Pierre-Marc-Gaston de Lévis

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Pierre-Marc-Gaston de Lévis

Pierre-Marc-Gaston de Lévis, second duc de Lévis, né à Paris le 7 mars 1764, mort dans la même ville le 15 février 1830 est un homme politique et écrivain français. Député de la noblesse aux États Généraux de 1789, député à la Constituante, il est le fils du maréchal de France François Gaston de Lévis, premier duc de Lévis, commandant des troupes du Canada à la fin des années 1750.

Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, vol. 1, 1808[modifier]

Maximes et préceptes[modifier]

Le temps use l'erreur et polit la vérité.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 5


Attiré par la nouveauté, mais esclave de l'habitude, l'homme passe sa vie à désirer le changement et à soupirer après le repos.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 9


Le passé est soldé, le présent vous échappe, pensez à l'avenir.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 9


Le temps est comme l'argent; n'en perdez pas, et vous en aurez assez.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 9


L'oisiveté est la rouille de l'âme.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 10


L'oisiveté est aussi fatigante que le repos est doux.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 10


Le génie crée, l'esprit arrange.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 12


L'admiration préserve du malheur de l'envie.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 26


La générosité pardonne, et l'imprudence oublie.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 28


L'honneur est fils du courage et de la vanité.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 33


Il n'y a pas de langues assez riches pour exprimer sans périphrases ceux des mots d'une autre langue qui ont rapport aux opérations de l'entendement.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 36


L'éducation n'est qu'un exercice raisonné et suivi.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 39


La bienséance est la pudeur du vice, lorsqu'elle n'est pas la modestie de la vertu.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 47


L'homme s'ennuie du bien, cherche le mieux, trouve le mal et s'y soumet crainte de pire.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 48


Réflexions[modifier]

Vous croyez que vous êtes modeste....Je ne vous savais pas si orgueilleux
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 68


Si vous restiez debout, l'orgueil ne saurait vous écraser.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 68


Pensées détachées[modifier]

À voir avec quel empressement l'on donne tort aux malheureux, l'on dirait que le blâme dispense de la pitié.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 121


Ceux qui connaissent les hommes savent que le regret de n'avoir pas fait une mauvaise action profitable est bien plus commun que le remords.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 125


L'activité est aussi nécessaire au bonheur que l'agitation lui est contraire.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 142


S'il pouvait exister un pays où la religion permît le vice, les athées y prêcheraient dans le désert.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 169


Le bon style ne consiste pas uniquement, comme certaines personnes sans talent voudraient le faire croire, dans un heureux choix de mots sonores, dans un arrangement de phrases harmonieuses : les bons écrivains seraient bien moins rares, s'il n'était pas indispensable, pour mériter ce nom, d'unir à la correction du langage la propriété de l'expression, s'il ne fallait (…) être clair sans être diffus, et concis sans obscurité. Enfin, le bon style satisfait à la fois l'esprit, l'oreille et la raison.

  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 197-198


Une des erreurs les plus communes est de considérer la suite d'un événement pour sa conséquence.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 224


L'homme d'esprit qui n'a rien publié est semblable au lingot dont la valeur n'est pas encore fixée par la marque du prince.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 230


Maximes de Politique[modifier]

Gouverner, c'est choisir.
  • Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 245


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :