Muhammad Yunus

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Muhammad Yunus (né le 28 juin 1940 à Chittagong) est un économiste et entrepreneur bangladais connu pour avoir fondé la première institution de microcrédit, la Grameen Bank; ce qui lui valut le prix Nobel de la paix en 2006. Il est surnommé le « banquier des pauvres ».

Sur la paix[modifier]

La paix est menacée par un ordre économique, social et politiquement injuste, par l'absence de démocratie, par la dégradation de l'environnement et l'absence de droits de l'homme.
  • Discours à l'occasion de la remise des prix Nobel en Norvège à Oslo.
  • Muhammad Yunus, 10 décembre 2006, dans Le Bien Public, page 14, paru le 11 décembre 2006, Le Bien Public.


Vers un monde sans pauvreté, 1997[modifier]

Mon expérience au sein de Grameen m'a donné une foi inébranlable en la créativité des êtres humains. J'en suis venu à penser qu'ils ne sont pas nés pour souffrir de la faim et de la misère. […] Je suis profondément convaincu que nous pouvons débarrasser le monde de la pauvreté si nous en avons la volonté.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 13


Entreprendre, ce n'est somme toute rien d'autre qu'utiliser son courage et son désespoir pour faire bouger les choses.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 206


Il se peut que Grameen représente pour l’Europe un concept trop étrange, qu’elle remette en cause trop d’idées préconçues et de façons de faire profondément ancrées dans les mentalités. Dans les pays développés, la plus grande difficulté est de lutter contre les ravages du système d’aide sociale.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 279


Le crédit solidaire accordé à ceux qui n’ont jamais pu emprunter révèle l’immense potentiel inexploité que tout être humain porte en lui. Il rend créatif, non pas en contraignant à l’adoption de nouvelles méthodes ou de nouvelles croyances, mais en donnant la possibilité de réaliser ses propres rêves.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 288


Paradoxalement, je suis assez d’accord avec les réactionnaires de tous bords rencontrés aux États-Unis lorsqu’ils disent qu’il ne faut rien donner aux pauvres des centres-villes défavorisés. Je sais que c’est une affirmation assez choquante, mais j’ai l’intime conviction que les indemnités de chômage ne sont pas une solution efficace aux problèmes. C’est plutôt une façon d’ignorer les difficultés des gens et de les laisser se débrouiller. Les pauvres en bonne santé ne veulent pas de la charité et ils n’en ont pas besoin. Les allocations chômage ne font qu’ajouter à leur détresse, elles les privent de leur esprit d’initiative et de leur dignité.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 321


Tous les êtres humains possèdent un don inné, celui de la survie. Le fait qu’ils soient vivants prouve à lui seul leurs capacités. Ils n’ont pas besoin que nous leur apprenions à survivre. Plutôt que de perdre notre temps à leur enseigner de nouvelles compétences, nous avons donc décidé d’utiliser celles qu’ils possédaient déjà. L’argent qu’ils gagnent alors devient un outil, une clé qui leur donne la possibilité d’explorer l’intégralité de leur potentiel.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 329


Tout être humain est un trésor inexploité possédant un potentiel illimité. Tout nouveau-né devient un consommateur qui grève les ressources mondiales, mais peut contribuer à augmenter le bien-être commun en exerçant ses capacités.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 335


J’ai toujours eu la certitude qu’éliminer la pauvreté de la planète était davantage une affaire de volonté que de moyens financiers. […] La charité, de son côté, ne résout rien. Elle ne fait que perpétuer la pauvreté en retirant aux pauvres toute initiative.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 340


L’idée qu’un être jeune doive travailler dur pour se rendre utile à un employeur me paraît tout à fait révoltante. […] La vie humaine est trop précieuse pour qu’on la gâche ainsi à se préparer au marché du travail, pour passer ensuite sa vie entière au service d’un employeur.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 346


À force de vouloir étendre la protection sociale, les pays développés ont créé une situation désastreuse. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Pourquoi les personnes du troisième âge devraient-elles être condamnées à végéter ? Pourquoi, pendant le temps qui leur reste à vivre, les confiner dans un environnement déshumanisant ? Même s’ils vivent de pensions, d’aides de l’État ou de ce que leur donnent leurs enfants ou leurs petits-enfants, il n’y a aucune raison pour qu’ils passent des journées entières à ne rien faire. La survie n’est pas seulement financière, elle est aussi affective et psychologique. Il est cruel, indigne et malsain, de demeurer inactif, et c’est une perte pour la société dans son ensemble. La dignité passe par l’exercice d’une activité librement choisie, qui donne à ceux qui la pratiquent le sentiment d’exister.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 357


Le microcrédit c’est aider chaque personne à atteindre son meilleur potentiel. Il n’évoque pas le capital monétaire mais le capital humain. Le microcrédit constitue avant tout un outil qui libère les rêves des hommes et aide même le plus pauvre d’entre les pauvres à parvenir à la dignité, au respect et à donner un sens à sa vie.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 399


La dignité personnelle, le bonheur, l’accomplissement de soi, le sens de sa vie, s’obtiennent par le travail, les rêves, le désir et la volonté des individus eux-mêmes.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 399


Un monde sans pauvreté, c’est possible. Nous avons créé un monde sans apartheid, sans esclavage, pourquoi ne pas créer un monde sans pauvreté ? […] Un tel monde serait certainement loin d’être parfait mais nous pourrions enfin être fiers d’y vivre.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 407


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