Arthur Upfield

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Arthur Upfield

Arthur Upfield, né le et mort le , est un écrivain anglo-australien célèbre pour ses romans policiers qui mettent en scène un détective de mère aborigène et de père européen, l'inspecteur Napoléon Bonaparte. Il est considéré comme le pionnier du polar ethnologique.

Les ailes au-dessus du Diamantina, 1936[modifier]

La pièce, la maison, la vie elle-même semblaient être entrées dans une zone d'ombre qui déformait le monde réel et le rendait fantastique.
  • Les ailes au-dessus du Diamantina, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02201-9), p. 78


Vous ne me direz pas que c'est naturel pour un homme de travailler comme un esclave dans une usine, sur une route ou dans un bureau. Le travail n'est pas naturel pour l'homme. Si le Blanc le fait, c'est seulement parce qu'il a toujours envie d'exercer un pouvoir sur ses semblables. Beaucoup de Noirs n'ont jamais travaillé. Ils n'ont jamais eu besoin de travailler et ils n'en voient pas l'intérêt. Moi non plus, d'ailleurs, je veux bien être pendu si j'en vois l'intérêt. Je sais parfaitement que si j'étais métis, je ne travaillerais pas si je pouvais partir en virée dans la brousse et déterrer une igname ou attraper un poisson quand j'ai faim.
  • Les ailes au-dessus du Diamantina, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02201-9), p. 180


Le directeur est effectivement partisan de la discipline, reconnut Bony en souriant. Mais mon expérience m'a prouvé que plus un supérieur hiérarchique l'était, plus il était enclin à se plier lui-même à quelque discipline. Et j'ai appris une leçon très simple: si vous voulez quelque chose, exigez-le. Ne demandez pas qu'on vous l'accorde.
  • Les ailes au-dessus du Diamantina, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02201-9), p. 208


Un vent du diable, 1937[modifier]

La beauté est émotion autant que spectacle.
A ceux qui ont des yeux pour voir et une âme pour ressentir, les grandes plaines intérieures de l'Australie offrent une beauté aux innombrables facettes. A un homme doté d'une bonne vue mais d'une âme étriquée, ces mêmes plaines n'offrent rien d'autre qu'un désert aride.
  • Un vent du diable, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02732-0), p. 79


Bony disposait d'alliés d'une tout autre nature. Beaucoup lui étaient cependant aussi précieux que l'était l'équipement scientifique pour ces collègues citadins. Il appelait à la rescousse oiseaux et fourmis, végétation et phénomènes naturels.Une vue prodigieuse et un don d'infinie patience contribuaient largement à ses succès. De tous ses nombreux assistants, il considérait le Temps comme le plus important. Il croyait fermement que le passage du Temps n'enfouissait jamais un crime. C'était invariablement le criminel qui s'efforçait de l'enterrer et le Temps qui déplaçait la terre et l'exposait.
  • Un vent du diable, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02732-0), p. 100 - 101


Il exultait, comme toujours, lorsqu'il venait de passer un moment en compagnie d'une jeune femme généreuse et capable de ne plus remarquer son métissage.
  • Un vent du diable, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02732-0), p. 234


Le business de M. Jelly, 1937[modifier]

Pour Bony habitué aux étendues solitaires du vaste cœur de l'Australie, ce remue-ménage et ce bruit typique de la zone céréalière de l'Australie-Occidentale semblaient l'éloigner spirituellement de ses origines aborigènes, bien plus que ne l'avaient parfois fait le rugissement et l'implacable dureté des villes. Il y avait ici la vie de l'homme blanc dans toute sa vigueur brute, tout son courage invincible, tout son génie inventif.
  • Le business de M. Jelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02671-5), p. 51


Chaque fois qu'il rencontrait ce type de femme australienne, la blessure de son métissage, jamais guérie, se rouvrait. La chair à vif lui rappelait son ascendance inférieure, véritable source de sa vanité. Il avait beau savoir que le snobisme n'est que le masque de l'ignorance, le signe d'un manque de profondeur, l'unique arme grossière des imbéciles malveillants, sa manifestation le blessait plus que tout au monde.
  • Le business de M. Jelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02671-5), p. 148


