Bernard Clavel

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Bernard Clavel en 1999.

Bernard Clavel, né le 29 mai 1923 à Lons-le-Saunier, mort le 5 octobre 2010 à Chambéry (Savoie), et inhumé à Frontenay (Jura), est un écrivain français principalement connu pour ses romans, mais qui s'est aussi adonné à l'écriture d'essais, de poèmes et de contes pour la jeunesse. Il a obtenu le prix Goncourt en 1968 pour le roman Les Fruits de l'hiver.

Citations[modifier]

Légendes des lacs et rivières, 1975[modifier]

Avant d'entrer dans les livres, ces récits ont cheminé à travers les siècles, de génération en génération, repris et remodelés à la lueur des feux de bois par ceux que l'on appelait les conteurs de veillée. L'imprimerie puis les moyens audiovisuels ont peu à peu fait taire ces conteurs, mais leur esprit demeure et c'est lui qu'il convient de perpétuer.
  • Légendes des lacs et rivières (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1980  (ISBN 2-01-013977-1), Avant-propos, p. 7


C'est volontairement que je me suis abstenu d'aborder ici les grands mythes. Ils sont des statues qu'il ne nous est plus permis de remodeler. J'ai préféré m'enfermer un moment en compagnie de héros beaucoup moins célèbres. Avec eux, je me sens plus à l'aise. Ils parlent un langage accessible à tous, et je sais bien qu'ils ne me reprocheront pas d'avoir parfois apporté un peu de nouveauté dans leur longue existence que tant de conteurs, avant moi, ont déjà pétrie.
  • Légendes des lacs et rivières (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1980  (ISBN 2-01-013977-1), Avant-propos, p. 9


La Vouivre ? Mais la Vouivre, mon petit, c'est un serpent. Enfin, quand je dis serpent, il ne faudrait pas imaginer quelque chose qui ressemble à une vipère ou à une couleuvre. Non. Et pour commencer : elle est bien plus grande. Plus grande qu'une vipère et même plus grande qu'un homme. Je ne sais pas au juste, mais au moins longue comme la moitié de la cuisine, et capable de se dresser toute droite sur sa queue.
  • Légendes des lacs et rivières (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1980  (ISBN 2-01-013977-1), La Vouivre, p. 11


On lui a toujours dit que la Vouivre pose son œil sur la berge des rivières avant de se baigner et cet œil est un rubis qui vaut une fortune, mais il a peine à croire que pareille chance puisse lui être offerte, à lui, le pauvre Barberot.
  • Légendes des lacs et rivières (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1980  (ISBN 2-01-013977-1), La Vouivre, p. 14


Il arrivait aussi que l'affreux homme du Hoyoux eût envie d'un cœur d'enfant. Il faisait alors flotter à quelques mètres d'une rive un petit bateau très joli, avec des voiles blanches comme les aiment tous les enfants.
  • Légendes des lacs et rivières (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1980  (ISBN 2-01-013977-1), L'affreux homme du Hoyoux, p. 20


Si vous descendez un jour le cours du Rhin en bateau, les mariniers vous montreront, près de la rive droite, le rocher de la Lorelei au pied duquel bouillonne l'eau.
  • Légendes des lacs et rivières (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1980  (ISBN 2-01-013977-1), La Lorelei, p. 27


Légendes de la mer, 1975[modifier]

En ce temps où l'image animée n'avait pas encore pris le pas sur le dit et l'écrit, j'ai passé de longues heures à imaginer les océans jamais vus.
  • Légendes de la mer (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1981  (ISBN 978-2-01-001619-6), Avant-propos, p. 7-8


Ce sont aujourd'hui les savants qui deviennent les vrais explorateurs, et ceux que j'ai rencontrés à l'Observatoire de la Mer de l'île des Embiez m'ont souvent parlé en poètes.
  • Légendes de la mer (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1981  (ISBN 978-2-01-001619-6), Avant-propos, p. 10


Les réalités sous-marines, si longtemps imaginées avant d'être découvertes, recèleront une part de mystère tant que la mer restera vivante. Il faut souhaiter qu'elle le reste toujours pour des raisons d'équilibre biologique, mais aussi parce que ce réel est le pain de nos rêves.
  • Légendes de la mer (1975), Bernard Clavel, éd. Livre de poche, coll. « Jeunesse », 1981  (ISBN 978-2-01-001619-6), Avant-propos, p. 10


Propos publics[modifier]

Le pacifisme sans l’antimilitarisme est aussi stupide qu’un escalier sans marches.
  • (fr) Bernard Clavel, Bernard Clavel, pacifiste, Bernard Baissat (réalisation et production), 1991


Citations rapportées[modifier]

C'est un cri, jeté sur le papier en quelques jours et nuits de fièvre.
  • Au sujet de son premier roman, L'Ouvrier de la nuit, paru en 1956.
  • « L'écrivain Bernard Clavel est mort », Bernard Clavel, cité par Pierre-Robert Leclercq, Le Monde, 7 octobre 2010 (lire en ligne)


Si je participe à l'attribution d'un prix sans avoir lu la totalité des ouvrages en course, j'éprouverai toujours le sentiment désagréable que ce prix est une injustice et que j'en suis responsable. Je préfère céder ma place à un meilleur lecteur. Je tiens aussi à conserver ma liberté de lecteur comme je conserve ma liberté d'écrivain.
  • Explications après sa démission de l'académie Goncourt en 1977.
  • « Bernard Clavel démissionne de l'académie Goncourt », Bernard Clavel, cité par, Le Monde, 21 janvier 1977 (lire en ligne)


Voir aussi[modifier]

Liens externes[modifier]

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