Jacques Perret (écrivain)
Jacques Perret, né le 8 septembre 1901 à Trappes dans les Yvelines et décédé le 10 décembre 1992 à Paris, est un écrivain français.
Il a mené une vie aventureuse, où se mêlent vie militaire, expéditions lointaines, journalisme et publications de romans.
Rôle de plaisance, 1957[modifier]
Le cinéma, le magazine et la radio ont répandu une espèce de facilité pathétique, et le sens du drame en est sottement vulgarisé. C'est peut-être un phénomène de démocratisation qui fait les héros à meilleur compte et les tempêtes promues sans frais.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 38
Détrompez-vous : les employés du Bureau des Longitudes ont un goût très vif pour l'indéterminé.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 59
Tout cela impliquait un certain nombre de corrections, mais le navigateur n'en est pas à une près. Naviguer, c'est corriger.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 61
Tel est le pouvoir exorbitant de la navigation à voile que plus nous inquiètent les mesures du monde et plus nous captive le sentiment d'y échapper.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 62
Dans notre civilisation, la demi-clef et le nœud plat ont rendu autant de services que le levier d'Archimède, et certainement plus, à cette heure, que la vapeur ou la soudure autogène.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 139
Je répète que si la technique nous dispense de faire le point, de sonder, de pomper, d'épisser, de calfater, de ramer, que sais-je encore, elle arrivera bien à nous offrir des ouragans climatisés, à régler le tribord amure sur œil électronique, à enregistrer les caps sur microsillage, à nous ôter enfin la barre des mains pour nous satisfaire d'une plaisance téléguidée. C'est alors qu'un esprit hardi réinventera la navigation à voile.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 144
Derrière cette planche de trois centimètres, il y a toute la mer qui bat, la mer informe et stupide, exaspérée contre le réchaud à alcool, les pipes, la lampe à pétrole, le tire-bouchon, tout notre petit bazar de vadrouilleur sentimental, tout le mirifique chargement d'une plaisance effrontée qui fait sa planque au milieu du chaos.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 252
La rose engourdie dans le sommeil magnétique avait sans doute le réveil pâteux. Les instructions cardinales se firent attendre.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 279
L'œil fixé sur le compas, je m'appliquais à tenir une route rigoureuse; quand un plan est douteux, les scrupules d'exécution rassurent.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 356
— Cinq éclats, vous dites ?
— Oui, cinq éclats. Les traces de Dieu sont partout dans le monde, mais il faut regarder pour les voir.
— De quoi ?
— C'est dans le livre au paragraphe des Casquets.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 323
Mieux valait nous en tenir à l'explication traditionnelle : en mer, le jour éloigne les objets et la nuit les rapproche. Comme dit le matelot, on ne peut donc se fier ni au jour ni à la nuit et la côte n'est jamais à sa place.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 363