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Jacques Audiberti

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Jacques Audiberti est un écrivain, poète et dramaturge français, né le 25 mars 1899 à Antibes (Alpes-Maritimes) et mort le 10 juillet 1965 dans le 5e arrondissement de Paris.

Citations

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Septième, 1939

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Les personnes dérisoires et déréglés peuvent avoir de magnifiques pudeurs.
  • Septième, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1982, p. 64


Les cauchemars ne sont pas que de la nuit. Certains êtres, dans nos jours, dans nos jours, en assume l'horreur.
  • Septième, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1982, p. 80


Il ne faut jamais parler que pour soi.
  • Septième, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1982, p. 143


La joie et la peine que nous donnent nos jours ne sont, bien souvent, séparés que par l'épaisseur d'un parti pris.
  • Septième, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1982, p. 194


Urujac, 1941

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Écrire, cela sert à dompter, à réduire l'éternité. L'écriture comprime, condense, conserve le temps.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 48


Dans le voyage embrouillé de la vie, les êtres se recoupent, se superposent. Ils se rassemblent deux à deux, ou dix à dix. Quelquefois, ils feront, chacun, sa route, sans rien savoir des destinées fraternelles.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 84-85


Il y a les tournants de l'histoire. On n'évoque jamais ceux de la géographie...
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 100-101


Les outils et les instruments, ce qu'ils ont à dire sort à son heure. Il se peut, d'ailleurs, que leurs raisons, tout en différent des nôtres, coïncident avec les nôtres.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 169


La joie appelle la joie.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 214


Mais la souffrance mérite, en vérité, qu'on la supprime.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 221


La vie, c'est de la nuit, de la nuit qui passe, qui s'en va, la substance même du rêve.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 228


Seule l'entente conditionne le succès. Rien d'organique ne peut naître, ne peut durer si la dissidence ne désarme jamais.
  • Urujac, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 237


Talent, 1947

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Pour trouver la femme, ne pas la chercher.
  • Talent, Jacques Audiberti, éd. l'Arbre vengeur, 2006, p. 26


N'admirez point tant la pensée des autres. Elle n'est que votre inconscience, votre absence, votre sieste.
  • Talent, Jacques Audiberti, éd. l'Arbre vengeur, 2006, p. 44


Le cannibalisme est inscrit dans la chair des hommes aussi profond que l'érotisme sexuel.
  • Talent, Jacques Audiberti, éd. l'Arbre vengeur, 2006, p. 92


Les philosophes sont faits pour se rejoindre la nuit.
  • Talent, Jacques Audiberti, éd. l'Arbre vengeur, 2006, p. 127


Être humain, c'est être libre. C'est tout au moins rêver de l'être.
  • Talent, Jacques Audiberti, éd. l'Arbre Vengeur, 2006, p. 162


Les médecins ne sont pas des plombiers, 1948

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L'obscène, le révoltant, l'obsédant, le délirant, c'est le système du monde et de l'homme. Un tel système, nous devons le considérer pour ses chances de vie et ses preuves d'amour, mais c'est aussi notre devoir, si nous sommes autre chose qu'un néant baveux, de nous attacher à le contester, le modifier.
  • Les médecins ne sont pas des plombiers, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 29


Être une personne ne suffit pas pour comprendre la personne. Être le monde ne donne pas la clé du monde.
  • Les médecins ne sont pas des plombiers, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 89


La joie se prend, pas la souffrance. La race des bourreaux persiste. Ils font souffrir, sans être tout à fait sûrs.
  • Les médecins ne sont pas des plombiers, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 129-130


Chacun veut devenir un autre, mais tout en restant soi-même pour constater le changement.
  • Les médecins ne sont pas des plombiers, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 134


Rien n'arrive qu'en son moment. Être partout pour n'être nulle part.
  • Les médecins ne sont pas des plombiers, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 166


Au fur et à mesure que l'homme accepte de se renaturaliser, de s'immerger sans borne à la grande origine, les objets rampent et grincent vers une sorte de vie consciente anthropoïde. L'intervalle se comble.
  • Les médecins ne sont pas des plombiers, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1977, p. 189


Cent jours, 1950

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Ce qu'on appelle l'Histoire, besogne des historiens, tentative de synthèse extérieure et surajoutée, ne serait, comme la politique, qu'une branche des beaux arts.
  • Cent jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 18


La traduction, ça n'existe pas. Chaque langue n'est qu'une manière affectueuse, irremplaçable, de dire ce qui n'existe dans aucune autre, mais reflèterait l'absolu d'une langue intrahumaine planante.
  • Cent jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 45


Toute chose revendique le mérite d'une certaine énigmatique et décorative économie des proportions.
  • Cent jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 56


La vie est dure à qui ne se bat pas.
  • Cent jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 78


Comme un fleuve sous une croute de glace, le langage se promène vers son destin tandis que les grammairiens et les diplomates se tiennent fermes sur le dessus.
  • Cent Jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 155


Quand vous êtes entre deux âges, le second gagnera.
  • Cent Jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 223


On peut disposer dans n'importe quel sens les mots d'une phrase. La somme ne change pas.
  • Cent Jours, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1950, p. 273


L'Abhumanisme, 1955

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La mobilisation n'est pas la guerre, mais la guerre est la mobilisation.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 18


Jamais mieux que dans la guerre l'humanité ne se manifeste comme une entreprise, tout à coup palpitante et circonscrite, de discours, projets, calculs et mots historiques. Le corps à corps, épisode élémentaire et peu humaniste, justifie autant qu'il compromet l'appareil littéraire, scientifique et doctoral de la belligérance.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 22-23


L'inaptitude de la race humaine à l'expérience acquise, fixée. exploitée, oblige cette race à tout refaire sans cesse. Les guerres. Les découvertes. La noce.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 33


On n'invente que l'inventable. Et l'inventable est toujours inventé d'avance.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 33


Adverses et contigües, les justes causes tranchent les unes sur les autres, comme les losanges de l'arlequin,
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 36


Nulle révélation divine ne s'est encore exprimée par l'immédiat moyen d'un filtrage de carbone métabolisé sur membrane de collodion. Pas un évangile, pas un coran ne se propose sous les espèces du patin à roulettes magnétroniques ou du théorème de Coolidge relatif à la rotation des disques de phonographe.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 97


Le manque d'imagination des imaginatifs professionnels éclate quand il se mêlent de diriger, pour de bon, l'épopée humaine.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 102


En réalité, l'identité des techniques anéantit la disparité des idéologies.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 107


La pureté craint la pureté.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 143


La liberté ne s'oppose qu'aux murs.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 149


Le rapide et le lent sortent du même sac.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 192


Les hypothèses invérifiables commencent pour peu que nous ajoutions que nous sommes dedans, ou dehors.
  • L'Abhumanisme, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 2004, p. 223


La Poupée, 1956

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Toutes les opinions sont libres, sauf celles qui nuisent à la liberté.
  • La Poupée, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1956, p. 30


L'homme qui trime toute la journée a besoin de ce qui le change de lui-même.
  • La Poupée, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1956, p. 103


Un bon mari ne se souvient jamais de l'âge de sa femme, mais de son anniversaire, toujours !
  • La Poupée, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1956, p. 132


Il est permis de finir avant de commencer, autrement dit de ne pas commencer. Mais, quand on a tant fait que de commencer, il faut finir.
  • La Poupée, Jacques Audiberti, éd. Gallimard, 1956, p. 202


Citations au sujet de Jacques Audiberti

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Claude Nougaro

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Mais je reviendrai dans le vieil Antibes
Oui, je reviendrai devant la maison
Chanter pour les marches, chanter pour les murs
Pour le cœur des pierres et pour le maçon
Oui, je chanterai rue du Saint-Esprit
Où vous êtes né, Jacques Audiberti

  • Chanson pour le maçon, Claude Nougaro (paroles), Jacques Datin (musique), Claude Nougaro, album Bidonville (1966 chez Philips).


Liens externes

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