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Françoise Gaspard

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Françoise Gaspard

Françoise Gaspard, née le 7 juin 1945 à Dreux en France, est une sociologue féministe et femme politique française.

Citations

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Le Livre noir de la condition des femmes (2006)

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La violence a-telle un sexe ? La réponse doit être nuancée. Nombre d’hommes sont non violents, la majorité d’entre eux sans doute, et il y a par ailleurs des femmes violentes. Mais justement, si la violence n’a pas de sexe, elle a bien un genre. Cette violence s’inscrit dans une configuration anthropologique et sociale.


Pour faire avancer la cause de l’égalité, il faut d’abord, assurément, prendre la mesure des inégalités, rendre visibles leurs causes et leurs effets, comprendre le degré de leur enracinement et les implications de leur persistance.


Certes des hommes subissent, eux aussi, des discriminations liées à leur origine, à leur situation sociale, à leur religion. Mais lorsqu’on naît, (ou qu’on va naître) femme ces discriminations et leurs effets prennent une toute autre dimension, redoublent en quelque sorte, et perdurent à travers l’espace et le temps, se reproduisant génération après génération.
  • « Postface », Françoise Gaspard, dans Le Livre noir de la condition des femmes, Sous la direction de Christine Ockrent, éd. XO, 2006  (ISBN 978-2-7578-0246-5), p. 873


La lutte des femmes, radicale ou seulement modérée dans la forme, a été raillée, ridiculisée avant même d’être niée ou oubliée sitôt les revendications atténuées ou éteintes. Et ce n’est pas fini, loin de là. L’antiféminisme n’est pas l’apanage des conservateurs et d’un ordre social qui profite d’une supposée différence ontologique des sexes. A gauche également, dès les premiers temps du socialisme, le féminisme a été qualifié de « bourgeois », dénoncé comme dévoyant la « lutte principale », celle qui devait s’en prendre d’abord au capitalisme.
  • « Postface », Françoise Gaspard, dans Le Livre noir de la condition des femmes, Sous la direction de Christine Ockrent, éd. XO, 2006  (ISBN 978-2-7578-0246-5), p. 883


Pour faire valoir leurs revendications, les lesbiennes ont été et demeurent, moins organisées en groupe de pression que ne le sont les gays, ou quand elles participent à ces mouvements éprouvent des difficultés à introduire dans le débat la dimension genre.
  • « Être lesbienne: invisibilité, caricatures et violences », Françoise Gaspard, dans Le Livre noir de la condition des femmes, Sous la direction de Christine Ockrent, éd. XO, 2006  (ISBN 978-2-7578-0246-5), p. 667


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