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Erri De Luca

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Erri De Luca

Erri De Luca (né Enrico De Luca le 2 mai 1950 à Naples) est un écrivain italien, poète et traducteur contemporain. Il a obtenu en 2002 le prix Femina étranger pour son livre Montedidio et le Prix européen de littérature en 2013 ainsi que le Prix Ulysse pour l'ensemble de son œuvre.

Citations de l'auteur

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Alzaia, 1997

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L'avènement du moderne retire la vie de la sujétion à Dieu pour la confier à une infinité d'idoles. Peut-être est-ce un nerf du romantisme qui exalte et fixe l'instant, arrêtant sa beauté en plein vol, comme une épingle le papillon.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 21


Il est difficile d'inverser l'image qu'on a du bonheur où celui-ci donne la sensation physique de s'élever, pour passer à celle d'un déclinement, partie décroissante d'un parabole. Mais je sais que l'alpiniste est heureux dans la descente et qu'il est fatigué aussi.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 29


Il y a certains tiroirs qu'il ne faut plus ouvrir, des pages à ensevelir et à oublier. C'est le gaspillage, le perte, qui donne de la valeur au résidu, au reste qui a survécu par grâce, distraction, hasard.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 33-34


La véritable écoute est vision.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 39


L'habileté technique à elle seule est stérile, vaine.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 52


Il y a des moments où les vaincus font l'expérience d'une terrible paix intérieure au plus fort du danger. Pour la grâce reçue de ne plus espérer.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 74


Ceux qui cessent de croire aux grandes choses, s'appuyant solidement sur la raison, vivent une étrange aventure : ils deviennent crédules devant des futilités.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 82


L'impertinente exaltation de l'opportunité, unique, de la circonstance exceptionnelle, fait partie de la mythologie moderne. Et pourtant celui qui sait écarter l'illusion du moment, renforce sa propre humanité. À quoi cela sert-il, si l'on doit mourir le lendemain ? Justement à ça, à affronter la plus grande adversité en hommes prêts.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 132


Les poètes sont plus forts que le bourreau.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 206


Les scientifiques savent être les dociles instrument de n'importe quel régime, comme toute autre profession.
  • Alzaia, Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Rivages, 1997, p. 227-228


La bougie éclaire l’obscurité, elle ne la chasse pas.
  • Montedidio (2001), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2006, p. 60


Je ne pouvais m’en apercevoir tout seul que j’existais ? Il semble que non. Il semble que ce doit être quelqu’un d’autre qui le signale.
  • Montedidio (2001), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2006, p. 64


Le père éternel voit tout, mais si ce n’est pas moi qui pense à arranger les choses, il reste à regarder le spectacle.
  • Montedidio (2001), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2006, p. 69


Il n’y a jamais eu d’enfant plus fier que moi sur le bord de mer. Même devant les clubs nautiques où vont les messieurs qui sont très riches, moi, sous mes deux géants, je me sentais plein d’une fortune que rien ne mouvait égaler.
  • Montedidio (2001), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2006, p. 87


La malédiction du chien : le chien qui lèche la lime est en train de lécher son sang, mais ça lui plaît plus que la douleur et il continue jusqu’à se vider de tout son sang.
  • Montedidio (2001), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2006, p. 120


Quand tu es pris de nostalgie, ce n’est pas un manque, c’est une présence, c’est une visite, des personnes, des pays arrivent de loin et te tiennent un peu compagnie.
  • Montedidio (2001), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2006, p. 165


Le tort du soldat, 2012

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Le yiddish a été mon entêtement de colère et de réponse. Une langue n'est pas morte si un seul homme au monde peut encore l'agiter entre son palais et ses dents, la lire, la marmonner, l'accompagner sur un instrument à cordes.
  • Le tort du soldat (2012), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2014, p. 24


En hébreu, un des noms de la divinité signifie "ce qui suffit". Ce titre m'a semblé humble et affectueux.
  • Le tort du soldat (2012), Erri De Luca (trad. Danièle Valin), éd. Gallimard, 2014, p. 62


Citations sur l'auteur

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