Garde à vue (film)

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Garde à vue est un film réalisé en 1981 par Claude Miller. Les dialogues sont signés Michel Audiard.

Répliques[modifier]

Jean-Marie Jabelain : On m'a volé ma voiture.
Inspecteur Adami : Ah ! Vous êtes le troisième. Et sûrement pas le dernier.
Jean-Marie Jabelain : Mais les autres je m'en fous, qu'ils crèvent.
Inspecteur Adami : Si j'en disais autant, on n'avancerait pas…

  • Michel Such, Pierre Maguelon, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : J'ai l'air aigri comme ça, mais cette année j'ai pas reçu de carton. La Poste a dû le perdre.
Inspecteur Gallien : Vous avez des regrets ?
Maître Martinaud : Ben oui, parce que c'est gentil ces petites fêtes-là. Les embrassades sous le gui, les dernières histoires belges. Ça permet aux dames de sortir leurs bijoux, de danser avec leurs amants, de les présenter à leurs maris…

  • Michel Serrault, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : J'aime les chiens.
Inspecteur Gallien : Ben alors, si vous aimez les chiens, pourquoi vous en avez pas un à vous ?
Maître Martinaud : Parce que ma femme ne les aime pas, elle préfère les chats.
Inspecteur Gallien : Vous avez un chat ?
Maître Martinaud : Non. Ça fait des saletés. Ma femme aimerait un chat qui ne ferait pas de saletés.
Inspecteur Belmont : Un chat, ça fait moins de saletés qu'un chien.
Maître Martinaud : Ce qui fait plus de saleté, c'est les serins. Ma femme n'en voulait pas non plus, mais alors là, j'ai tenu bon, oui.

  • Michel Serrault, Lino Ventura, Guy Marchand, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : Je suis sûr que vous avez reçu des lettres anonymes.
Inspecteur Gallien : Oh pas plus que d'habitude, non.

  • Michel Serrault, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Gallien : Les Français aiment bien écrire à la police. Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ?
  • Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Belmont : Alors pour toi, il est coupable ou il est pas coupable ?
Inspecteur Gallien : Quand j'ai vu le dossier, oui, et puis quand je suis devant lui, bah, je suis moins sûr. Voilà.

  • Guy Marchand, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Gallien : Dites-moi, Martinaud, franchement. Est-ce que vous savez pourquoi vous êtes là ?
Maître Martinaud : [Il fait non de la tête]
Inspecteur Gallien : C'est ça, oui. Eh bien vous êtes là parce que vous êtes soupçonné. Oui c'est comme ça : de témoin vous êtes devenu suspect. De fil en aiguille. Il y a eu quelque part comme un glissement, voyez-vous ? D'ailleurs je suis sûr que ça vous a pas échappé.
Maître Martinaud : Pas vraiment. C'est la raison du glissement qui m'échappe.

  • Lino Ventura, Michel Serrault, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Gallien : Vous savez, maître, les murs de cette pièce ne suffiraient pas à graver le nom de tous les assassins qui ont soi-disant découvert le corps de leur victime. Ce qui à bien réfléchir est normal, puisque que ce sont eux les premiers informés...
  • Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : Je ne me souviens plus qui a dit : on cesse d'être en sécurité dès qu'on passe la porte d'un commissariat. Avec vous, composer le numéro de la police donne déjà la chair de poule.
  • Michel Serrault, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Gallien : On ne tue pas une femme qui aime les fleurs.
  • Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Belmont : Bander par un froid pareil, il faut le faire !
Maître Martinaud : Cette remarque est frappée au coin du bon sens. Elle est même à verser au dossier de la défense. C'est très, euh… très très très amusant. Je vous promets que le jour de la reconstitution…
Inspecteur Belmont (en éclatant de rire) : On tirera l'affaire au clair.
Maître Martinaud : Très drôle, vraiment très drôle. Hahahahahaha !
Inspecteur Gallien (s'adressant à Belmont) : Non mais t'as pas bientôt fini ? Je te demande si t'as pas fini espèce de con ?

