Sophie Cottin

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Sophie Cottin, née le 22 mars 1770 à Tonneins et morte le 25 août 1807 à Paris, est une romancière et épistolière française.

Claire d'Albe, 1800[modifier]

Comment distinguer le fourbe de l’infortuné ? On commence par se fier à la physionomie ; mais bientôt revenu de cet indice trompeur, pour avoir été dupe des fausses larmes, on finit par ne plus croire aux vraies.
  • Claire d’Albe, Sophie Cottin, éd. Ménard et Desène fils, 1824, t. Œuvres complètes. 1, chap. Lettre VIII, p. 155-158 (texte intégral sur Wikisource)


Que de temps perdu pour le bonheur ! Le bonheur, cet être si fugitif que plusieurs le croient chimérique, n’existe que par la réunion de tous les sentimens auxquels le cœur est accessible, et par la présence de ceux qui en sont les objets ; un vide l’empêche de naître, l’absence d’un ami le détruit.
  • Claire d’Albe, Sophie Cottin, éd. Ménard et Desène fils, 1824, t. Œuvres complètes. 1, chap. Lettre X, p. 162-167 (texte intégral sur Wikisource)


Il est des craintes que l’amitié doit rougir de concevoir
  • Claire d’Albe, Sophie Cottin, éd. Ménard et Desène fils, 1824, t. Œuvres complètes. 1, chap. Lettre XI, p. 167-169 (texte intégral sur Wikisource)


Je t’écris à genoux, mon papier est baigné de mes pleurs ! ô Claire ! un de tes baisers, un seul encore ! Il est des plaisirs trop vifs pour pouvoir les goûter deux fois sans mourir.
  • Claire d’Albe, Sophie Cottin, éd. Ménard et Desène fils, 1824, t. Œuvres complètes. 1, chap. Lettre XXVIII, p. 253-256 (texte intégral sur Wikisource)


Deux cœurs animés d’une semblable passion ont un instinct plus sûr que notre adresse ; ils sont dans un autre univers, ils parlent un autre langage ; sans se voir ils s’entendent, sans se communiquer ils se comprennent.
  • Claire d’Albe, Sophie Cottin, éd. Ménard et Desène fils, 1824, t. Œuvres complètes. 1, chap. Lettre XXXV, p. 289-295 (texte intégral sur Wikisource)


Élisabeth, 1808[modifier]

Dans la première jeunesse, la jouissance du bonheur présent a quelque chose de si vif, de si complet, qu'elle fait oublier toute pensée d'avenir. On est alors trop occupé d'être heureux pour songer si on le sera toujours, et la félicité remplit si bien le cœur, que la crainte de la perdre n'y peut trouver place.
  • Élisabeth ou les exilés de Sibérie, Sophie Cottin, éd. S. Low, librairie, 1823, p. 45


Amélie Mansfield, 1802[modifier]

Ah ! les peines qui usent la vie sont presque toujours celles qui se cachent, et tel qui a résisté à leur violence, succombera à leur durée !
  • Œuvres complètes, Sophie Cottin, éd. Firmin Didot Frères, libraires-éditeurs, 1836, p. 104


Se donner à ce qu'on aime, ce n'est pas perdre son indépendance, c'est en user.
  • Amélie Mansfield, Sophie Cottin, éd. Chez Colburn libraire-éditeur, 1809, p. 151


Le temps efface bien des peines que l'on croyait éternelles.
  • Oeuvres complètes, Sophie Cottin, éd. Firmin Didot frères, libraires-éditeurs, 1836, p. 88


S'il est pardonnable de céder quelquefois à un penchant (de la coquetterie), l'habitude en est dangereuse, parce qu'en s'y abandonnant sans cesse il tourne en besoin, et qu'il est plus aisé de le vaincre que de le modérer.
  • Pensées, maximes et réflexions morales de Madame Cottin, Sophie Cottin, éd. Chez Treuttel et Würtz, 1820, p. 54


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