La Poison
La Poison est un film français réalisé par Sacha Guitry, également auteur du scénario et des dialogues, sorti en 1951.
Germaine Reuver et Michel Simon incarnent les époux Blandine et Paul Braconnier, chacun voulant supprimer l'autre. Le mari sollicite un avocat qui vient d'obtenir son centième acquittement pour lui éviter la guillotine.
Citations
[modifier]- Jean Debucourt, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
- Jacques Varennes, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
- Jacques Derives, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
- Michel Simon, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
- Michel Simon, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
Dialogues
[modifier]Blandine Braconnier : C’est bon, la mort-aux-rats ?
Mr Gaillard, le pharmacien : Comment l’entendez-vous ?
Blandine Braconnier : Comme il faut l’entendre.
Mr Gaillard, le pharmacien : Alors c’est bon.
- Germaine Reuver, Georges Bever, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
Jean Brun, client de Maître Aubanel : Ils sont très beaux, vos candélabres.
Maître Aubanel : Oui...c’est un incendiaire qui me les a donnés.
- Jacques de Féraudy, Jean Debucourt, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
Maître Aubanel : Donc, elle vous trompait ?
Paul Braconnier : J’en mettrais ma tête à couper.
Maître Aubanel : Évitez cette phrase.
- Jean Debucourt, Michel Simon, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
Le procureur : Votre centième acquittement…Vous aviez votre centième, comme en ont les auteurs dramatiques. Mais enfin, tout de même, ça n’est pas du théâtre la justice.
Maître Aubanel : Ah ?!
- Jacques Varennes, Jean Debucourt, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
Le procureur : Un homme, ou une femme, s’étant porté partie civile dans le procès d’un criminel, se présenterait chez vous demain, et vous demanderait votre assistance. Que feriez-vous ?
Maître Aubanel : J’accepterai.
Le procureur : Merci. J’irai ce jour-là vous entendre : «Aubanel faisant condamner un assassin».
Maître Aubanel : À moins qu’à la dernière minute, perdant la tête ou me trompant, je ne me mette à le défendre.
Le procureur : Vous aimez donc tant que ça les assassins et les voleurs ?
Maître Aubanel : Moins que le public. Puisqu’il parait que si les journaux ne relataient pas les crimes commis la veille, ils perdraient la moitié de leurs lecteurs.
Le procureur : Et c’est pourtant ignoble, de tuer.
Maître Aubanel : Oui, mais ça fait vivre tant de monde.
- Jacques Varennes, Jean Debucourt, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
Paul Braconnier : Tu ne te trouves donc pas encore assez saoule ?
Blandine Braconnier : Je ne le suis jamais assez pour oublier ta gueule.
- Michel Simon, Germaine Reuver, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry
L'avocat général : Vous l'avez tué!
Paul Braconnier : Je me suis défendu. Si bien, Messieurs, que pour une fois, le châtiment aura précédé le crime. Et vous seriez bien malvenus de m'en faire un grief, alors que ça devrait vous servir de leçon. Avec cette habitude que vous avez d'attendre qu'il y ait quelqu'un de tué, vous rendez la justice, je ne dis pas le contraire. Mais ça fait une mort de plus. Avec mon système à moi, ça fait une de moins.
- Léon Walther , Michel Simon, La Poison (1951), écrit par Sacha Guitry