Esther Kahn

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Summer Phoenix (ici en 2011) interprète Esther.

Esther Kahn est un film français, tourné en anglais, sorti en 2000, réalisé par Arnaud Desplechin et écrit par Arnaud Desplechin et Emmanuel Bourdieu.

Citations[modifier]

Esther : C'est vraiment malin de partir maintenant ! Tu dis que tu me défends, hein, c'est ça, et puis tu fous le camps ! Et moi ? Je dois me débrouiller. Mais comment je fais, dis-moi ? La terre n'est pas une bonne mère. Mammy, moi j'ai peur que tu aies trop froid. C'est sale, et c'est froid, et tu vas être enfermé avec des bêtes et des bestioles ! Et déjà que t'es vieille ! Tout la famille, là, qui se prépare à en faire un fromage, tu les entends ?


Narrateur : Elle n'avait jamais été plus contenue, plus libre d'effort - c'est à peine si elle semblait jouer. On eût dit qu'il s'était établi un courant magnétique entre elle et ceux qui la regardaient. Ils retenaient leur souflle comme s'ils assistaient à une tragédie réelle, comme si, à tout moment, ce jeu pouvait faire place à quelque passion horrible, nue, de la nature.


Esther : Je voulais savoir quelle impression ça faisait, quand la vie pénètre en vous, parce que je sentais rien, et je savais rien. Maintenant tout m'arrive très fort, ça brûle chaque nerf de mon corps, c'est comme une boucherie. Tout rentre à l'intérieur de moi et je suis toute arrachée. J'ai l'impression de mourir et que ça n'arrête jamais. Comment vous faites si vous sentez la vie tout le temps ? Je te crois pas ! Je pense que vous faites semblant ! Parce que sinon ça fait tellement mal que vous hurleriez. Je préfère comme c'était avant, vivement que ça s'arrête. Tu crois que ça va s'arrêter ? C'est mieux quand on est enfermé, hein ? Faut jamais rien connaître, c'est pas bon de savoir. C'est que de la merde ! Tu m'avais menti !


Narrateur : À mesure que la réflexion revenait, au travers d'un amas confus d'émoi et de souffrance, à sa nature déterminée et automatique qu'un grand choc venait en quelque sorte de libérer, elle pris conscience que tout ce qu'elle avait désiré pendant la plus grande partie de sa vie était enfin venu. On lui avait donné la note, elle y avait répondu comme elle répondait à toute suggestion, infailliblement. Elle savait qu'elle pourrait désormais répéter la note toutes les fois qu'elle voudrait, puisque maintenant elle l'avait trouvée. Il n'y aurait pour ainsi dire pas de variation. L'actrice était faite enfin. Elle pouvait reprendre son amant ou ne jamais le revoir, cela ne ferait pas de différence. Cela ne ferait pas de différence, répétait-elle, encore et encore, en versant des larmes irrépressibles.


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