Giuseppe Tomasi di Lampedusa

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Giuseppe Tomasi di Lampedusa
Giuseppe Tomasi di Lampedusa

Giuseppe Tomasi (né le 23 décembre 1896 à Palerme, en Sicile, et mort le 23 juillet 1957 à Rome), est un aristocrate sicilien et un écrivain italien.

Publications (traduites en français)[modifier]

Issu à l'origine de l'article de Wikipédia (crédit d'auteur]

  • Le Guépard, traduit par Fanette Roche-Pézard, Seuil, 1959 ; nouvelle traduction de Jean-Paul Manganaro, Seuil, 2007
  • Le Professeur et la Sirène, préface de Giorgio Bassani, traduit par Louis Bonalumi, Seuil, 1962 ; nouvelle traduction et préface de Jean-Paul Manganaro, postface de Gioacchino Lanza Tomasi, Seuil, 2014
  • Leçons sur Stendhal, in Stendhal et la Sicile, traduit par Maurice Darmon, édition annotée, Maurice Nadeau/Lettres nouvelles, 1985
  • Voyage en Europe, correspondance avec Casimiro et Lucio Piccolo sur ses voyages à Londres, Paris, Zurich et Berlin, traduit par Nathalie Castagne, Seuil, 2007
  • Byron, Allia, traduit par Monique Baccelli, 1999
  • Shakespeare, traduit par Monique Baccelli, Allia, 2000
  • Stendhal, traduit par Monique Baccelli, Allia, 2002

Citations[modifier]

Le guépard, 1958[modifier]

  • Le pauvre Prince Fabrizio vivait dans un mécontentement perpétuel, malgré son regard jupitérien courroucé, et il contemplait la ruine de sa classe et de son patrimoine sans rien faire pour y porter remède ni en avoir la moindre envie.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 13


  • Un souverain pris individuellement peut ne pas être à la hauteur, mais l'idée monarchique reste ce qu'elle est ; elle est détachée des personnes. [.] Mais les Rois qui incarnent une idée ne peuvent pas, ne doivent pas descendre d'une génération à l'autre au-dessous d'un certain niveau ; sinon [...] l'idée elle-même en pâtit.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 16


Plusieurs des phrases les plus célèbres sont attachées aux paroles de Fabrizio Corbera prince de Salina, au père Pirrone, son confesseur et secrétaire et à Tancredi, son neveu et pupille :

  • Paroles de Tancredi, reprises en partie ensuite dans les réflexions positives du prince Salina :
    Si nous [les aristocrates] ne sommes pas là nous non plus, ils [les garibaldiens] vont nous arranger la république. Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 32 et 34


  • Réflexions du prince Salina :
    Ce qui nous a été promis à occasion de chaque débarquement, une centaine depuis w:Nicias [.]n'est jamais arrivé. Des négociations ponctuées par des coups de fusil presque inoffensifs et, après, tout sera pareil tandis que tout aura changé.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 37


  • Réflexions du prince Salina :
    Comme c'est, au fond : rien qu'une lente substitution de classes.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 40


  • Paroles du père Pirrone au Prince Salina :
    En quelques mots, vous, les seigneurs, vous vous mettez d'accord avec les libéraux [.] aux dépens de l’Église.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 43


  • Paroles du prince Salina :
    Nous vivons dans une réalité mobile à laquelle nous cherchons à nous adapter.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 44


  • Réflexions de l'auteur :
    Mais ce fut à partir de ce moment-là que débuta pour lui [Sedara] et les siens l'affinement constant d'une classe [bourgeoisie] qui au cours de trois générations transforme des rustres efficaces en gentilshommes sans défense..
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 146


  • Paroles du prince Salina :
    Nous, les Siciliens nous avons été habitués à couper les cheveux en quatre par une très longue hégémonie de gouvernants qui n'appartenaient pas à notre religion, qui ne parlaient pas notre langue. [.] Le péché que nous, Siciliens, nous ne pardonnons jamais est simplement celui de "faire". [.] cela fait au moins vingt-cinq siècles que nous portons sur nos épaules le poids de magnifiques civilisations hétérogènes, toutes venues de l'extérieur, déjà complètes et perfectionnées, il n'y en a aucune qui ait germé chez nous [.] depuis deux mille cinq cent ans nous sommes une colonie. [.] Toutes les manifestations siciliennes sont [.] oniriques, même les plus violentes : notre sensualité est un désir d'oubli, nos coups de fusil et de couteau, un désir de mort, désir d'immobilité voluptueuse, c'est à dire de mort, notre paresse, [.] notre aspect méditatif est celui du néant qui veut scruter les énigmes du nirvana.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 185, 186


  • Paroles du prince Salina :
    J'appartiens à une génération malheureuse, à cheval entre les temps anciens et les nouveaux, et qui se trouve mal à l'aise dans les deux.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 190


  • Paroles du prince Salina :
    Vous avez besoin maintenant de jeunes, de jeunes vifs, l'esprit ouvert au "comment" davantage qu'au "pourquoi", habiles à masquer, je veux dire à tempérer leur intérêt particulier précis avec de vagues idéalités politiques.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 190


  • Paroles du prince Salina :
    Ils viennent nous apprendre les bonnes manières mais ils ne pourront pas le faire, parce que nous sommes des dieux. [.] Les Siciliens ne voudront jamais être meilleurs pour la simple raison qu'ils se croient parfaits : leur vanité est plus forte que leur misère, [.] leur délire de perfection accomplie, [.] leur complaisante attente du néant, [.] leur passé impérial qui leur donne droit à des funérailles somptueuses. [.] sentiment de supériorité [.], sentiment que nous-mêmes nous appelons fierté, mais qui en réalité est de l'aveuglement.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 193, 194


  • Paroles du prince Salina :
    la faute du mauvais état des choses, ici et ailleurs, revient à la féodalité.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 193


  • Paroles du prince Salina :
    Nous fûmes les Guépards, les Lions ; ceux qui nous remplaceront seront les petits chacals, les hyènes.[.] et tous ensemble, Guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la terre.
  • Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, éd. Seuil, Points, Grands Romans, 2007, p. 195


Notes et références[modifier]


Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Le Guépard, Paris, Seuil, Points, Grands Romans, 2007 (ISBN 9782757806432) . Traduction : Jean-Paul Manganaro. Nouvelle édition et postface de Gioacchino Lanza Tomasi.

Liens externes[modifier]

Autres projets :