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René Descartes

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René Descartes.

René Descartes (1596-1650) est un philosophe, mathématicien et physicien français.

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont.
  • Première phrase du Discours.
  • Discours de la méthode (1637), René Descartes, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1991, partie 1, p. 75 (texte intégral sur Wikisource)


Ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus ; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent et qui s'en éloignent.


Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays.


Au lieu d'un grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j'aurais assez des quatre suivants :
  • Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle [...] ;
  • Le second était de diviser chacune des difficultés que j'examinais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour mieux les résoudre [...] ;
  • Le troisième était de construire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaitre [...] ;
  • Le dernier était de faire des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre.
  • Discours de la méthode (1637), René Descartes, éd. Flamarion, 2000  (ISBN 2-08-071091-5), partie 2, p. 49 & 50 (texte intégral sur Wikisource)

  • Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie, que je cherchais.


    Connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon aux usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.


    Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde : et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées.


    Principia philosophiae, 1685
    C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher.



    Que pour examiner la vérité il est besoin, une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu’il se peut.


    Les Passions de l'âme, 1649

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    Il y a beaucoup plus de sûreté et plus d'honneur en la résistance qu'en la fuite.
    • « Les Passions de l'âme » (1649), dans Œuvres, René Descartes, éd. F.-G. Levrault, 1824-1826, vol. 4, partie 3 (« Des passions particulières »), article CCXI, p. 211-212


    Citations rapportées

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    Les comédiens appelés sur la scène, pour ne pas laisser voir la rougeur sur leur front, mettent un masque. Comme eux, au moment de monter sur ce théâtre du monde où jusqu'ici je n'ai été que spectateur, je m'avance masqué.


    On ne peut se passer d'une méthode pour se mettre en quête de la vérité des choses.


    Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique et les branches sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales que sont la médecine, la mécanique et la morale.


    La liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons.
    • La philosophie pour les nuls, Christian Godin, éd. First Éditions, 2006  (ISBN 2-87691-998-2), p. 231


    À propos de Descartes

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    Le livre X ne parle que de Descartes, et nous craignons bien qu’on ne nous accuse d’une excessive sévérité pour un grand homme dont la gloire est regardée comme une propriété nationale qui mérite tous nos respects. Nous prions nos lecteurs de se souvenir que nous écrivons une histoire, et non des éloges. Un panégyriste peut amplifier ce qu’il trouve de grand et de beau dans son héros, et glisser adroitement sur ce qu’il faut dissimuler. L’historien ne doit aux morts que la vérité. Ce n’est pas notre faute si Descartes, en Astronomie, n’a produit que des chimères ;
    • Histoire de l’astronomie moderne, Jean-Baptiste Joseph Delambre, éd. Huzard-Courcier, 1821, t. 1, partie DISCOURS PRÉLIMINAIRE., p. xli (texte intégral sur Wikisource)


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