Louis-Frédéric Rouquette
Apparence
Louis-Frédéric Rouquette, né à Montpellier le 19 août 1884 et mort à Paris le 10 mai 1926, est un écrivain-voyageur français.
Le Grand Silence blanc. Roman vécu d'Alaska, 1920
[modifier]L’or conquis ruisselant entre les doigts comme l’eau du torrent. La mort paisible qui vous couche, sur le linceul des neiges polaires. Le corps s’enfonce et fait un trou, la neige pèse, pèse, pèse. Le gel la durcit. Les traîneaux y tracent leur piste. La vie va vite. Il y a des morts dessous. Qui le sait ? Et l’âme s’en va, errante, dans l’immense nuit sans étoiles, avec la chanson du Grand Nord qui la berce, en faisant craquer les branches, tandis que, là-bas, brament les cariboos affolés par le rire aigu des loups, dont le vent vient, soudain, de rabattre l’odeur.
- Le Grand Silence blanc, Louis-Frédéric Rouquette, éd. J. Ferenczi & Fils, éditeurs, 1920, Les trois rencontres de Jessie Marlowe, p. 23 (texte intégral sur Wikisource)
Pour les exploits de deux villes rivales grandes comme le demi-quart d’un quartier de Chicago, les Grecs ont persuadé au monde, pendant des siècles, qu’ils étaient un peuple admirable.
- Le Grand Silence blanc, Louis-Frédéric Rouquette, éd. J. Ferenczi & Fils, éditeurs, 1920, L'Homme qui trouva un mammouth, p. 156-157 (texte intégral sur Wikisource)
Il était là, admirablement conservé, effrayant, monstrueux, splendide ; il avait de longs poils formant crinière sur le dos ; sous ces poils, on apercevait une bourre laineuse ; mais ce qu’il avait de magnifique, c’était ses défenses, des défenses énormes et contournées en spirales… Patrick les mesura. Elles avaient trois mètres quarante-deux, oui, trois mètres quarante-deux, exactly.
- Le Grand Silence blanc, Louis-Frédéric Rouquette, éd. J. Ferenczi & Fils, éditeurs, 1920, L'Homme qui trouva un mammouth, p. 163 (texte intégral sur Wikisource)
Quel Homère dira l’abnégation et le courage, la volonté et l’énergie de ces hommes qui partirent à la conquête de la moderne toison d’or, n’ayant devant eux que des mondes inconnus, des solitudes vierges se perdant à l’infini dans des milliers de lieues de neige ?
- Le Grand Silence blanc, Louis-Frédéric Rouquette, éd. J. Ferenczi & Fils, éditeurs, 1920, L'Homme qui trouva un mammouth, p. 157 (texte intégral sur Wikisource)