Les tortures médiévales étaient brutales et les gens supportaient alors mieux la souffrance qu'aujourd'hui. La découverte des anesthésiques nous a rendus de plus en plus sensibles à la douleur. Dans quelques années, un homme s'évanouira en se faisant une coupure au doigt.
  • Le business de M. Jelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02671-5), p. 220


Ne manquez jamais de chanter vos propres louanges , car votre succès social en dépendra. Pensez à nos hommes politiques, intarissables dès qu'ils parlent d'eux-mêmes. Des types formidables! Des aristocrates, John. Imitez-les et vous irez loin. Ne le faites pas et vous resterez dans l'ombre comme les chercheurs scientifiques...
  • Le business de M. Jelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1998  (ISBN 2-264-02671-5), p. 309


Le récif aux espadons, 1939[modifier]

A l'intérieur de son crâne, le cerveau de Bony ne s'emballait pas. Une nouvelle fois, il se divisa en deux parties, l'une enregistrant les paroles et les gestes des marins, l'autre calculant froidement, raisonnant, cherchant à anticiper. A présent, il avait les connaissances requises pour manœuvrer canne, moulinet et frein, mais il ne savait pas encore choisir le bon moment pour agir, une compétence qui s'acquiert seulement avec l'expérience..
  • Le récif aux espadons, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2000  (ISBN 2-264-02903-X), p. 133


Mort d'un trimardeur, 1945[modifier]

On y voyait les traces du vieil homme et celles de sa fille, chaussée d'espadrilles à semelles de caoutchouc.
Il n'y a pas deux personnes qui aient la même démarche. On ne marche pas non plus de la même façon quand on est malade, ou quand on est sous le coup d'une forte émotion. En voyant l'empreinte d'un pied nu, un Aborigène réussit presque toujours à dire qui l'a laissée.
  • Mort d'un trimardeur, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01762-7), p. 32


Pour voir les étoiles, il faut attendre la nuit, et bizarrement, dans toutes les grandes enquêtes, les policiers doivent attendre que les ténèbres s'installent pour commencer à voir la lumière.
  • Mort d'un trimardeur, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01762-7), p. 135


L'empreinte du diable, 1946[modifier]

Les dames, comme pour tous les jeux, et comme la vie, du reste, ne sont pas à prendre à la légère. Une erreur se rattrape rarement, surtout quand elle intervient au début.
  • L'empreinte du diable, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1992  (ISBN 2-264-01653-1), p. 271


Un écrivain mord la poussière, 1948[modifier]

Ces idiots des villes se mettent tout le temps en grève pour être mieux payés et, quand ils ont gain de cause, il faut même pas une semaine pour que tout augmente, ce qui fait qu'ils en sont au même point.
  • Un écrivain mord la poussière, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2000  (ISBN 2-264-02898-X), p. 112


Crime au sommet, 1948[modifier]

Une transformation s'opérait en lui et ce n'était pas la première fois de sa vie que pareille chose lui arrivait, ni, d'ailleurs, la première fois qu'il le constatait avec un intérêt dépourvu de curiosité. C'était une transformation qui n'était pas sans rappeler celle du Dr Jekyll, de Stevenson, même si, dans son cas, les influences antagonistes à l’œuvre n'était pas le bien et le mal, mais plutôt la face complexe et la face primitive de l'homme. L'inspecteur Bonaparte hautement civilisé reculait devant le chasseur primitif.
  • Crime au sommet, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02352-X), p. 137


Les veuves de Broome, 1950[modifier]

A la lisière de la foule, Bony était triste. Sa race se mourait, et ces rescapés, vêtus de haillons et de fanfreluches aux couleurs criardes, illustraient l'horrible tragédie d'un peuple jadis rigoureusement respectueux de la morale, superbement libre, qui s'était fait dévorer par une civilisation étrangère stupide.
  • Les veuves de Broome, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02202-7), p. 226


