Caspar David Friedrich

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Caspar David Friedrich, né en 1774 à Greifswaldet et mort en 1840 à Dresde, est un peintre allemand.

Citations[modifier]

En contemplant une collection de peintures[modifier]

Je ne regarde des tableaux que pour en jouir et ce par quoi je ne me sens pas attiré reste sans consonance, ou comme une dissonance, au-dedans de moi-même : je préfère m’en détourner sans rien dire. Mais partout où l’œil se fixe, même les portes et les fenêtres sont encombrées de tableaux. On veut donc que je parle... À la bonne heure !
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 46


Le sentiment de l’artiste est sa loi. La sensibilité pure ne peut jamais être contraire à la nature, elle lui est toujours conforme. Jamais, en revanche, le sentiment d’un autre ne peut nous imposer sa loi.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 51


Qui veut savoir ce qu’est la beauté, comme si elle était unique, et qui peut l’enseigner ? Qui saurait fixer les limites de ce qui est de nature spirituelle et en énoncer les règles ? Ô hommes ordinaires, secs et durs comme le cuir, vous inventez sans relâche des règles ! La foule vous louera pour les béquilles que vous lui offrez, mais qui sent en lui une force propre se rit de vous.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 55


Falaises de craie sur l'île de Rügen
À ces messieurs critiques d'art notre soleil, notre lune et nos étoiles bien allemands, nos rochers, nos arbres et notre verdure, nos plaines, nos lacs et nos rivières ne suffisent plus. Tout doit être italien pour pouvoir prétendre à la grandeur et à la beauté.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 55


Deux moitiés font un tout, mais qui est moitié musicien, moitié peintre ne sera jamais qu’une entière moitié.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 56


Se voir soi-même régresser doit être un sentiment bien accablant. Mais c’est tout autre chose lorsque c’est le dénuement qui vous oblige à créer pour vivre; comme lorsque la vertu de l’activité se change en fardeau à force d’habitude ou qu’une orgueilleuse vanité empêche de reconnaître ses faiblesses.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 59


Il en est de l’âme comme d’un miroir : seul un miroir pur, inaltéré, peut renvoyer une image pure ; de même, c’est seulement d’une âme pure que peut venir une authentique œuvre d'art.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 62


L’art est à comparer à un enfant, la science à un homme.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 63


Matin dans les Monts des Géants
La seule source véritable de l’art est notre cœur, le langage d’une âme pure d’enfant. Une création qui n’a pas jailli de ce puits-là ne peut qu’être artifice. Toute œuvre d’art authentique est recueillie en une heure bénie et naît en une heure faste de cette nécessité intime du cœur, souvent à l’insu de l’artiste.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 63


Ferme l’œil de ton corps pour d’abord voir ton tableau avec l’œil de l’esprit. Puis mets au jour ce que tu as vu dans dette nuit, afin que cela agisse en retour sur d’autres, de l’extérieur vers l’intérieur.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 64


Veux-tu savoir ce qu’est la beauté ? Interroge messieurs les esthéticiens. Cela peut t’être utile à la table de thé. Mais devant le chevalet, il te faut sentir ce qu’est le beau.
  • En contemplant une collection de peintures, Caspar David Friedrich (trad. Laure Cahen-Maurel), éd. J. Corti, coll. « Domaine romantique », 2011  (ISBN 978-2-7143-1062-0), p. 66


Citations rapportées[modifier]

La Mer de glace
La seule source vraie de l’art est notre cœur, le langage d’une âme pure et candide. Un tableau qui ne jaillit pas de là ne peut être que vaine jonglerie. Toute œuvre authentique est conçue dans une heure sacrée, enfantée dans une heure béni ; une impulsion du dedans la crée, souvent à l’insu de l’artiste.
  • L'Âme romantique et le Rêve, Albert Béguin, éd. J. Corti, 1939, chap. VIII. Le mythe de l’inconscient, p. 126


Clos ton œil physique, afin de voir d'abord ton tableau avec l'œil de l'esprit. Ensuite, fais monter au jour ce que tu as vu dans ta nuit, afin que son action s'exerce en retour sur d'autres êtres, de l'extérieur vers l'intérieur.
  • L'Âme romantique et le Rêve, Albert Béguin, éd. J. Corti, 1939, chap. VIII. Le mythe de l’inconscient, p. 126


Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu’il voit devant lui, mais ce qu’il voit en lui. S’il ne voit rien en lui, qu’il renonce à peindre ce qu’il voit au dehors.
  • L'Âme romantique et le Rêve, Albert Béguin, éd. J. Corti, 1939, chap. VIII. Le mythe de l’inconscient, p. 126


Ce peintre-ci sait ce qu'il fait, tandis que celui-là sent ce qu'il fait ; si l'on pouvait de ces deux peintres n'en faire qu'un seul !


Citations sur[modifier]

Albert Béguin[modifier]

Voir le recueil de citations : Albert Béguin
Le Voyageur contemplant une mer de nuages
Peinture profondément symbolique, où le paysage n’est jamais une unité refermée sur elle-même, mais comme une allusion à d’immenses espaces au-delà de ceux qui sont saisis par le peintre. Presque toujours, un promeneur solitaire, dont on aperçoit rarement le visage, mais dont toute l’attitude est pensive et pieuse, indique vers quels horizons la méditation humaine peut être entraînée à la vue de ces ciels, de ces arbres et de ces océans. […] Le symbole chez Friedrich, est moins explicite ; ses paysages imposent une fuite de l’esprit au-delà de ce que voient les yeux.
  • L'Âme romantique et le Rêve, Albert Béguin, éd. J. Corti, 1939, chap. VIII. Le mythe de l’inconscient, p. 125


Friedrich, disait David d'Angers, avait « découvert la tragédie du paysage ». Il l'avait trouvée, en effet, grâce à sa propre tragédie intérieure. « Le crépuscule était son élément », écrit Carus.
  • L'Âme romantique et le Rêve, Albert Béguin, éd. J. Corti, 1939, chap. VIII. Le mythe de l’inconscient, p. 126