suzanne Toulet.
Tous les drapeaux ont été tellement souillés de sang et de merde qu'il est temps de n'en plus avoir, du tout.
- Oeuvres complètes, Gustave Flaubert, éd. Club de l'Honnête Homme, 1971, t. 14, p. 492
Citations rapportées
Chacun de nous a dans le cœur une chambre royale ; je l'ai murée, mais elle n'est pas détruite.
- Que serais-je sans toi ?, Guillaume Musso, éd. XO Éditions, 2009 (ISBN 978-2-84563-419-0), partie 2 (« Les rues de San-Francisco »), chap. 17 (« La soif de l'autre »), p. 171 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
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