Drépanocytose
Apparence
La Drépanocytose également appelée anémie falciforme, hémoglobinose S, et autrefois sicklémie, est une maladie génétique répandue résultant d'une mutation de l'hémoglobine présente chez près de 50 millions de personnes dans le monde4 dont plus de 9⁄10 sont des porteurs sains, avec de l'ordre de 300 000 nouveau-nés atteints par la maladie chaque année
Citations
[modifier]En l'absence de statistiques ethniques, les données de ce dépistage [de la drépanocytose] donnent ainsi une bonne estimation de la proportion des naissances d'origine, au moins partiellement, extra-européenne. Celles ci représentent 38,9 % du total des nouveau-nés en 2015 contre 31,5 % en 2010. [...] Mais ce sont les chiffres des régions qui sont les plus spectaculaires. En Île-de-France, 73,4 % des nouveau-nés ont été dépistés à la drépanocytose en 2015 contre 54,2 % en 2005. En PACA, pour les mêmes années, on est passé de 32,5 % à 52,4 %. En Languedoc-Roussillon, les chiffres sont respectivement de 29,3 % et 41,9 %. Il est peu contestable que la composition ethnique de la population française se modifie rapidement et que cette mutation est particulièrement marquée dans les régions où se sont concentrées les populations d'origine immigrée.
- La France identitaire, Éric Dupin , éd. La Découverte, 2017, chap. Le grand remplacement de Renaud Camus, p. 82
Le test néonatal de la drépanocytose touche les populations dites issues de populations à risque, sauf dans les DOM-COM où il est systématique. Les régions de ces populations à risque englobent les DOM-COM, certains pays d'Amérique du Sud, les Afro-Américains, l'Afrique subsaharienne, le Maghreb, le Moyen-Orient, l'Italie du Sud, la Sicile, la Grèce, la Turquie, et les pays de l'Océan indien. Le ministère de la Santé recommande de pratiquer ce test lorsque les deux parents sont originaires d'une région à risque (ou un seul si l'origine d'un des parents n'est pas connue), lorsqu'il y a des antécédents dans la famille et lorsqu'il existe un doute sur ces critères. On ne sait pas bien ce que recouvre issues ou originaires en termes de générations. C'est pourquoi je préfère m'en tenir aux données d'état civil sur le pays de naissance des parents et aux données d'enquêtes recueillant les informations utiles. Un rapport récent du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale recommandait l'inclusion de questions sur le pays et la nationalité de naissances des parents dans les enquêtes annuelles de recensement. Ce serait une excellente chose. En France en 2018, 32% des nouveau-nés avaient au moins un parent né à l'étranger. C'était le cas de 51% des nouveau-nés en Île-de-France, de 68% de ceux nés en Seine-Saint-Denis ou en Guyane et de 84 % de ceux nés à Mayotte. La proportion des nouveau-nés dont au moins un parent était né en dehors de l'Union européenne dépassait 28% en France à la même date.
- « Démographie contre démagogie », Michèle Tribalat, Front Populaire, nº 1, 2020, p. 70 (lire en ligne)