Marie-Antoinette d'Autriche

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Marie-Antoinette et ses enfantsÉlisabeth Vigée Le Brun (1787)

Marie-Antoinette d'Autriche (1755 - 1793) fut reine de France de 1774 à 1793 et l’épouse de Louis XVI.

Apocryphe attribuée à Marie-Antoinette[modifier]

S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche.
  • Cette citation controversée n’a pas été dite par Marie-Antoinette. Elle est citée par Jean-Jacques Rousseau comme le dit d’« une grande princesse » dans ses Confessions, livre VI, dans un extrait écrit en 1770 alors que Marie-Antoinette avait 10 ans. Ce serait sa belle-tante, Madame Victoire qui l’aurait dite avec dédain au sujet des pauvres et de la famine qui sévissait en France.
  • Chère Marie-Antoinette, Jean Chalon, éd. Perrin, coll. « Pocket », 1999, t. 1, partie Vie à Versailles, chap. Madame Scandale, p. 113


Citation de Marie-Antoinette[modifier]

Mon Dieu ayez pitié de moi ! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, adieu !
  • À l’annonce de sa condamnation à mort, Marie-Antoinette rédige son testament pour Madame Élisabeth qui s’achève ainsi.
  • Testament de Marie-Antoinette d’Autriche, Marie-Antoinette d’Autriche, éd. elle-même, 16 octobre 1793, p. dernière


Citations sur Marie-Antoinette[modifier]

Mais là où Marie-Antoinette ne veut pas comprendre, il ne sert à rien de faire appel à sa raison. Que d'histoires parce qu'elle demeure à quelques pas de Versailles ! Mais en réalité, ces quelques pas l'éloignent à jamais et du peuple et de la cour. Si Marie-Antoinette était restée à Versailles, au milieu de la noblesse française et des coutumes traditionnelles, elle aurait eu à ses côtés, à l'heure du danger, les princes, les gentilshommes, l'armée des aristocrates. Si d'autre part, comme son frère Joseph, elle avait essayé de se rapprocher du peuple, des centaines de milliers de parisiens, des millions de français l'eussent adorée. Mais Marie-Antoinette, individualiste absolue, ne veut plaire ni aux aristocrates ni au peuple, elle ne pense qu'à elle-même, et le Trianon, ce caprice parmi ses caprices, la rend aussi impopulaire auprès du tiers état que du clergé et de la noblesse ; parce qu'elle a voulu être trop seule dans son bonheur, elle sera solitaire dans son malheur et devra payer ce jouet frivole de sa couronne et de sa vie.

  • Marie-Antoinette, Stefan Zweig, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 2009  (ISBN 978-2-246-16864-5), p. 134


Dans sa trente-cinquième année, elle comprend enfin le sens du rôle exceptionnel que la destinée lui a réservé : non pas disputer à d'autres jolies femmes, coquettes et d'esprit ordinaire, les triomphes éphémères de la mode, mais faire ses preuves de façon durable, devant le regard inflexible de la postérité, en tant que reine et fille de Marie-Thérèse. Sa fierté, qui jusque-là n'était souvent qu'un misérable et puéril amour-propre de jeune fille gâtée, se transforme absolument en sentiment du devoir, le devoir de se montrer devant le monde digne des temps héroïques qu'elle traverse. Ce ne sont plus des choses personnelles, la puissance ou son bonheur qui la préoccupent :
« Pour nos personnes, le bonheur est fini pour jamais. je sais que c'est le devoir d'un roi de souffrir pour les autres, mais aussi le remplissons-nous bien. Puissent-ils un jour le reconnaître ! »

  • Marie-Antoinette, Stefan Zweig, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 2009  (ISBN 978-2-246-16864-5), p. 298


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