Aller au contenu

L'Associé du diable

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

L'Associé du diable est un film américain de 1997, réalisé par Taylor Hackford et adapté du roman éponyme d'Andrew Neiderman.

Citations

[modifier]
John Milton : N'attire jamais l'attention sur toi, c'est une erreur mon ami. Il faut que tu apprennes à te faire humble, le mec inoffensif que personne ne regarde. Tu sais, le connard, le lépreux, le péquenot un peu demeuré. Regarde-moi, je suis sous-estimé depuis le premier jour. Tu as l'impression d'être devant le maître de l'univers, toi, quand tu me vois ?
  • Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


John Milton : Les épaules d'une femme sont la ligne de démarcation de sa mystique, et son cou, si elle est vibrante, recèle tous les mystères d'une ville frontière. Un no man's land dans le combat entre l'esprit et le corps.
  • Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


John Milton : Eddie Barzoon, regarde-le bien parce qu'il est la figure emblématique des mille prochaines années. Les gens comme lui, c'est pas par hasard qu'ils existent. On aiguise tellement les appétits humains qu'ils pourraient fissionner n'importe quel atome de leur désir acéré. On bâtit des égos de la taille des cathédrales, et la fibre optique relie l'ensemble du monde à chaque pulsion du plus petit ego. On rend bandant les rêves les plus tartes à force de billets verts, de toc, de plaqué, de paillettes, jusqu'à ce que le dernier des humains se prenne pour un empereur et devienne son propre dieu. Et une fois qu'il en est là, pendant qu'on s'étripe pour un marché ou un autre, qui s'intéresse à la planète ? L'air vicié, l'eau souillée, même le miel des abeilles prend le goût des pluies radioactives, et ça n'arrête jamais. Ça va de plus en plus vite. On ne prend pas le temps de réfléchir, de préparer, on joue notre avenir en bourse alors qu'il n'y a déjà plus d'avenir. Le train s'est emballé mon garçon, il y a des milliards d'Eddie Barzoon qui courent vers l'avenir. Chacun d'eux se prépare à fourrer son poing jusqu'au coude dans le cul de l'ex-planète de Dieu et à se lécher les doigts avant de les poser sur le clavier virginal de son ordinateur pour y noter ses saloperies d'heures sup de merde. Seulement, un jour ça s'arrête, un jour ou l'autre il faut payer Eddie. Tu es allé un peu trop loin pour quitter le jeu en cours de partie. Ton ventre est trop plein, ta queue endolorie, tes yeux sont injectés de sang et tu ne peux plus qu'appeler à l'aide. Mauvaise nouvelle, Eddie ! Il n'y a plus personne, tu es tout seul Eddie, tu n'es plus que la petite créature parfaite de Dieu. C'est peut-être vrai ce qu'on dit, peut-être que Dieu a lancé les dés une fois de trop. Peut-être même qu'il nous a tous abandonné.
  • Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


Kevin Lomax : Vous êtes quoi ?
John Milton : On me donne tant de noms différents.
Kevin Lomax : Satan.
John Milton : Appelle-moi papa.

  • Keanu Reeves et Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


John Milton : La vanité, c'est décidément mon péché préféré. C'est tellement fondamental. Le narcissisme, c'est notre propre opium.
  • Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


John Milton : La culpabilité, c'est un énorme sac plein de briques. Tout ce que tu as à faire, c'est le poser.
  • Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


John Milton : Je vais te dévoiler une petite info exclusive au sujet de Dieu. Dieu aime regarder, c'est un farceur. Réfléchis, il accorde à l'homme les instincts, il vous fait ce cadeau extraordinaire, et ensuite qu'est-ce qu'il s'empresse de faire ? Et ça, je peux te le jurer, pour son propre divertissement, sa propre distraction cosmique, personnelle. Il établit des règles en opposition. C'est d'un mauvais goût épouvantable. Regarde, mais surtout ne touche pas. Touche, mais surtout ne goûte pas. Goûte, n'avale surtout pas. Et pendant que vous êtes tous là à sautiller d'un pied sur l'autre, lui qu'est-ce qu'il fait ? Il se fend la pêche à s'en cogner son vieux cul de cinglé au plafond. C'est un refoulé, c'est un sadique, c'est un proprio qui habite même pas l'immeuble ! Vénérer un truc pareil, jamais !
Kevin Lomax : Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis, c'est ça ?
John Milton : Pourquoi pas ? J'ai passé mon existence ici moi, je suis resté collé à l'homme depuis qu'on l'a mis là. J'ai nourri chacune des sensations que l'homme a eu la bonne inspiration d'avoir. J'ai cherché à lui donner ce qu'il voulait, je ne l'ai jamais jugé. Pourquoi ? Parce que je n'ai jamais rejeté l'homme, en dépit de toutes ses imperfections. Parce que moi, j'aime l'homme ! Je suis un humaniste, peut-être même le dernier humaniste. Qui oserait dire le contraire, Kevin, quand j'affirme que le XXème siècle a entièrement été mien ?

  • Al Pacino et Keanu Reeves, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


Kevin Lomax : Qu'est-ce qu'on fait de l'amour ?
John Milton : Très surfait. Sur un plan biochimique, tu arrives au même résultat en mangeant deux ou trois tablettes de chocolat.

  • Keanu Reeves et Al Pacino, L'Associé du diable (1997), écrit par Jonathan Lemkin et Tony Gilroy


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :