Bhagavad-Gita

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

Un manuscrit (du XVIIIe siècle?) illustrant la bataille de Kurukshetra, opposant les Kauravas aux Pandavas.
Arjuna recevant la Bhagavad-Gita de Krishna lors de la bataille de Kurukshetra.

La Bhagavad-Gita ou Bhagavadgita (devanagari : श्रीमद् भगवद् गीता (Śrīmad bhagavad gītā), terme sanskrit se traduisant littéralement par « chant du Bienheureux » ou « Chant du Seigneur ») est la partie centrale du poème épique Mahabharata. Ce texte est un des écrits fondamentaux de l'Hindouisme souvent considéré comme un abrégé de toute la doctrine védique. La Bhagavad-Gita est composée de 18 chapitres.

Citations[modifier]

Chant II[modifier]

Tu pleures ceux que tu ne devrais pas pleurer, et cependant tu dis des paroles sages. L’homme éclairé ne s’endeuille ni pour les vivants ni pour les morts.
Il n’est pas vrai qu’il y ait eu un temps où Je n’étais pas, ni toi, ni ces rois des hommes ; il n’est pas vrai non plus qu’aucun de nous doive jamais, dans l’avenir, cesser d’être.


11. Tu pleures où point n'est à pleurer, et tu tiens de savants discours.
Les sages ne pleurent ni les morts ni les vivants.
12. Mais jamais moi je n'ai été, ni toi, ni ces princes.
Jamais non plus nous ne serons, nous tous, pour l'éternité.


Tu as droit à l’action, mais seulement à l’action, et jamais à ses fruits ; que les fruits de tes actions ne soient point ton mobile ; et pourtant ne permets en toi aucun attachement à l’inaction.


En celui dont le mental s’attarde sur les objets des sens avec un interêt absorbant, il se forme un attachement à ces objets ; de l’attachement naît le désir, et du désir la colère.

La colère conduit à l’égarement ; de l’égarement vient la perte de la mémoire, par quoi l’intelligence est détruite ; par la destruction de l’intelligence, l’homme périt.

C’est en examinant les objets avec les sens, mais en maintenant les sens soumis au Moi, libérés de toute attraction et répulsion, que l’on parvient à une vaste et douce clarté de l’âme et du tempérament où n’ont plus place la passion et le chagrin ; l’intelligence d’un tel homme est rapidement établie.


62. Dès qu'un homme médite les plaisirs, une attache se forme avec eux.
De l'attache naît la passion, de la passion la colère s'engendre,
63. de la colère se produit l'égarement, de l'égarement la confusion de pensée,
de la confusion de pensée la ruine de la buddhi,
de la ruine de la buddhi il meurt.
64. Mais l'homme dont la passion et la colère ont quitté les sens,
désormais au pouvoir de l'Esprit, qu'il traverse les plaisirs, l'esprit ordonné, il arrive à la quiétude.
65. Dans la quiétude se fait le départ de toutes les douleurs,
son esprit s'apaise, et bientôt la buddhi l'entoure et demeure en lui.


Chant III[modifier]

Ceux qui, ayant la foi et ne se fiant pas à l’intelligence critique, suivent constamment cet enseignement que Je donne, sont aussi libérés [de la servitude] des œuvres. Mais ceux qui censurent Mon enseignement et n’y conforment pas leurs actes, sache que leur mental n’est pas mûr, que leur connaissance entière est égarée et qu’ils sont voués à la destruction.


Mieux vaut [pour chacun] sa propre loi d'action, même imparfaite, que la loi d'autrui, même bien appliquée. Mieux vaut périr dans sa propre loi ; il est périlleux de suivre la loi d'autrui.


C’est le désir et sa compagne la colère, enfants de rajas, qui souillent tout, qui dévorent tout. Sache que c’est là le grand ennemi de l’âme [qu’il faut abattre].


Suprême, disent-ils, sont les sens ; souverain sur les sens est le mental ; souveraine sur le mental est la volonté intelligente ; ce qui est souverain sur la volonté intelligente, c’est Lui.


Chant IV[modifier]

Bien que Je sois le non-né, bien que Je sois impérissable dans Mon existence propre, bien que Je sois le Seigneur de toutes les existences, cependant Je repose sur Ma propre nature, et Je prends naissance par Ma propre Mâyâ.

Chaque fois que le dharma s’efface et que monte l’injustice, alors Je prends naissance.

Pour la libération des bons, pour la destruction de ceux qui font le mal, pour mettre sur le trône la Justice, Je prends naissance d’âge en âge.


L’offrande de celui qui s’efforce vers la perfection peut être matérielle et physique ; ou encore elle peut être l’austérité de sa propre discipline et l’énergie de son âme dirigée vers quelque but élevé ; ou encore elle peut être quelque forme de yoga ; ou encore elle peut être l’offrande de l’étude et de la connaissance.


L’ignorant sans foi, l’âme de doute, va à la perdition ; ni ce monde, ni le monde suprême, ni aucun bonheur n’est pour l’âme pleine de doutes.


Chant V[modifier]

L’âme incarnée qui domine parfaitement sa nature, ayant renoncé par le mental à toutes ses actions, se tient sereine dans sa ville aux neufs portes, sans agir ni être cause d’aucune action.


18. Un brahmane au savoir et à la bonne conduite, une vache, un éléphant,
ou un chien même ou un śvapāka, — les sages les voient d'un œil égal.


Chant VI[modifier]

Par le moi tu dois délivrer le moi, tu ne dois pas déprimer ni abaisser le moi, car le moi est l'ami du moi et le moi est l'ennemi.


Ce en quoi le mental devient silencieux et tranquille par la pratique du yoga, en quoi le Moi est vu au dedans, dans le Moi par le Moi, et en quoi l’âme est satisfaite ;

Ce en quoi elle connaît sa propre béatitude, véritable et extrême, ce qui est perçu par l’intelligence et qui est par delà les sens, et d’où elle ne peut plus, une fois qu’elle y est établie, retomber de la vérité spirituelle de son être ;

C’est le plus grand de tous les gains et le trésor auprès duquel tous trésors perdent leur valeur, c’est là où, une fois établi, l’homme n’est pas troublé par l’assaut le plus violent de l’affliction mentale.


Chant VII[modifier]

Je suis la saveur dans les eaux, ô fils de Kuntî, Je suis la lumière du soleil et de la lune, Je suis pranava dans tous les Védas, le son dans l’éther et la virilité dans les hommes.

Je suis pure senteur dans la terre, énergie de lumière dans le feu ; Je suis la vie en toutes les existences, Je suis la force ascétique de ceux qui pratiquent l’ascèse.
Sache que Je suis le germe éternel de toutes les existences, ô fils de Prithâ. Je suis l’intelligence de l’intelligent, l’énergie de l’énergique.

Je suis la force du fort exempt de désir et d’attraction. Je suis dans les êtres le désir qui n’est pas contraire au dharma, ô Seigneur des Bhâratas.


Parmi les vertueux qui se tournent vers Moi avec dévotion, ô Arjuna, il y a quatre sortes de bhaktas : ceux qui souffrent, ceux qui cherchent le bien dans le monde, ceux qui cherchent la connaissance, et ceux qui M’adorent avec la connaissance, ô Seigneur des Bhâratas.


Chant IX[modifier]

Par Moi tout cet univers a été étendu dans l’ineffable mystère de Mon être ; toutes les existences sont situées en Moi, et non Moi en elles.
Et cependant toutes les existences ne sont pas situées en Moi. Vois Mon divin yoga ; Mon Moi est la source et le support de toutes les existences et il n’est pas situé dans les existences.


Moi, l’action rituelle ; Moi, le sacrifice ; Moi, l’oblation ; Moi, l’herbe qui donne le feu ; le mantra, Moi ; Moi aussi le beurre ; Moi, la flamme ; l’offrande, Moi.

Moi, le Père de ce monde, la Mère ; l’Ordonnateur, le premier Créateur, l’objet de la connaissance, la syllabe sacrée AUM, et aussi le Rig, le Sâma et le Yajur [Védas].
Moi, la voie et le but, le soutien, le maître, le témoin, la maison et le pays, le refuge, le bienveillant ami ; Moi, la naissance et l’état et la destruction de l’existence apparente ; Moi, la semence impérissable de tous les êtres, et le lieu éternel de leur repos.

Je donne la chaleur, Je retiens et j’envoie la pluie ; l’immortalité et aussi la mort, l’existence et la non-existence Je suis, ô Arjuna.


Ceux qui adorent les dieux vont aux dieux ; aux ancêtres vont les adorateurs des ancêtres ; aux esprits élémentaux vont ceux qui sacrifient aux esprits élémentaux, mais Mes adorateurs viennent à Moi.


Je suis égal en toutes les existences, nul ne M’est cher, nul par Moi n’est haï ; cependant ceux qui se tournent vers Moi avec amour et dévotion, ils sont en Moi et Je suis en eux.


[…] ô toi qui est venu en ce monde éphémère et malheureux, aime-Moi et tourne-toi vers Moi.
Emplis ton esprit de Moi, sois Mon amant et Mon adorateur, sacrifiant à Moi, te prosternant devant Moi ; ainsi uni à Moi dans le Moi tu viendras à Moi, faisant de Moi ton but suprême.


Chant X[modifier]

Tu es le suprême Brahman, la suprême Demeure, la suprême Pureté, le Permanent unique, le divin Purusha, la Divinité originelle, le Non-né, le Seigneur qui tout pénètre.
Tous les rishis le disent de Toi, et le divin voyant Nârada, Asita, Devala, Vyâsa ; et Toi-même Tu me le dis.
Tout cela même que Tu dis, mon esprit le tient pour la vérité, ô Késhava. Ni les dieux ni les titans, ô Bienheureux Seigneur, ne connaissent Ta manifestation.
Toi seul Te connais par Toi-même, ô Purushottama, Source des êtres, Seigneur des êtres, Dieu des dieux, Maître du monde !


Je suis la souveraineté et la puissance de tous ceux qui règnent, domptent et vainquent ; et la politique de ceux qui réussissent et conquièrent ; Je suis le silence des choses secrètes et le savoir de celui qui sait.
Et quelle que soit la semence de toute existence, Cela Je le suis, ô Arjuna ; rien au monde de mobile ou d’immobile, d’animé ou d’inanimé ne peut être sans Moi.


Chant XIII[modifier]

Un esprit méditatif tourné vers la solitude et qui s'écarte du vain bruit des foules et des assemblées des hommes, une perception philosophique du vrai sens et des vastes principes de l'existence, une tranquille continuité de connaissance et de lumière intérieures spirituelles, le yoga d'une dévotion sans défaillance, l'amour de Dieu, l'adoration constante et profonde de la Présence universelle et éternelle — telle est déclarée la connaissance ; tout ce qui est opposé à cela est ignorance.


19. Or sache que Matière et Esprit tous deux n'ont point commencé.
Sache aussi que les modifications et les qualités naissent de la Matière.
20. S'il y a des effets, des causes, des agents, la cause en est la Matière.
Si les plaisirs et les douleurs sont sentis, la cause en est l'Esprit.


Chant XV[modifier]

Il y a en ce monde deux Purushas, l’immuable et le muable ; le muable, ce sont toutes ces existences ; le kûtastha est appelé l’immuable.
Mais autre que ceux-là est cet Esprit suprême appelé le suprême Moi, qui entre dans les trois mondes et les soutient, le Seigneur impérissable.
Puisque Je suis au delà du muable, et plus grand et plus haut que l’immuable même, dans le monde et dans le Véda, on Me proclame le Purushottama.


Chant XVI[modifier]

Absence de peur, tempérament pur, fermeté dans le yoga de la connaissance, bienfaisance, maîtrise de soi, sacrifice, étude des Écritures, ascèse, candeur et droiture, non-violence, sincérité, absence de courroux, abnégation, calme, absence de critique, compassion pour tous les êtres, absence de convoitise, douceur, modestie, absence d’agitation, énergie, miséricorde, patience, propreté, absence d’envie et d’orgueil, telle est, ô Bhârata, la richesse de l’homme né en la nature dévique.
Orgueil, arrogance, estime excessive de soi, courroux, dureté, ignorance, telle est, ô Pârtha, la richesse de l’homme né en la nature asurique.
Les qualités déviques conduisent vers la libération, les asuriques vers la servitude. Ne t’afflige pas, ô Pândava, tu es né dans la nature du déva.


Dans l’égoïsme de leur force et de leur puissance, dans la violence de leur courroux et de leur arrogance, ils haïssent, méprisent et rabaissent le Dieu en eux caché et le Dieu en l’homme.
Ces orgueilleux qui haïssent [le bien et Dieu], mauvais, cruels, les plus vils parmi les hommes de ce monde, Je les jette sans cesse en de nouvelles naissances asuriques.
Jetés en des matrices asuriques, dans l’erreur toujours, naissance après naissance, ils ne Me trouvent pas et ils sombrent dans la condition la plus basse de la nature de l’âme.
Triple est la porte de l’enfer, destructrice de l’âme — désir, courroux et convoitise ; que l’homme renonce donc à tous trois.


Chant XVII[modifier]

Les hommes qui accomplissent des austérités violentes, contraires au shâstra, avec arrogance et égoïsme, poussés par la force de leurs désirs et de leurs passions, hommes d’esprit non-mûri tourmentant les éléments agrégés qui forment le corps, et Me tourmentant aussi, Moi qui loge en leur corps, sache que ceux-là sont asuriques en leurs desseins.


L’adoration du divin, du deux-fois-né, du guide spirituel, du sage, la propreté, la rectitude morale, la pureté sexuelle, l’absence de meurtre et de violence à l’égard d’autrui ; telle est l’ascèse du corps.
Un langage qui ne cause point de trouble à autrui, vrai, bienveillant et bienfaisant, l’étude de l’Écriture ; telle est l’ascèse de la parole.
Une joie claire et calme du mental, la douceur, le silence, la maîtrise de soi, l’entière purification du tempérament ; telle est l’ascèse du mental.
Cette triple ascèse, pratiquée dans une foi suprêmement éclairée, sans désir pour son fruit, devenue harmonieuse, on la dit sattvique.


Donner de manière sattvique, c’est donner pour l’amour de donner et de faire du bien, et à qui ne donne rien en retour ; c’est donner dans de justes conditions de temps et de lieu et au juste bénéficiaire.
Donner de manière rajasique, c’est donner à regret, ou en se faisant violence, ou dans un but personnel et égoïste, ou dans l’espoir de quelque récompense.
Le don tamasique est offert sans considération des conditions justes de temps, de lieu et d’objet ; il est offert sans souci des sentiments de celui qui le reçoit, et qui le méprise dans le temps même qu’il l’accepte.


Chant XVIII[modifier]

La connaissance, l’objet de la connaissance et le connaissant, ces trois choses constituent l’impulsion mentale vers l’action ; trois choses encore — l’auteur, l’instrument et l’action accomplie — maintiennent l’action une et la rendent possible.
La connaissance, l’œuvre et l’auteur sont de trois sortes, dit le Sâmkhya, selon la différence dans les gunas ; entends cela aussi comme il convient.


Mieux vaut [pour chacun] sa propre loi d’action, même imparfaite, que la loi d’autrui, même bien appliquée. On n’encourt pas le péché quand on agit selon la loi de sa propre nature.
Le travail né avec toi, ô fils de Kuntî, même mauvais, ne doit pas être abandonné. Certes toutes les actions sont obscurcies de défauts comme le feu l’est de fumée.


Vaine est ta résolution, celle qu’en ton égoïsme tu formes, disant « Je ne veux pas combattre » ; ta nature te prescrira ta tâche.
Ce qu’en ton erreur tu désires ne pas faire, ô Kaunteya, cela, sans recours tu devras l’accomplir, entraîné par ton activité propre née de ton svabhâva.
Le Seigneur Se tient au cœur de toutes les existences, ô Arjuna, et Il les fait tourner et tourner montées sur une machine par le moyen de Sa Mâyâ.


60. Oui, l'acte né de ton essence, ô Kaunteya, te lie.
Ce que par égarement tu ne veux pas agir, tu l'agiras quand même malgré toi.
61. Le souverain de tous les êtres se tient, ô Arjuna, dans la région du cœur.
Tous, comme les voyageurs d'un char, il les promène par sa magie.


Et maintenant entends la parole suprême, la parole la plus secrète, que Je vais te dire ; tu es Mon bien-aimé, intimement ; c’est pourquoi Je parlerai pour ton bien.
Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur, sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c’est l’assurance et la promesse que Je te fais, car tu M’es cher.


J’ai entendu cet entretien merveilleux de Vâsudéva et de Pârtha à la grande âme, qui fit mes cheveux se dresser.
Par la grâce de Vyâsa, j’ai entendu ce secret suprême, ce yoga, directement je l’ai entendu de Krishna, le Maître divin du yoga, qui Lui-même l’a proclamé.
Ô Roi, me rappelant, me rappelant ce discours merveilleux et sacré de Késhava et d’Arjuna, je me réjouis encore et encore.
Me rappelant, me rappelant aussi cette prodigieuse forme de Hari, grand est mon émerveillement, ô Roi. Je me réjouis encore et encore.
Là où est Krishna, le Maître du yoga, là où est Pârtha, l’archer, immanquablement sont gloire, victoire et prospérité, et aussi l’immuable Loi de la justice.


Citations à propos de la Bhagavad-Gita[modifier]

Cet homme-là [...] envisagerait avec impassibilité la mort qui s'approche à toute vitesse sur les ailes du temps, considérant qu'elle est une illusion, un fantôme impuissant susceptible d'épouvanter les faibles, mais sans aucun pouvoir sur celui qui sait qu'il est lui-même cette volonté dont le monde tout entier est l'objectivation ou l'image ; cet homme-là est par conséquent certain de posséder toujours la vie, tout comme le présent, la forme véritable et unique du phénomène de la volonté ; il ne saurait donc redouter aucun passé infini ni aucun avenir infini dont il serait absent, car il n'y voit qu'un vain mirage et voile de mâyâ et craint donc aussi peu la mort que le soleil craint la nuit. — C'est à ce point de vue que Krishna, dans la Bhagavad-Gîtâ, élève son futur protégé Arjuna, lorsque celui-ci, face aux armées prêtes à combattre, est saisi de mélancolie (d'une manière assez comparable à Xerxès), perd courage et veut abandonner le combat pour éviter la disparition de tous ces milliers d'hommes ; après que Krishna l'a ainsi hissé à cette position, ces milliers de morts ne peuvent plus l'arrêter : il donne le signal de la bataille.


Article connexe[modifier]

Liens externes[modifier]

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :