Le Magnifique

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Le Magnifique est un film franco-italien réalisé par Philippe de Broca, sorti en 1973. Il relate en parallèle le quotidien pénible d'un écrivain de romans d'espionnage à deux sous, François Merlin, et les aventures du héros de ses romans, Bob Saint-Clar, tous deux incarnés par Jean-Paul Belmondo.

Jean-Paul Belmondo[modifier]

Bob Saint-Clar : Allô ? Ici Bob Saint-Clar, j'écoute. (Se bat contre des soldats à Bagdad.) La routine, mon général, la routine… (Fracasse un tabouret sur la tête d'un adversaire.) Vous dites ? Dévoré par un requin ? (Fait tournoyer le fil du téléphone pour faire reculer plusieurs soldats jusqu'à les faire tomber dans une piscine.) Et dans une cabine téléphonique ? Hébin… (Pare les coups d'un autre soldat et l'envoie rejoindre ses collègues dans la piscine.) Évidemment ! (Esquive un autre soldat qui se jetait sur lui et qui finit également dans la piscine.) Très bien ! Je règle les affaires en cours et j'arrive.
  • Jean-Paul Belmondo, Le Magnifique (1973), écrit par Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau, Daniel Boulanger et Philippe de Broca


Vittorio Caprioli[modifier]

Georges Charron : Croyez-moi, vous avez la meilleure part, cher Merlin. Alors que moi, qu'est-ce que je fais ? Je reçois ça. Des manuscrits. Vingt par jour. Cent quarante par semaine. Qu'est-ce que vous voulez que je foute (il jette négligemment un manuscrit en l'air) de toute cette saloperie ? Croyez-moi… Vous avez sûrement plus de satisfaction que moi, au bout du compte. Vous faites rêver des milliers de gens… Et ce rêve, cher Merlin, c'est vous qui le fabriquez ! Parce que vous… parce que vous êtes un magicien, tandis que moi je ne suis qu'un boutiquier ! Allez, à lundi, cher ami.
  • Vittorio Caprioli, Le Magnifique (1973), écrit par Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau, Daniel Boulanger et Philippe de Broca


Le colonel Karpov (interrompu alors qu'il est en train de torturer Tatiana) : On peut plus travailler.
  • Vittorio Caprioli, Le Magnifique (1973), écrit par Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau, Daniel Boulanger et Philippe de Broca


Dialogues[modifier]

Colonel Collins (descend de bateau dans un souterrain) : Colonel Collins.
Pontaubert (lui serre la main) : Pontaubert.
Colonel Collins : J'arrive de Mexico. Rodriguez est mort.
Pontaubert : Dans quelles circonstances ?
Colonel Collins : Il a été dévoré par un requin dans une cabine téléphonique.

  • Raymond Gérôme, Hans Meyer, Le Magnifique (1973), écrit par Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau, Daniel Boulanger et Philippe de Broca


Mme Berger (la femme de ménage) : J'peux faire vot' pièce, m'sieur Merlin ?
François Merlin : Mhm ?
Mme Berger (plus fort) : J'peux faire vot' pièce ?
François Merlin : Cinq minutes, madame Berger. J'aimerais terminer ce chapitre.
Mme Berger (se penchant par-dessus l'épaule de Merlin) : Oh, bien travaillé, ce matin.
François Merlin : Mais non, j'ai fait que dix pages ! Je suis en retard.


(Bob Saint-Clar sort de la piscine, se peigne, puis longe le bassin en se rengorgeant devant les vacancières, avant de rejoindre une chaise longue près de celle de Tatiana.)
Tatiana : Vous plaisez aux femmes !
Bob Saint-Clar (souriant) : Je ne sais pas.


Bob Saint-Clar (regardant la route pendant que Tatiana conduit) : On a retrouvé le requin qui a dévoré Rodriguez ?
Tatiana : Oui, dans une fabrique de conserves.
Bob Saint-Clar : Et Rodriguez ?
(Tatiana sort de la boîte à gants une boîte de conserve contenant de la soupe au requin.)
Bob Saint-Clar : Pauvre vieux Joe.


(François Merlin entre dans le bureau de Georges Charron, son éditeur, pour réclamer une avance.)
Georges Charron (au téléphone) : Non. … Oui. … (Il fait signe à Merlin de prendre un siège.) Oui… Ah non ! Mhm… Entendu. (Il raccroche.)
Georges Charron : Je vous écoute !
François Merlin : Voilà ! J'ai…
Georges Charron : Comment va Bob Saint-Clar ?
François Merlin : Il est à Acapulco.
Georges Charron : Oh ! c'est bien, Acapulco. Je vais probablement aller y passer cet hiver. Vous connaissez ?
François Merlin : Non. 'savez, on travaille sur documents, alors… un bon plan et quelques prospectus…
Georges Charron : Eh oui. (Renifle.) Je vous écoute.
François Merlin : Voilà ! J'ai un…
Georges Charron : Oui.
François Merlin : … j'ai un découvert…
Georges Charron : Mhoui. (Il bâille.)
François Merlin : … et j'ai promis à ma banque de passer tout à l'heure…
Georges Charron : Oui.
François Merlin : … alors, j'ai pensé… si on pouvait me donner une petite avance…
Georges Charron : Mhm.
François Merlin : Pardon ?
Georges Charron : Non.
François Merlin : Ah.
Georges Charron : Quand devez-vous remettre votre manuscrit ?
François Merlin : Lundi.
Georges Charron : Eh bien ! Vous l'aurez lundi, votre avance. (S'empare d'une boîte de pastilles, s'en sert une et en propose une autre à Merlin.) 'voulez un Cachou ?


Bob Saint-Clar (caresse Tatiana tandis que des musiciens chantent un Alleluia) : Comme ta peau va bien avec Bach...
Tatiana : Haendel.


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