Jean-Marie Le Méné

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Jean-Marie Le Méné en 2012

Jean-Marie Le Méné, né le 2 décembre 1956 à Versailles (Yvelines), est magistrat à la Cour des comptes et président de la Fondation Jérôme-Lejeune.

Citations[modifier]

Les premières victimes du transhumanisme[modifier]

Une chose est certaine parce qu'elle est mécanique : le business du dépistage non invasif de la trisomie est un galop d'essai, la préfiguration de ce qui est est train d'arriver pour toutes les autres pathologies et/ou caractéristiques (y compris le sexe et la couleur des yeux) qui seront décelées génétiquement de plus en plus tôt. les enfants trisomiques sont les souris de laboratoire, les sacrifiés de l'expérimentation, les cobayes du transhumanisme. L'évolution de la société vers le Bien inéluctable a ses martyrs inévitables. Mais le marché est plus prosaïque, il les appelle le Mal nécessaire.
Il est illusoire de penser, sauf miracle, que faire machine arrière est encore possible. Un système qui a réussi à privatiser le ventre des femmes sur toute la planète et à le transformer en magasin sous surveillance a conquis l'eldorado du troisième millénaire.

  • Les premières victimes du transhumanisme, Jean-Marie Le Méné, éd. PGDR, 2016  (ISBN 978-2-36371-148-9), p. 168


Mais quelle est cette époque qui rend mortelle une maladie qui ne l'est pas et qui, sur la foi de juteux résultats de laboratoire, condamne librement le visage de l'un des nôtres ?
Enfant trisomique, ton visage est ma patrie !
Nous avons besoin d'une Politique, ou mieux encore, d'un Régime politique qui - par principe - ne tient pas la vie humaine pour un hasardeux foisonnement du vivant, ne l'utilise pas comme un banc d'essai pour la technoscience et ne l'asservit pas à des finalités lucratives.
Renouer avec ce que Chesterton appelait cette « incroyable signification de la vie humaine » est le chemin pour renaître à tout.

  • Les premières victimes du transhumanisme, Jean-Marie Le Méné, éd. PGDR, 2016  (ISBN 978-2-36371-148-9), p. 171


Presse[modifier]

L'avortement est devenu le passeport de toutes les transgressions au motif qu'après avoir osé la mort de l'enfant avant sa naissance, le droit peut tout. Ce raisonnement produit un effet de cliquet (pas de retour en arrière) et une surenchère maîtrisée (on reste en deça de la transgression-étalon). Ainsi, au nom de l'avortement, on a légalisé en quelques années l'industrie procréatique et l'eugénisme, le diagnostic préimplantatoire, le tri des embryons humains, leur congélation, leur utilisation comme matériau de recherche et leur destruction. L'engouement pour le clonage et l'exploitation de cellules souches embryonnaires ont invoqué l'avortement.
  • « L'avortement est d'abord le fait de tuer un enfant », Jean-Marie Le Méné, propos recueillis par Béatrice Piot, L'Homme nouveau (ISSN 0018 4322), nº 1581, 3 janvier 2015, p. 9


La légalisation de l'avortement est la matrice de toutes les audaces. Il n'est pas jusqu'au mariage entre personnes de même sexe qui ne se réfugie derrière la légalisation de l'avortement. La gestation pour autrui est bien obligée de s'en référer au dogme de la grossesse choisie. L'euthanasie n'échappe pas à la règle: n'est-ce pas au moins aussi rationnel de donner la mort en fin qu'en début de vie? Comme pour l'avortement, on parlera d'un dispositif d'exception, strict, encadré, à rééavaluer.
  • « L'avortement est d'abord le fait de tuer un enfant », Jean-Marie Le Méné, propos recueillis par Béatrice Piot, L'Homme nouveau (ISSN 0018 4322), nº 1581, 3 janvier 2015, p. 9-10


L'humanisme ne risque pas de disparaître demain, il a déjà disparu aujourd'hui avec la chosification de l'embryon humain, la marchandisation du vivant et la police des ventres. Le transhumanisme est un créneau porteur qui agit comme une entreprise de démobilisation et de désarmement moral. Or, nou avons tous les moyens de ne pas devenir demain les robots du transhumanisme à condition de commencer par ne pas être les robots de la pensée dominante aujourd'hui.
  • « L'avortement est d'abord le fait de tuer un enfant », Jean-Marie Le Méné, propos recueillis par Béatrice Piot, L'Homme nouveau (ISSN 0018 4322), nº 1581, 3 janvier 2015, p. 10


Le scénario est tellement connu que l'angélisme n'est pas raisonnable. Ce qui sera présenté comme l'exception deviendra la règle, puis la transgression finira par être brandie comme un "droit fondamental". Les bouleversements que cette démarche systématique implique s'enchaînent comme des dominos et font tomber les uns après les autres les repères structurant de la société protecteurs des vies humaines fragiles.
  • « L'avortement est d'abord le fait de tuer un enfant », Jean-Marie Le Méné, propos recueillis par Béatrice Piot, L'Homme nouveau (ISSN 0018 4322), nº 1581, 3 janvier 2015, p. 10


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :