Jacques Chaban-Delmas

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Jacques Chaban-Delmas né le 7 mars 1915 à Paris et mort le 10 novembre 2000 à paris, est un homme politique français. Il fut le 82e chef de gouvernement français du 20 juin 1969 au 5 juillet 1972.

Citations de Jacques Chaban-Delmas[modifier]

C’est aussi parce que j’ai la conviction que nous entrons dans une époque nouvelle, où de grands changements sont possibles, et qu’en accord avec le président de la République, avec le gouvernement tout entier et, je l’espère, avec votre appui et votre soutien, j’ai la volonté d’entreprendre ces grands changements.


Notre existence en tant que nation serait elle-même menacée. Nous sommes, en effet, une société fragile, encore déchirée par de vieilles divisions et, faute de pouvoir maintenir notre équilibre dans la routine et la stagnation, nous devons le trouver dans l’innovation et le développement. La seconde raison, la raison positive, c’est que la conquête d’une avenir meilleur pour tous justifie à elle seule tous les efforts, tous les changements.
  • Le Discours de Jacques Chaban-Delmas sur la nouvelle société, Jacques Chaban-Delmas, éd. Economica, 2009, p. 33


L’Assemblée dans son ensemble, comme chacun de vous, mes chers collègues, en particulier, devra veiller à conserver le contact avec les réalités nationales, régionales et locales et faire percevoir clairement l’accomplissement de sa mission, en un mot, obtenir et conserver l’estime de l’opinion publique sans laquelle le régime parlementaire, et, avec lui, la Ve République, seraient assurément promis à leur perte. À cet égard et sans que les partis politiques aient à disparaître, car ils ont à jouer un rôle nécessaire mais sans rapport avec le précédent, rien ne doit rappeler le trop fameux « régime des partis » et nous devons être les premiers à en fournir la preuve. De nombreux sujets essentiels sont, en effet, à placer au-dessus des rivalités et des querelles tant de partis que de personnes et les autres sujets doivent voir s’établir entre la majorité et l’opposition des rapports constructifs échappant aux délimitations trop rigides et stériles.


Je suis sûr qu’il faudrait que les gaullistes fassent campagne en disant : nous sommes les premiers Européens, les seuls, les vrais. Mais cela exclut la possibilité de laisser Michel Debré prendre la tête de la liste RPR.
  • Cahiers secrets de la Ve République, tome II, 1977-1986, Michèle Cotta, éd. Fayard, 2008, p. 99


Je n’avais jamais vu De Gaulle.On est à la gare Montparnasse, état-major de campagne de Leclerc. Tout d’un coup, un gars arrive de derrière les guichets : "Le Général De Gaulle ! À ce moment, le Général me toise de haut en bas. Un silence se fait ; ça dure des secondes, autant dire une éternité… Je vois alors passer dans le regard du Général une succession de sentiments. D’abord, la surprise. Et puis, la prise de conscience et la rogne, la colère. Comment a-t-on pu faire nommer, promouvoir ce gamin ? Et puis, un attendrissement extraordinaire, au point que son regard s’est embué. Il s’était bien passé dix secondes. Alors, il m’a tendu la main, a pris la mienne et l’a gardée longtemps dans la sienne. Et il m’a dit : "C’est bien, Chaban !". Moi, j’étais récompensé.


Monsieur le Président, mon émotion est extrême et je suis comme écrasé par la décision que vous avez proposée à notre assemblée et qu’elle a prise. Je savais, depuis longtemps, qu’il existait une grande famille parlementaire. Aujourd’hui, elle se manifeste et son existence n’est pas discutable. J’y appartiens avec honneur, avec fierté et avec cette chance inouïe de me sentir soutenu par chacun et chacune d’entre vous.Lorsque je cesserai de travailler, j’emporterai comme le plus grand et le plus précieux trésor cette communion d’esprit et de cœur qui nous réunit encore aujourd’hui et je vous remercie du fond du cœur


Il faut que le Parlement redevienne le centre du débat national, que notre assemblée ne devienne pas une chambre d’enregistrement, ainsi que j’en formulais le vœu il y a près de vingt ans ici même


J'étais avant tout un citadin. Plus grand serait le poids urbain dans le département où j'allais tenter ma chance, plus je serais à l'aise. J'eusse dû y perdre sur le champ la naïveté que j'ai conservée longtemps
  • Chaban de Bordeaux, Pierre Cherruau, éd. Sud-Ouest, 1996, p. 26


Nous sommes encore un pays de castes. Des écarts excessifs de revenus, une mobilité sociale insuffisante, maintiennent des cloisons anachroniques entre les groupes sociaux


Je suis devenu Premier ministre sur un double malentendu : Pompidou me croyait gentil, je le croyais gaulliste
  • Le cas Chaban... et de Gaulle à travers lui, Pierre Rouanet, éd. Robert Laffont, 1974, p. 179


Cette nouvelle société, quant à moi, je la vois comme une société prospère, jeune, généreuse et libérée. C’est la transformation de notre pays que nous recherchons, c’est la construction d’une nouvelle société, fondée sur la générosité et la liberté


Je suis certain que nous devons aujourd’hui nous engager à fond dans la voie du changement.Si nous ne le faisions pas, nous nous exposerions à un avenir qui ne serait guère souriant.
  • Chaban-Delmas, Jean Bunel et Paul Meunier, éd. Stock, 1972, p. 199


Un État tentaculaire et inefficace qui a peu à peu mis en tutelle la société française tout entière.
  • Et pourquoi pas...Chaban?, Max Poty, éd. PPC éditions, 1979, p. 158


Imaginez que ce soit moi qui sois parti à Moscou et qui en sois revenu de cette façon : que n’aurait-on pas dit sur mon inféodation aux Soviétiques !


Nous commençons à nous affranchir de la pénurie et de la pauvreté qui ont pesé sur nous depuis des millénaires. Le nouveau levain de jeunesse, de création, d’invention qui secoue notre vieille société peut faire lever la pâte de formes nouvelles et plus riches de démocratie et de participation, dans tous les organismes sociaux comme dans l’État assoupli, décentralisé, désacralisé. Nous pouvons donc entreprendre de construire une nouvelle société.
  • Chaban-Delmas,l’ardent, Jean Garrigues, éd. la documentation française, 2015, p. 72


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