Les vieux garçons de Broken Hill, 1950[modifier]

Bien qu'il se soit représenté le Temps tenant serrée la mort entre le pouce et l'index, le Temps avait d'autres aspect beaucoup moins horribles et apparaissait notamment sous les traits d'un Révélateur de secrets.
  • Les vieux garçons de Broken Hill, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2002  (ISBN 2-264-02899-8), p. 129


Gardez les yeux fixés sur une étoile, et ne les laissez pas dévier vers les lueurs de moindre importance. Utilisez-les seulement pour éclairer votre chemin vers l'étoile.
  • Les vieux garçons de Broken Hill, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2002  (ISBN 2-264-02899-8), p. 164


Il était issu d'une race d'hommes qui n'avaient jamais possédé autre chose que la liberté quand ils se faisaient vieux. Rien n'appartenait à l'individu, tout à la tribu. L'esprit de propriété avait toujours été inexistant, et, normalement, si Chic Chic avait voulu un morceau de verre, ou même sa chemise , il les lui aurait donnés, et, à son tour, elle les aurait donnés à un autre aborigène qui en aurait eu envie - car avoir n'était pas posséder.
  • Les vieux garçons de Broken Hill, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2002  (ISBN 2-264-02899-8), p. 210


Chausse-trappe, 1951[modifier]

Les temps changent. Les gens ne pensent plus au lendemain, ni même à la semaine suivante. Ils ne s'inquiètent pas des embêtements qu'ils vont causer à leur famille ou à l'état quand ils mourront. Y a plus d'amour-propre, de nos jours... on tâche de travailler le moins possible pour le plus d'argent possible, et on refuse de réfléchir, parce que réfléchir, ça fait souffrir.
  • Chausse-trappe, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02353-8), p. 36


Le Crime ressemble à l'impact d'un caillou dans des eaux paisibles. On avait jeté le caillou dans cette localité dix semaines plus tôt. Bony était sûr que les rides qu'il produisait s'élargissaient et se rétractaient encore, comme un jeu d'influences sur l'esprit des gens. Les influences mentales engendrent des réactions physiques et Bony attendait qu'une action de cette sorte se produise qui lui permettrait de remonter jusqu'à sa source l'influence qui l'avait provoquée; à savoir le caillou.
  • Chausse-trappe, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02353-8), p. 77


C'était un homme bien étrange. Il vivait seul dans la forêt, abattait les géants sans aide, se débrouillait grâce à son ingéniosité... et prenait le temps d'étudier les insectes et les oiseaux. Il était heureux d'être un roi sans courtisans plutôt qu'un esclave de la machine économique.
  • Chausse-trappe, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02353-8), p. 171


La maison maléfique, 1952[modifier]

J'aimerais bien être inspecteur. On mène la grande vie, hein? - L'homme entreprenant est celui qui sait s'affranchir de ses entraves, dit Bony avant d'ajouter sèchement: Et ce n'est pas une citation.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 123


Il se rendait compte que son caractère était à l'opposé de celui de l'empereur Napoléon Bonaparte, lui qui avait clamé: "Toutes les femmes du monde ne me feront pas perdre une seule heure." Bony était troublé de s'avouer à quel point il connaissait mal la psychologie féminine. Une femme intelligente comme la sienne, aurait pu disserter longuement là-dessus , remarquer une inflexion de voix, une expression des yeux, de la bouche et, en faisant la somme de tout cela, aurait réussi à multiplier sa réponse par l'intuition, à la diviser par l'imagination, et fini par faire le tour de ces trois femmes.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 193


- L'argent! railla Bony. Qu'est-ce que l'argent? - Une chose légère comme une plume, que le patron vous donne et que les impôts vous reprennent.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 224


