Comment rester écolo sans finir dépressif

Comment rester écolo sans finir dépressif est un livre sur l'éco-anxiété de la journaliste et écologiste Laure Noualhat paru en 2020.

Citations

La souffrance écolo provient en partie d'un fossé entre l'être et le faire.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 113

L’obligation de résultat n’est plus à l’ordre du jour, l’obligation de moyens, si. Il en va de notre dignité : après avoir foutu le boxon dans la coloc planétaire, essayons de ranger un peu avant de partir.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 115

Tout se résume à une poignée de questions : quelle personne ai-je envie d’être dans les temps qui viennent, que puis-je offrir au monde ? Quel changement puis-je opérer ? (…) je veux bien qu’on ait désormais une ère géologique à notre nom, l’anthropocène, mais il ne faut pas exagérer, nous n’achèverons pas la vie ! Elle reprendra ses éprouvettes et réarrangera son cadre de créativité. Savoir qu’elle nous survivra a quelque chose d’intersidéralement rassurant (ou non). Alors un conseil : épargnez-vous quelques années an vous asseyant sur un tabouret.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 119-120

Honorer le sacrifice du vivant, partager notre peine pour le monde, faire le deuil du vieil avenir… voilà des programmes qui nous dépassent ! l’écopsychologie préconise d’accorder une certaine solennité à ces évènements et de les reconnaitre pour ce qu’ils sont.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 145

Imaginez l’histoire de la Terre rassemblée dans une seule journée : 1 heure représente 187,5 millions d’années, et 1 minute figue 3,125 millions d’années. Homo sapiens débarque dans les 5 dernières secondes (il y a 250 000 ans). Se souvenir de cela donne le vertige, en particulier quand on s’aperçoit que notre grande mue a commencé il y a quatre millièmes de secondes (si on considère que l’invention du moteur à explosion, il y a deux cents ans, fut décisive). Nous sommes autant le résultat d’un miracle que celui d’une malédiction.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 152

Deux extraterrestres se promènent dans les vestiges de la civilisation humaine, un peu décontenancés. Le premier s’assieds et demande : « Et quand ils ont découvert que tout allait s’effondrer, qu’ont-ils fait ? Bah, des conférences », répond l’autre.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 160

L’impermanence et l’interdépendance, voilà les deux lois que nous passons notre vie à oublier : l’impermanence parce que le vivant est sans cesse en mouvement, rien n’est figé, ni solide, ni définitif ; l’interdépendance, parce que nous sommes liés à tout ce qui existe.

• Comment rester écolo sans finir dépressif, Laure Noualhat, éd. Tana, 2020, p. 170