  • Guy Marchand, Michel Serrault, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : Vous n'auriez pas s'il vous plaît une cigarette, monsieur l'inspecteur ?
Inspecteur Gallien : Non.
Maître Martinaud : Vous n'êtes pas très beau joueur.
Inspecteur Gallien : Mais je ne joue pas, Martinaud, moi. Le but de mes questions, c'est pas de vous faire gagner un paquet de lessive ou un voyage sur Air Inter mais de vous boucler pour le restant de vos jours. En taule ou chez les dingues.

  • Michel Serrault, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : Les putes sont des femmes qui vous donnent beaucoup de choses pour relativement peu d'argent.
  • Michel Serrault, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Madame Martinaud : Vous êtes ici depuis combien de temps, monsieur Gallien ?
Inspecteur Gallien : Six ans.
Madame Martinaud : Alors vous connaissez suffisamment la ville. Vous me situerez parfaitement si je vous dis que jusqu'à mon mariage, j'habitais le quartier Saint-Louis.
Inspecteur Gallien : C'est bien.
Madame Martinaud : Du côté impair.
Inspecteur Gallien : Alors là, c'est encore mieux.
Madame Martinaud : Oui, mais ne vous y trompez pas. Ce n'est pas un signe de fortune, l'argent c'est le boulevard de Lattre.
Inspecteur Gallien : Ah.
Madame Martinaud : Mes parents dînaient souvent d'une tranche de jambon mais n'auraient à aucun prix habité ailleurs. Mais tout ça vous est étranger, n'est-ce pas.
Inspecteur Gallien : Vous savez, moi mes parents ont habité un deux pièces pendant trente-cinq ans dans le vingtième arrondissement à Paris et ils ont jamais déménagé. Alors…

  • Romy Schneider, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Madame Martinaud : Je n'ai fait que réaliser le rêve de toute une génération de garces bien élevées : épouser Jérôme Martinaud, docteur en droit, héritier de l'étude Martinaud.
  • Romy Schneider, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Madame Martinaud : Il est ignoble, Martinaud, dès qu'il cesse d'être maître Martinaud. Ignoble.
  • Romy Schneider, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Gallien : Vous étiez sur des échasses ?
Maître Martinaud : Mmm… Non, pas ce jour là, non.

  • Lino Ventura, Michel Serrault, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Inspecteur Gallien : Votre femme vous aime pas beaucoup, mon petit vieux.
Maître Martinaud : Non, ça pas… pas trop. Je dois dire qu'à ce point, ça devient… ça devient presque marrant.

  • Lino Ventura, Michel Serrault, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : Il y a quand même une question que je voudrais vous poser. Une seule. Si ça avait été indispensable, tout à fait indispensable, est-ce que vous auriez fait citer Camille à la barre?
Inspecteur Gallien : Quelle Camille ?

  • Michel Serrault, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Belmont : Antoine, je sais pas ce qui me retient de lui foutre la bécane [la machine à écrire] dans la gueule !
Inspecteur Gallien : Mais le règlement, Belmont, tout simplement le règlement. J'avoue, Maître, que s'il n'y avait pas ce putain de règlement...
Maître Martinaud : Mais vous me l'avez demandé cent fois et j'ai répondu cent fois, alors puisqu'on est à ce code de langage-là, permettez-moi de vous dire messieurs que vous commencez à me faire chier !
Inspecteur Gallien : Il n'est peut-être pas indispensable de noter cette parenthèse
Maître Martinaud : Peut-être pas ...

  • Guy Marchand, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


Maître Martinaud : J'ai l'impression que ma femme pensait que c'est le genre d'homme qu'elle aurait dû épouser.
Inspecteur Gallien : Un artiste plutôt qu'un notable.
Maître Martinaud : C'est ça, quelqu'un dont on parle.
Inspecteur Gallien : On va peut-être bientôt parler beaucoup de vous, Maître Martinaud...

  • Michel Serrault, Lino Ventura, Garde à vue (1981), écrit par Michel Audiard


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