Blaze mélangeait de la pâte à pain dans un grand récipient en fer-blanc quand il se rendit compte que quelqu'un l'observait. Son éducation de broussard avait commencé dès le plus jeune âge. Ses professeurs avaient été les aborigènes, les corbeaux astucieux et, la nuit, le bétail, car c'est à ce moment-là que ce quelque chose d'indéfinissable qu'on appelle l'instinct grégaire est le plus fort.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 233


Le meurtre est secondaire, 1953[modifier]

Les inhibitions ont contré plus d'entreprises humaine qu'aucune autre force. Une absurde ambition a fait sombrer quantité d'autres projets. Seul un Napoleon Bonaparte, grâce à une grande volonté et à une intelligence disciplinée, est capable de ne rien redouter, pas même la mort, ni personne sauf lui-même.
  • Le meurtre est secondaire, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02351-1), p. 158


La magie dépend du regard qu'on porte sur elle. Lorsqu'un aborigène sauvage entend pour la première fois un poste de radio, il appelle ça de la magie. On parle de magie pour tout ce qu'on ne comprend pas, c'est un mot bien pratique qui nous évite d'utiliser notre cervelle pour chercher à savoir comment les choses fonctionnent.
  • Le meurtre est secondaire, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02351-1), p. 190


Sinistres augures, 1954[modifier]

Le soleil se coucha au-delà du bassin, et des wallabies vinrent brouter de l'herbe et s'abreuver au ruisseau. Des oiseaux-apôtres arrivèrent dans un bruissement d'ailes, provoquant du désordre en apparence, mais en réalité, manifestant leur joie de vivre. Ils s'entassèrent dans leurs grands nids, le plus nombreux possible, car peu d'oiseaux sont autant qu'eux animés d'un esprit communautaire.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 110


Tous les enquêteurs qui ont du succès doivent beaucoup à Dame Fortune, dit-il à Irwin. Et aucun ne voit poindre la solution s'il n'est pas poussé par la curiosité. Chance et curiosité, et un peu de raisonnement inductif sur le comportement des renards et des aigles porteront n'importe quel policier jusqu'au sommet.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 134


Toutes les grandes figures de l'Histoire, de Gengis Khan à Napoléon, en passant par les chevaliers de notre industrie moderne, utilisaient tous ceux qu'ils croisaient sur leur chemin. Amis et ennemis, intellectuels et manants, ceux qui leur faisaient confiance et ceux qui se méfiaient d'eux... ils se sont servis de tous. Nous ne sommes pas d'aussi grands personnages. Nous faisons partie de ceux qu'on exploite, alors exceptionnellement, pour que nos familles soient fières de nous, il serait bon que nous nous servions des autres.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 143


Depuis la nuit des temps, l'homme a assassiné l'homme; et la société humaine, des troglodytes aux citadins, s'est liguée dans son horreur du crime. La société moderne combat un tueur avec des données scientifiques, traitées par des experts, tandis que les primitifs continuent à se fier aux phénomènes naturels et à des moyens de détection paraissant ridiculement hasardeux. Les primitifs s'égarent souvent, et en conséquence, l'innocent est souvent exécuté; mais assez curieusement, il est déjà arrivé que les rouages complexes de la justice civilisée, assistée de la science, aient broyé un homme pour un crime qu'il n'avait pas commis.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 197


La mort d'un lac, 1954[modifier]

Bony était resté seul avec les femmes. Il n'eut qu'un seul problème: s'y retrouver dans ses mensonges, car rude, en vérité, est le chemin que doit parcourir le menteur.
  • La mort d'un lac, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01652-3), p. 57


Barby explora les possibilités de l'énergie solaire et asséna un argument de poids en disant que les capitalistes ne seraient jamais d'accord.
  • La mort d'un lac, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01652-3), p. 173


La beauté est un don merveilleux qui devrait conférer à celui qui la possède une grande humilité. Mais quand elle s'allie à la cupidité et au besoin de domination, elle n'est plus d'aucun secours. Avec votre beauté et un peu d'intelligence, vous auriez pu créer un univers de bonheur.
  • La mort d'un lac, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01652-3), p. 277


