Jacques Lacan

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Jacques Lacan.

Jacques-Marie Émile Lacan, né le 13 avril 1901 et mort le 9 septembre 1981, est un psychanalyste français.

Citations propres à l'auteur[modifier]

Le Stade du miroir, 1949[modifier]

La psychanalyse peut accompagner le patient jusqu'à la limite extatique du Tu es cela, où se révèle à lui le chiffre de sa destinée mortelle.
  • « Le stade du miroir comme formateur de la fonction du Je » (17 juillet 1949), dans Écrits 1, Jacques Lacan, éd. Éditions du Seuil, coll. « Points Essai », 1966  (ISBN 2-02-000580-8), p. 97


Les Quatre Concepts fondamentaux de la psychanalyse, 1973[modifier]

Comme l'a dit un jour Picasso, au grand scandale des gens qui l'entouraient - Je ne cherche pas, je trouve.
  • (fr) Les Quatre Concepts fondamentaux de la psychanalyse, Jacques Lacan, éd. Édition du Seuil, 1973  (ISBN 2-02-012514-5), p. 16


Notre exposé choisissait les quatre concepts : l'inconscient, la répétition, le transfert, la pulsion (...) Permanente donc restait la question qui fait notre projet radical : celle qui va de : la psychanalyse est-elle une science ? à qu'est-ce qu'une science qui inclut la psychanalyse ?
  • Résumé rédigé pour l'annuaire de l'école pratique des hautes études, 1965.
  • (fr) Les Quatre Concepts fondamentaux de la psychanalyse, Jacques Lacan, éd. Édition du Seuil, 1973  (ISBN 2-02-012514-5), p. 313


Citation rapportée de l'auteur[modifier]

Séminaire du 15 novembre, 1977[modifier]

La vie n'est pas une tragédie, c'est une comédie !
  • (en) Life is not a tragedy, it's a comedy and yet it's quite curious that Freud couldn't find anything better to call it than an Oedipus complex, i.e., a tragedy.
  • (en) « The Slip as Fortuity and Meaning », Jacques Lacan, dans Risk and Meaning, Nicolas Bouleau (trad. Dené Oglesby & Martin Crossley), éd. Springer, 2011  (ISBN 978-3-642-17646-3), p. 256


La mort est du domaine de la foi, 1972[modifier]

La mort est du domaine de la foi. Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir bien sûr; ça vous soutient. Si vous n’y croyiez pas, est-ce que vous pourriez supporter la vie que vous avez ? Si on n’était pas solidement appuyé sur cette certitude que ça finira, est-ce que vous pourriez supporter cette histoire ? Néanmoins ce n’est qu’un acte de foi; le comble du comble, c’est que vous n’en êtes pas sûr !


D'autres auteurs le concernant[modifier]

Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, Les Perversions sexuelles et narcissiques, 2005[modifier]

Caractéristiques des perversions

Même si Lacan n'a pas consacré de séminaire ou de texte à la « structure perverse », son œuvre a représenté une des sources de cette formule. Par « structure perverse », il faut concevoir un type de discours totalement distinct de celui de la névrose (hystérie ou obsessionnelle) et celui de la psychose (délirante principalement). Cette structure est intelligible à partir de l'Œdipe, pivot de la conception lacanienne du Sujet. La structure perverse est caractérisée par l'affirmation et la démonstration (cf. notamment les textes de Sade) par le sujet, que seule la loi impérative de son désir propre importe et qu'elle prime sur la loi du désir de l'autre.
  • Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005  (ISBN 2-200-34042-7), partie II. Caractéristiques des perversions, chap. 2. Critères psychopathologiques, 2.2 Les conceptions post-freudiennes b) Structure perverse ?, p. 49


Pour Lacan, le pervers oppose à la castration une face qui reconnaît le manque structurel de l'objet du désir, mais aussi, et simultanément, une face, relevant de l'imaginaire, qui affirme l'existence de cet objet que le sujet ne peut que vouloir. C'est l'importance accordée par le pervers au fantasme et à l'imaginaire en général, au détriment du symbolique, qui constitue la source de l'acte pervers et de la quête de jouissance, position psychique qui tient à l'échec de la structuration œdipienne. En effet, l'accès à l'Œdipe fait que le sujet renonce à l'objet primordial, renoncement qui inaugure la possibilité du désir supposant l'existence du désir de l'autre. La perversion, avatar de l'angoisse de la castration, réalise par le déni de la castration maternelle un fragile équilibre entre une reconnaissance de la différence des sexes et une jouissance, dans le défi et la transgression, qui s'affranchit du désir de la mère pour le père.
  • Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005  (ISBN 2-200-34042-7), partie II. Caractéristiques des perversions, chap. 2. Critères psychopathologiques, 2.2 Les conceptions post-freudiennes b) Structure perverse ?, p. 49


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :