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Rivière

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

Une rivière est un cours d'eau au débit moyen à modéré.

Littérature

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Les rivières claires qui traversent les villes naissantes… On jette un pont dessus, d’abord ; puis deux, puis trois ; puis, on les couvre entièrement. On n’en voit plus les flots limpides ; on n’en entend plus le murmure ; on en oublie même l’existence. Dans la nuit que lui font les voûtes, entre les murs de pierre qui l’étreignent, le ruisseau coule toujours, pourtant. Son eau pure, c’est de la fange ; ses flots qui chantaient au soleil grondent dans l’ombre ; il n’emporte plus les fleurs des plantes, il charrie les ordures des hommes. Ce n’est plus une rivière ; c’est un égout.
  • Le Voleur, Georges Darien, éd. P.-V. Stock, 1898, chap. Le cœur d’un homme vierge est un vase profond, p. 14-24 (texte intégral sur Wikisource)


Les deux rives s’écartent ; la nappe d’eau s’élargit en un vaste bassin ; et, là, trois îles se présentent de front au courant. La première, à gauche, très longue, descend à près d’une demi-lieue ; la seconde ménage un bras de trois cents mètres au plus ; et, quant à la troisième, elle n’est qu’une butte de gazon, couverte de grands arbres. Derrière, d’autres touffes de verdure, d’autres petites îles, s’en vont à la débandade, coupées par des bras étroits de rivière. Sur la gauche du fleuve, des plaines cultivées s’étendent ; sur la droite, se dresse un coteau, planté au sommet d’un bois chevelu.


Il voit dans la rivière le mot rivière, et toutes les rivières se jettent dans ce mot, comme en chaque quelconque fleur, l'absente de tout bouquet.


Poésie

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Belle rivière ! dans ton cours de cristal clair et brillant, vagabonde eau, tu es un emblême de l’éclat de la beauté, — du cœur qui ne se cache, — des détours enjoués de l’art chez la fille du vieil Alberto ;

Mais qu’elle regarde dans ton flot, qui tremble soudain et resplendit — alors le plus joli des ruisseaux ressemble à son adorateur ; car dans un cœur, comme dans ta fuite, reste son image profonde, — un cœur tremblant au rayonnement de ses yeux qui cherchent l’âme.
  • À la rivière, Edgar Allan Poe (trad. Stéphane Mallarmé), éd. Léon Vanier, libraire-éditeur, 1889, chap. À la rivière, p. 114 (texte intégral sur Wikisource)


Citations

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Les petits ruisseaux font les grandes rivières.