Augustin Thierry

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Augustin Thierry par Émile Lassalle (1840).

Augustin Thierry (1796-1856) est un historien français.

Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands, 1825[modifier]

Un grand peuple ne se subjugue pas aussi promptement que sembleraient le faire croire les actes officiels de ceux qui le gouvernent par le droit de la force. La résurrection de la nation grecque prouve que l’on s’abuse étrangement en prenant l’histoire des rois ou même des peuples conquérants pour celle de tout le pays sur lequel ils dominent.
  • Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands, Augustin Thierry, éd. Firmin Didot, père et fils, 1825, t. I, partie Introduction, p. XIV


Les Italiens, les Anglais et les peuples de la Scandinavie, ne voyaient que des Franks dans la Gaule ; ils l’appelaient France, et ses habitants Francisques ou Français ; les Germains, au contraire, réservant pour eux seuls le noble nom de Franks, s’obstinaient, dès le onzième siècle, à ne plus voir de Franks dans la Gaule, qu’ils nommaient dédaigneusement Wallonie, terre des Wallons ou des Welsches.
  • Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands, Augustin Thierry, éd. Firmin Didot, père et fils, 1825, t. I, Livre II. Depuis le premier débarquement des Danois en Angleterre, jusqu’à la fin de leur domination : 787—1048, p. 154-155


Lettres sur l’histoire de France, 1827[modifier]

Le grand précepte qu’il faut donner aux historiens, c’est de distinguer au lieu de confondre ; car, à moins d’être varié, l’on n’est point vrai.
  • Lettres sur l’histoire de France, Augustin Thierry, éd. Sautelet et Cie – Ponthieu et Cie, 1827, Lettre II. Sur la fausse couleur donnée aux premiers temps de l’histoire de France, et la fausseté de la méthode suivie par les historiens modernes, p. 15


Dix ans d’études historiques, 1835[modifier]

Aveugle et souffrant sans espoir et presque sans relâche, je puis rendre ce témoignage, qui de ma part ne sera pas suspect : il y a au monde quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que la fortune, mieux que la santé elle-même, c’est le dévouement à la science.
  • Dix ans d’études historiques, Augustin Thierry, éd. Just Tessier, libraire, 1835, partie Préface, p. XXXV


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