Roger Judrin
Roger Judrin, né le 26 juillet 1909 à Paris et mort le 14 décembre 2000 à Compiègne, est un écrivain et critique français.
Citations[modifier]
Dépouille d'un serpent, 1955[modifier]
Le culte du tragique est un chatouillement nécessaire aux âmes flasques. Leur angoisse ne s'attendrit pas.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 18
On prétend moins à être soi-même qu'à changer de maître. C'est la dépendance qui varie.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 25
Il faut un courage inexorable pour conduire ses passions aux enfers. Voilà pourquoi beaucoup préfèrent vivre de leurs ombres.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 26
Car c'est la sottise qui est féconde, c'est l'ivrogne qui fait des enfants, c'est l'erreur qui est grosse de vérité.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 28
Il n'y a que les solitaires pour remuer leur siècle. Il est impossible de penser en troupe et en tas.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 30-31
L'intelligence n'a pas de pudeur. Elle appelle enfers les paradis d'où elle ne peut sortir.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre Vengeur, 2012, p. 35
Car enfin la liberté, c'est d'abord la liberté de fuir.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 36
Les femmes, comme les nations, s'attachent davantage à ce qui se détache d'elles. Je m'étonne que Barbe-Bleue n'ait eu que sept femmes. Ce qu'elles aimaient dans Don Juan, c'était toutes les femmes qu'il n'aimait plus.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 39-40
C'est le soupirail qui rend le séjour dans une cave insupportable.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre Vengeur, 2012, p. 81
La foi nous délivre des hasards parce qu'elle ne relève pas de l'expérience.
- Dépouille d'un serpent, Roger Judrin, éd. L'Arbre vengeur, 2012, p. 114