Michel-Ange

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Michel-Ange (Daniele da Volterra)
Rime

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit, en français, Michel-Ange (né le 6 mars 1475 au château de Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane - 18 février 1564 à Rome), est un peintre, un sculpteur, un poète et un architecte italien de la Renaissance. Son activité poétique, parfois méconnue, est pourtant de première importance dans l'histoire de la littérature italienne.

Citations[modifier]

Tu sais, ô mon seigneur, que je sais que tu sais
Que je viens pour jouir plus près de ta présence,
Et tu sais que je sais que tu sais qui je suis :
Lors à nous saluer pourquoi donc tant tarder ?

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. XIX


Par vos beaux yeux je vois une douce lumière
Qu'avec les miens, aveugles, ne pourrais voir;
Sur le dos je transporte avec vos jambes un faix
Que ne sauraient porter mes pieds boiteux.

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. XXVII


Mes yeux, soyez certains
Que le temps passe et que l'heure s'approche
Qui ferme le passage aux tristes larmes.

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. LXIX


Cherchant au cours des ans, à travers maints essais,
C'est proche de la mort que le sage artisan,
Dans une pierre alpestre et dure,
Trouve la juste idée d'une image vivante.

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. LXXIV



Ici je suis reclus de même que la moelle
Dans son écorce, plein de misère et seul,
Comme l'est un esprit lié dans une ampoule;
(…)
On voit près de mon seuil des crottes de géant,
Car ceux, autant qu'ils sont, qui prennent une purge
Ou mangent du raisin, ne vont ailleurs chier.
(…)
J'ai l'œil battu, poché, couleur de prune,
Les dents comme des touches d'instrument :
Ma voix sonne et s'arrête en les branlant.
(…)
Je suis perdu si je ne meurs très vite.

  • Poésies (1503-1560), Michel-Ange (trad. Michel Orcel), éd. Imprimerie Nationale, 1993, p. LXXIX


À propos de Michel-Ange[modifier]

Quand Michel-Ange, avec son terrible talent, a voulu peindre ces sujets, il en a presqu'altéré l'esprit, en donnant à ses prophètes une expression redoutable et puissante qui en fait des Jupiter plutôt que des saints. Souvent aussi il se sert, comme Le Dante, des images du paganisme, et mêle la mythologie au christianisme.
  • Corinne ou l'Italie (1807), Madame de Staël, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1985  (ISBN 978-2-07-037632-2), Livre VIII, chapitre 3, p. 224


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