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Søren Kierkegaard

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Søren Kierkegaard (vers 1840).

Søren Kierkegaard, né le 5 mai 1813 et mort le 11 novembre 1855, est un écrivain et philosophe danois généralement reconnu comme précurseur de l'existentialisme.

Citations

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Les hommes sont vraiment absurdes. Ils n'usent jamais des libertés dont ils jouissent, mais ils réclament celles qu'ils n'ont pas ; ils ont la liberté de pensée, ils demandent la liberté de parole.
  • Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), Søren Kierkegaard (trad. Paul-Henri Tisseau), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993  (ISBN 2-221-07373-8), p. 28


Que la vie est insignifiante et vide !
  • Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), Søren Kierkegaard (trad. Paul-Henri Tisseau), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993  (ISBN 2-221-07373-8), p. 36


Venez, sommeil et mort ; vous ne promettez rien, vous tenez tout.
  • Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), Søren Kierkegaard (trad. Paul-Henri Tisseau), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993  (ISBN 2-221-07373-8), p. 37


Le feu prit un jour dans les coulisses d'un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On crut à un mot plaisant et l'on applaudit ; il répéta, les applaudissements redoublèrent. C'est ainsi, je pense, que le monde périra dans l’allégresse générale des gens spirituels persuadés qu’il s’agit d’une plaisanterie.
  • Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), Søren Kierkegaard (trad. Paul-Henri Tisseau), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993  (ISBN 2-221-07373-8), p. 38


La jouissance proprement dite ne réside pas dans la chose dont on jouit, mais dans l’idée qu’on s’en fait.
  • Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), Søren Kierkegaard (trad. Paul-Henri Tisseau), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993  (ISBN 2-221-07373-8), p. 38


Tout homme a une vocation.
  • Søren Kierkegaard. Œuvres complètes (1843), Søren Kierkegaard (trad. Paul-Henri Tisseau), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993  (ISBN 2-221-07373-8), p. 603


La foi est justement ce paradoxe : l'individu, en tant qu'individu, est plus grand que le général, il est justifié devant le général, il ne lui est point subordonné, mais lui est supérieur, et il l'est de telle manière, observez-le bien, que c'est l'individu qui, après avoir été subordonné en tant qu'individu au général, devient, à travers le général, l'individu dont l'individualité est supérieure au général, parce que l'individu, en tant qu'individu, est en rapport absolu avec l'absolu. Cette position ne souffre aucune médiation, puisque toute médiation survient justement en vertu du général.
  • Crainte et Tremblement, Søren Kierkegaard (trad. Charles Le Blanc), éd. Payot, 2000, p. 110


Le Concept de l'angoisse, 1844

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L'angoisse est le vertige de la liberté.
  • Le Concept de l'angoisse (1844), Søren Kierkegaard (trad. Knud Ferlov et Jean-Jacques Gateau), éd. Gallimard, 1964, p. 90


Quant à l'autorité humaine, étant fétichiste, j'adore n'importe qui avec une égale ferveur, pourvu qu'avec assez de tambour on annonce que c'est un tel qu'il faut que j'adore, et que cette année c'est lui l'autorité et l'imprimatur. Le choix passe toujours ma raison, qu'on le tire au sort ou qu'on vote, ou que la dignité alterne par roulement, et que son détenteur siège alors comme un membre de municipalité au conseil des prud'hommes.
  • Le Concept de l'angoisse (1844), Søren Kierkegaard (trad. Knud Ferlov et Jean-Jacques Gateau), éd. Gallimard, 1990, p. 164


Journal

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J'ai grandi dans un milieu orthodoxe. Mais dès que j'ai commencé à réfléchir par moi-même, peu à peu l'immense colosse s'est mis à chanceler. Je dis intentionnellement : un immense colosse, car son ensemble vraiment regorge de logique, et ses éléments à force de siècles se sont si bien fondus entre eux qu'il est difficile de l'approcher de près.
  • Journal, Søren Kierkegaard (trad. Knud Ferlov et Jean-Jacques Gateau), éd. Gallimard, 1980, t. 1, p. 164


Citations sur Søren Kierkegaard

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À vingt ans, je me suis lié à un étrange jeune homme dont le nom en danois signifie : cimetière. Kierkegaard. Il est revenu cette nuit de son dix-neuvième siècle. Comment vous dire sa pensée, il y faudrait un conte : l’histoire d’un enfant si pur qu’il ne pourrait respirer l’air du monde sans mourir aussitôt. Alors il retiendrait sa respiration et descendrait en lui-même si profondément que le monde ne pourrait plus l’atteindre.


Sören Kierkegaard, je t’aime d’être violent comme le printemps avec ses tournois d’abeilles et ses crimes de lumière. Pas de morale, juste Dieu qui arrive en titubant au fond du jardin avec ses habits mités, juste l’Esprit aux radieuses fièvres, la branche fleurie de la colonne vertébrale et la poussée des fleurs dans la bouche.


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