Henning Mankell

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Henning Mankell (2011).

Henning Mankell, né le 3 février 1948 à Härjedalen et mort le 5 octobre 2015 à Göteborg, est un auteur suédois. Il est connu internationalement grâce à la série policière des enquêtes de Kurt Wallander.

Meurtriers sans visage (Mördare utan ansikte), 1991[modifier]

Vieillir, c'est être en proie à l'inquiétude. L'inquiétude envers tout ce qui vous faisait peur quand on était enfant revient quand on est vieux...
  • Meurtriers sans visage (1991), Henning Mankell (trad. Philippe Bouquet), éd. Points Seuil, 1994  (ISBN 2-267-01605-2), p. 14


Les Chiens de Riga (Hundarna i Riga), 1992[modifier]

Un cadavre était presque toujours le dernier maillon d'une chaîne d'événements longue et complexe. Parfois, on pouvait deviner d'emblée la nature de la chaîne.
  • Les Chiens de Riga (1992), Henning Mankell (trad. Anna Gibson), éd. Points Seuil, 2003  (ISBN 2-02-063893-2), p. 17


Le Guerrier solitaire (Villospår), (1995)[modifier]

Un homme seul vit dans une maison où tout est à sa place, où il n'y a pas de notes impayées, et où la solitude est accrochée aux murs comme une odeur de tabac.
  • Le Guerrier solitaire, Henning Mankell (trad. Christofer Bjurström), éd. Seuil, 1995, p. 94


Aujourd'hui, la Suède s'effondrait, tout autour de lui, comme un gigantesque assemblage d'étagères. Personnes ne savait quels menuisiers attendaient dans l'entrée pur en monter de nouvelles. Personne ne savait non plus de quoi auraient l'air ces nouvelles étagères. Tout était très vague, en dehors du fait que c'était l'été et qu'il faisait chaud.
  • Le Guerrier solitaire, Henning Mankell (trad. Christofer Bjurström), éd. Seuil, 1995, p. 300


Son dernier combat, quel qu'il soit, se déroulerait dans un recoin où il aurait vérifié auparavant qu'il y avait du café.
  • Le Guerrier solitaire, Henning Mankell (trad. Christofer Bjurström), éd. Seuil, 1995, p. 301


Les Chaussures italiennes (Italienska skor), 2006[modifier]

Je me sens toujours plus seul quand il fait froid.
Le froid de l'autre côté de la vitre me rappelle celui qui émane de mon propre corps. Je suis assailli des deux côtés.
  • Premières phrases du roman
  • Les Chaussures italiennes, Henning Mankell (trad. Anna Gibson), éd. Seuil, 2009, p. 11


Autrefois il s'était appelé Michelangelo. Son père, Fermi, était mort quand il avait six ans. Il s'en souvenait à peine, le père n'était qu'une des ombres de sa vie, un portrait inachevé dans l'une de ses immenses galeries intérieures. Sa mère avait vécu plus longtemps, jusqu'aux dix-neuf ans du fils. Autour d'elle il n'y avait que silence, une grande colère muette et haineuse.
  • À propos du Caravage.
  • Les Chaussures italiennes, Henning Mankell (trad. Anna Gibson), éd. Seuil, 2009, p. 175


- Il n'y a pas de gens normaux. C'est une fausse image du monde, une idée que les politiques veulent nous faire avaler. L'idée que nous ferions partie d'une masse infinie de gens ordinaires, qui n'ont ni la possibilité ni la volonté d'affirmer leur différence. Le citoyen lambda, l'homme de la rue, tout ça – c'est du flan. Ça n'existe pas. C'est juste une excuse que se donnent nos dirigeant pour nous mépriser.
  • Les Chaussures italiennes, Henning Mankell (trad. Anna Gibson), éd. Seuil, 2009, p. 168


La haine peut servir de moteur pendant un certain temps - pas davantage. Elle peut te donner une force un peu illusoire, mais elle reste toujours en premier lieu un parasite qui te dévore.
  • Les Chaussures italiennes, Henning Mankell (trad. Anna Gibson), éd. Seuil, 2009, p. 215


Profondeurs (Djup), 2008[modifier]

Courage ou bêtise. Parfois c'est bien la même chose. Surtout chez les militaires.
  • Profondeurs, Henning Mankell (trad. Rémi Cassaigne), éd. Seuil, 2008  (ISBN 978-2-02-080324-3), p. 57


Il resta longtemps éveillé, il savait qu'elle non plus ne dormait pas. Avait-il jamais existé une plus grande distance entre deux personnes couchées dans le même lit et faisant semblant de dormir ?
  • Profondeurs, Henning Mankell (trad. Rémi Cassaigne), éd. Seuil, 2008  (ISBN 978-2-02-080324-3), p. 142


Le Chinois (Kinesen), 2011[modifier]

   — Viens à Helsinborg commettre une quelconque infraction au code de la route. Refuse d’obtempérer à la police. Comme ça, tu finiras bien un jour par arriver dans mon tribunal. Quand je t’aurai condamnée, nous pourrons aller dîner ensemble.

   — J’ai du mal à t’imaginer présidant un tribunal.

   — Moi aussi. J’y suis pourtant tous les jours.
  • Le Chinois (2008), Henning Mankell (trad. Rémi Cassaigne), éd. Seuil, 2011  (ISBN 978-2-02-098265-8), p. 488


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