Jean-Bertrand Pontalis
Apparence
Jean-Bertrand Pontalis, né en 1924 à Paris et mort en 2013 dans la même ville, est un important psychanalyste, éditeur et écrivain français.
Citations
[modifier]Il y a bien des façons de passer à l’acte. Se taire en est une.
- Traversée des ombres, Jean-Bertrand Pontalis, éd. Gallimard, 2003 (ISBN 2070734781), p. 146
Nous avons besoin de concepts. Nous pouvons difficilement nous en passer. Sans eux nous ne serions pas capables d’appeler table cette table, ce chien un chien(…) Nous ne pourrions ni juger, ni sans doute percevoir des formes, ni peut-être aimer…Mais il nous faut sans cesse nous déprendre de leur emprise. Je me méfie d’eux quand ils prétendent faire toute la lumière, ces produits d’une pensée désincarnée, asexuée.
- Traversée des ombres, Jean-Bertrand Pontalis, éd. Gallimard, 2003 (ISBN 2070734781), p. 181
Maupassant a sombré dans la démence peu avant d’être conduit, en camisole de force, dans la ‘’Maison de santé’’ du docteur Blanche où l’avaient précédé Gounod, Gérard de Nerval, Théo Van Gogh, bien d’autres. A-t-il pressenti cette démence ? Je le crois, malgré ce que beaucoup ont pu dire, à commencer par sa mère qui ne voulait pas entendre parler de folie. Voyez les titres de tant de ses nouvelles : ‘’Lettre d’un fou’’,’’Apparition’’, ‘’Fou ?’’, ‘’Un fou ?’’, ‘’La Folle’’, et, en fin de parcours, ‘’La Horla’’. Cherchait-il à prévenir, à exorciser ce qui le menaçait?
- Frère du précédent, Jean-Bertrand Pontalis, éd. Gallimard, 2006 (ISBN 2-07-077961-0), p. 64
Je déteste la violence et voici que je m’apprête à écrire un livre sur le crime. Si je la déteste tant, cette irruption de la violence, c’est que je la redoute et tente de m’en protéger, tel un enfant qui, après que sa mère a bordé soigneusement son lit, se croit assuré d’être à l’abri du cauchemar.
- Un jour, le crime, Jean-Bertrand Pontalis, éd. Gallimard, 2011 (ISBN 978-2-07-013276-8), p. 11