Stefan Wul
Apparence
(Redirigé depuis Pierre Pairault)
Stefan Wul est le pseudonyme de l'écrivain de science-fiction français Pierre Pairault (né le 27 mars 1922 à Paris, mort le 26 novembre 2003).
Citations de ses romans
[modifier]Retour à « 0 », 1956
[modifier]Si cet homme meurt, je ne regretterai pas de l'avoir perdu, je regretterai d'avoir espéré un instant qu'il existait un individu de plus joignant les trois qualités : intelligence, force et réceptivité à la chance.
- Retour à « 0 », dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, chap. V, p. 40
Adam et Ève..., rêva-t-il. Nos enfants peupleront l'île, nos arrière-petits-enfants se répandront dans l'archipel, puis couvriront la Terre entière. Une race de petits hommes intelligents et courageux va reconquérir la nature.
- Retour à « 0 », dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, chap. XXXVI, p. 169
Rayons pour Sidar, 1957
[modifier]Il regrettait ses jambes de robot, mesurait mieux la faiblesse des hommes de chair, quand il devait s'arrêter, masser les muscles, vérifier leur degré de fatigue en consultant sous un volet de son torse les cadrans indiquant le taux d'urée et d'acide lactique charriés par le sang artificiel.
- La Peur géante, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie II, chap. III, p. 378
La Peur géante, 1957
[modifier]L'année 2157 vit la plus grande catastrophe affectant l'humanité depuis les temps bibliques. L'attaque, car c'en était une, commença de façon insidieuse par quelques pannes de réfrigérateurs.
- La Peur géante, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie Incipit, chap. I, p. 451
Race pétrie de divers sangs eurafricains, ils étaient le socle de la nation, le contrepoids raisonnable de défauts sympathiques : légèreté française, passion arabe, indolence noire.
- La Peur géante, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, chap. I, p. 456
Les guerres font toujours faire des progrès. Cette guerre extraordinaire a extraordinairement transformé la mentalité de l'armée en quelques semaines.
- La Peur géante, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, chap. XI, p. 511
Imaginez les dangers terribles courus par notre civilisation. Outre le fait qu'un homme n'exerçant son métier que deux heures par mois deviendrait rapidement inhabile, faute d'entraînement, les loisirs forcés se transformeraient rapidement en supplice générateur de paresse, etc...
- La Peur géante, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, chap. XI, p. 512
Le Temple du passé, 1957
[modifier]Il n'y eut qu'un commentaire : le silence. Un silence aussi noir et vaste que la peur, aussi tranquille.
- Le Temple du passé, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie 1, chap. V, p. 720
Il regretta la bête énorme qui avait été si longtemps leur prison, leur compagne de misère et leur sauvegarde. Sans elle, ils seraient irrémédiablement restés au fond d'une mer de chlore.
- Le Temple du passé, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie 2, chap. 7, p. 755
Un masochisme racial soufflait toujours à Lopez un verdict sévère pour l'Homo sapiens, "cette brute conquérante".
- Le Temple du passé, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie 4, chap. 1, p. 785
Vous avez devant vous le dernier représentant de la race qui a civilisé les premiers Égyptiens et les Mayas d'Amérique ; qui vivait sur ce continent aujourd'hui disparu sous l'Atlantique.
- Le Temple du passé, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie 5, chap. 3, p. 793
La pensée n'est qu'un ensemble complexe de micro-contractions musculaires ou micro-sensations musculaires. Et même si vous pensez un mot abstrait, ce n'est jamais que la micro-formation rapide et inconsciente de ce mot par les muscles linguaux qui constitue votre pensée même.
- Niourk, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie V, chap. IV, p. 309
Oms en série, 1957
[modifier]Il existe, Édile Suprême, un grand danger pour une race évoluée : la sclérose. [...] Quand une civilisation atteint son point de perfection, elle devient une gigantesque machine, incapable de progrès, et dont tous les membres ne font plus que des rouages sans pensée.
- Oms en série, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie III, chap. X, p. 683
Je prévois pour nos deux races un avenir extraordinaire, conquis grâce au ressort de l'émulation.
- Oms en série, dans Œuvres complètes 1, Stefan Wul, éd. Lefrancq, coll. « Volumes », 1996, partie III, chap. X, p. 683
L'Orphelin de Perdide, 1958
[modifier]Max portait sa beauté avec négligence, comme un animal indifférent à la couleur de son pelage.
- L'Orphelin de Perdide, Stefan Wul, éd. Lefrancq, 1996, partie 1e, chap. IV, p. 816
J'ai trop voyagé et trop vite. Pendant que je vivais dix ans, les gens de Perdide vieillissaient de plusieurs lustres.
- L'Orphelin de Perdide, Stefan Wul, éd. Lefrancq, 1996, partie 3e, chap. II, p. 882
Piège sur Zarkass, 1958
[modifier]Les mots, tu sais, sont des notes de musique. C'est joli, mais ça t'entraîne dans le vague. Je ne suis pas fait pour la logique. Il n'y a que l'intuition.
- Piège sur Zarkass (1958), Stefan Wul, éd. Robert Laffont - Presses Pocket, 1977, partie I, chap. 3, p. 23
La capitale avait quelque chose d'énorme. Deux civilisations s'y accouplaient en monstrueux contrastes.
- Piège sur Zarkass (1958), Stefan Wul, éd. Robert Laffont - Presses Pocket, 1977, partie III, chap. 1, p. 135
La magie n'est qu'une science qui n'a pas encore été mise en équations.
- Piège sur Zarkass (1958), Stefan Wul, éd. Robert Laffont - Presses Pocket, 1977, partie III, chap. 8, p. 184
La science de vos frères prend tout par le bas et le détail, la vôtre prend tout par le haut et l'ensemble. Les deux routes se croiseront et il est dit qu'il en sortira de grands bienfaits pour tous.
- Piège sur Zarkass (1958), Stefan Wul, éd. Robert Laffont - Presses Pocket, 1977, partie III, chap. 8, p. 186
Nos meilleurs cerveaux affirment que toute cette histoire est absolument, scientifiquement, rationnellement impossible. Mais elle se moque d'être impossible, cette histoire. Il lui suffit d'être réelle.
- Piège sur Zarkass (1958), Stefan Wul, éd. Robert Laffont - Presses Pocket, 1977, partie III, chap. 8, p. 188-189