Carlos Fuentes

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Carlos Fuentes en 2002

Carlos Fuentes Macías, né à Panama le 11 novembre 1928 et mort le 15 mai 2012 à Mexico, est un écrivain et essayiste mexicain.

La mort d'Artemio Cruz, 1966[modifier]

ta vision des choses, en tes plus mauvais ou en tes meilleurs moments, a-t-elle été aussi simpliste que la leur ? Jamais, jamais tu n'as pu penser en blanc et noir, en bons et méchants, en Dieu et Diable, : admets que toujours, même contre les apparences, tu as trouvé dans le noir le germe, le reflet de son contraire : ta propre cruauté, lorsque tu as été cruel, n'était-elle pas teintée d'une certaine tendresse ? Tu sais que tout extrême contient son propre contraire : la cruauté, la tendresse ; la lâcheté, le courage ; la vie, la mort.
  • La mort d'Artemio Cruz, Carlos Fuentes, éd. Gallimard, 1966  (ISBN 9782070368563), p. 44


[.] Sebastian le maître d'école lui avait demandé de faire ce que les vieux ne pouvaient plus faire : aller dans le Nord, prendre les armes et libérer le pays. [.] Et comment pouvait-il décevoir Sebastian le maître d'école, qui lui avait enseigné les trois choses qu'il savait: lire, écrire, et haïr les curés.
  • La mort d'Artemio Cruz, Carlos Fuentes, éd. Gallimard, 1966  (ISBN 9782070368563), p. 91


Citations[modifier]

C’est le siècle des lumières scientifiques et des ombres politiques, le règne universel de la technologie, mais aussi de la violence, de la crise des idéologies.
  • À propos du XXe siècle.
  • « Entretien avec Carlos Fuentes », Fernando Ainsa, Le Courrier de l’UNESCO (ISSN 0304-3118), nº 1, janvier 1992, p. 9


En Amérique latine, nous parvenons tant bien que mal à vivre et concevoir un monde où les valeurs, au lieu d’être étouffées dans le choc des contraires, s’exaltent dans la vigueur communicative d’une réalité multiculturelle.
  • « Entretien avec Carlos Fuentes », Fernando Ainsa, Le Courrier de l’UNESCO (ISSN 0304-3118), nº 1, janvier 1992, p. 9


Les mythes ne sont pas un obstacle au développement, car le mythe devenu matériau littéraire est un instrument idéal pour réaliser quelque chose d’essentiel : imaginer le passé. C’est là la fonction du romancier, alors que celle de l’historien consiste à essayer de le reconstituer fidèlement.
  • « Entretien avec Carlos Fuentes », Fernando Ainsa, Le Courrier de l’UNESCO (ISSN 0304-3118), nº 1, janvier 1992, p. 10


Le bonheur et l’histoire coïncident rarement. Ne nous leurrons pas, mais ne désarmons pas non plus. Il faut défendre et faire fructifier la vie et les valeurs qui lui donnent son prix : l’art et l’amour, la solidarité et la culture. Et ce n’est pas parce que nous ne savons pas si nous réussirons, qu’il nous faut renoncer à essayer.
  • « Entretien avec Carlos Fuentes », Fernando Ainsa, Le Courrier de l’UNESCO (ISSN 0304-3118), nº 1, janvier 1992, p. 11


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