Pierre Brossolette

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Portrait de Pierre Brossolette – Discours à L'Albert Hall, Londres 1943

Pierre Brossolette (Paris, 25 juin 1903 — Paris, 22 mars 1944), est un journaliste et homme politique socialiste français. Il fut un des principaux dirigeants et héros de la Résistance française.

Citations de Pierre Brossolette[modifier]

Saluez-les, Français ! Ce sont les soutiers de la gloire, BBC - Radio Londres, 1942[modifier]

[…] La gloire est comme ces navires où l'on ne meurt pas seulement à ciel ouvert mais aussi dans l'obscurité pathétique des cales. C'est ainsi que luttent et que meurent les hommes du combat souterrain de la France. Saluez-les, Français ! Ce sont les soutiers de la gloire.
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 141


Hommage aux morts de la France combattante – 18 juin 1943, Albert Hall, Londres , 1943[modifier]

[…] Ce qu’ils attendent de nous, ce n’est pas un regret, mais un serment. Ce n’est pas un sanglot, mais un élan.
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 213


[…] Sous la croix de Lorraine, le socialiste d’hier ne demande pas au camarade qui tombe s’il était hier Croix de feu. Dans l’argile fraternelle du terroir, d’Estienne d’Orves et Gabriel Péri ne se demandent point si l’un était royaliste et l’autre communiste. Compagnons de la même libération, le père Savey ne demande pas au lieutenant Dreyfus quel dieu ont invoqué ses pères. […]
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 213


[…] Des houles de l'Arctique à celles du désert, des ossuaires de France aux cimetières des sables, la seule foi qu'ils confessent, c'est leur foi dans la France écartelée mais unanime.
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 213


Hommage au Général de Gaulle – Résistance, 1943[modifier]

[…] Il attend de nous que nous pensions la France de demain, que nous la pensions tous ensemble, et que l’ayant pensée, nous la fassions tous ensemble aussi. Pour sa reconstruction comme pour sa libération, c’est dans cette étroite union de la France résistante et de la France combattante que le pays trouve sa chance la plus précieuse. Grâce à l’homme qui est le lien entre elles, parce qu’il est leur chef à toutes deux.
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 177


Lettre au Général de Gaulle, 1942[modifier]

[…] Nous n’en sommes pas à mesurer les mérites, les talents, l’intelligence et les situations. Ce sont nos consciences qui sont en cause. Et une conscience peut toujours parler d’égale à égale à une autre conscience.
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 155


Lecture recommandée, 1943[modifier]

[…] L'opposition de ces deux images, celle des lâches qui n'ont jamais cru qu'à notre défaite, celle de leur pays et celle des héros qui n'ont jamais cru qu'à une défaite : celle de l'ennemi, voilà la leçon de 1940. Puisse la France de demain ne jamais l'oublier.
  • Pierre Brossolette – Résistance (1927 - 1943) (1943), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 203


Phrase prononcée par Pierre Brossolette à Jean-Pierre Melville, à Londres[modifier]

[…] Pour les Français, la guerre sera finie quand ils pourront voir ce film Autant en emporte le vent et lire Le Canard enchaîné.
  • Paul Meurisse, L'Armée des Ombres - Pierre Brossolette a dit à Jean-Pierre Melville devant le cinéma du Ritz à Londres, repris tel quel par le personnage Luc Jardie (1969), écrit par Joseph Kessel


Phrase prononcée par Pierre Brossolette à Jean Cassou, quand il a rejoint le Réseaux du du musée de l'Homme, mars 1941[modifier]

[…] Tout est fini. Ce pays n’existe plus… Et, enfin, comme il faut bien faire quelque chose, même quand il n’y a plus rien à faire, je suis des vôtres. .
  • Pierre Brossolette – Un héros de la Résistance (1941), Guillaume Piketty, éd. Éditions Odile Jacob, coll. « Opus », 1998, p. 158