L'homme des deux tribus, 1956[modifier]

Comme le chat, le chameau ne peut jamais être complètement domestiqué et, comme l'éléphant, il n'oublie jamais rien.
  • L'homme des deux tribus, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01654-X), p. 58


Habitué à des distractions telles que les livres, le théâtre, le cinéma, les journaux, l'homme moderne se détériore rapidement s'il est privé de ces moyens d'évasion. Cette menace pèse sur nous tous.
  • L'homme des deux tribus, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01654-X), p. 144


Les imaginatifs sont plus vulnérables que les autres, mais ce sont eux qui font l'ascension de l'Everest et qui traverse la NullarBor.
  • L'homme des deux tribus, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01654-X), p. 243


Le prophète du temps, 1956[modifier]

Vous regarder pêcher me fait penser à une phrase de Périclès. L'un de ses partisans lui demandait comment les poissons vivaient dans la mer et il a répondu: "Eh bien, comme les hommes sur la terre ferme; les gros mangent les petits".
  • Le prophète du temps, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2003  (ISBN 2-264-02900-5), p. 55


A lui seul le confort matériel n'apporte pourtant pas d'immense satisfaction. M Luton en était arrivé à apprécier les agréments d'une maison, mais pas au point de les placer au-dessus de l'amitié. L'amitié ressemble à un arbre: plus il pousse lentement, plus il sera résistant et plus il vivra longtemps.
  • Le prophète du temps, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2003  (ISBN 2-264-02900-5), p. 140


Le retour du broussard, 1957[modifier]

Le raisonnement par induction doit se soumettre à des règles spécifiques, et il est souvent dangereux de s'y livrer avant que tous les faits dont on dispose et toutes les suppositions crédibles aient été hierarchisés.
  • Le retour du broussard, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02349-X), p. 61


Est-ce que c'était Canut qui racontait cette histoire? Comment était-ce possible sans mots? Vous me direz peut-être que la musique raconte une histoire à ceux qui ont des oreilles pour l'entendre, mais vous seriez bien les derniers à prétendre que Canut produisait de la musique. Voulez-vous que nous transigions en disant que Canut transmettait de vieilles légendes à l'intention de ceux qui avaient des oreilles pour les entendre et des esprits pour les interpréter? Car il ne sortait de ce dijeridoo aucune mélodie, aucun rythme, aucune note qu'on aurait pu qualifier de musical.
  • Le retour du broussard, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02349-X), p. 65


Canut, roi de ce qui restait d'une civilisation passée, savait vivre. Pour lui, pas de soucis financiers, pas de problèmes domestiques ni d'efforts pour rivaliser avec le standing de ses voisins. Comme ses ancêtres, Canut connaissait tous les secrets d'une vie sans maladie cardiaque ni ulcère à l'estomac.
  • Le retour du broussard, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02349-X), p. 174


Du crime au bourreau, 1959[modifier]

Un médecin célèbre déclara un jour qu'un homme vivait aussi longtemps que son estomac, allant jusqu'à ajouter qu'un homme n'était qu'un estomac. Il s'aperçut qu'une très grosse proportion de vrais broussards atteignait un âge très avancé, et il attribua cette longévité au déséquilibre de leur régime alimentaire: pendant quarante-huit semaines de l'année, ils vivaient de thé et d'eau de surface fortement alcaline, et, pendant les autres, de whisky. Chaque année, la couche qui tapissait l'estomac était ainsi dissoute par l'alcool, et l'organe entièrement rénové.
  • Du crime au bourreau, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02200-0), p. 71


Le succès est un édifice bâti sur la patience.
  • Du crime au bourreau, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02200-0), p. 84


Quand ces hommes froids et calculateurs s'effondrent, ils ne le font pas à moitié, dit fermement Bony. Ils se construisent un personnage autour de leur vanité, et une fois qu'elle s'évapore, ils ressemblent à de la gelée qui n'a pas pris.
  • Du crime au bourreau, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02200-0), p. 282


La branche coupée, 1959[modifier]

Le Temps est le Grand Dictateur qui gouverne la race humaine... C'est l'impatience des supérieurs, exigeant constamment des résultats de leurs subordonnés, qui détourne la police de la poursuite d'un malfaiteur, lequel a ainsi une chance d'échapper à la justice. Mes supérieurs m'ont souvent demandé des résultats, mais sans aucun effet, parce que j'ai empêché leurs ordres de parvenir jusqu'à mon esprit. J'ai bien été viré plusieurs fois pour désobéissance et attitude méprisante, mais j'ai toujours été réintégré car je n'ai encore jamais échoué.
  • La branche coupée, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02082-2), p. 87


Beaucoup d'hommes sont heureux de se faire materner. Nous savons bien que les très grands hommes doivent leur gloire aux femmes qu'ils ont épousées.
  • La branche coupée, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02082-2), p. 100


John termina de lire son article en silence, mais il ne put se retenir d'ajouter: - J'ai toujours dit que les microbes s'en prendraient aux humains, et c'est bien ce qu'ils ont fait, mon garçon. Encore aujourd'hui, Mme Pointer s'est plainte de ses sinus, de son nez et de ses yeux qui pleurent... c'est exactement c'qu'ont les lapins avant de mourrir, quand ils courent partout, aveuglés. Des savants, tu parles! Ils vous racontent que la myxo n'peut pas affecter les humains, mais non, mais non! Résultat? Ils ont réduit le nombre des lapins, temporairement, et les fermiers et les éleveurs ont eu davantage de moutons. Et pourquoi? Comme ça, ils payent de plus en plus d'impôts pour que nos politiciens aillent se ballader dans le monde entier en fumant des cigares et en buvant du champagne.
  • La branche coupée, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02082-2), p. 146


Tant de gens ne voient pas ces aborigènes comme ils sont. ça rassure considérablement notre ego de les considérer comme de grossiers sauvages, et pourtant, vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas un seul imbécile parmi eux. Je connais un chef aborigène qui semble venir du fond des âges et aurait pu sauter cinq mille ans pour arriver à notre époque, car en fait, l'humanité c'est abaissée sur le plan mental et spirituel.
  • La branche coupée, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02082-2), p. 200


Un bon général remporte la bataille en projetant son esprit dans celui de son adversaire.
  • La branche coupée, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02082-2), p. 212


Bony et la bande à Kelly, 1960[modifier]

La vie, c'est ce qu'on en fait, pas ce qu'elle veut bien vous donner.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 21


Vol de poisson sans permis de pêche. Ça vous vaut dix jours de taule si vous n'avez pas acquitté la taxe. Mais vous avez de la veine, je vous assure. L'année prochaine, on nous fera payer une taxe sur l'air que l'on respire. Respirer et s'activer au lit sont les deux seules choses sur lesquelles on ne paie pas d'impôt.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 146


Nous sommes toujours rebelles à l'oppression et nous continuons à lutter pour la liberté. Sans cette foi, sans ces idéaux, nous ressemblerions à ces idiots des villes, qui sont contents tant qu'on leur fournit du pain et des jeux, comme les esclaves à l'époque romaine.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 206


N'étant pas pris au dépourvu car le Rouquin avait menacé de l'obliger à prononcer quelques mots, Bony grimpa sur la scène et sourit à la ronde, en terminant par grand-mère Conway. Ils lui rendirent tous son sourire et il comprit alors que, pour la première fois de sa vie, sa couleur ne constituait pas un handicap.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 209


Bony et le sauvage blanc, 1961[modifier]

Incapable de conduire tout en admirant cette forêt, Bony arrêta sa voiture et s'y appuya pour suivre des yeux les replis profonds d'une vallée proche. Sa dernière mission s'était déroulée dans les terres arides de la baie aux Requins, à l'est de Gladstone, région d'arbustes rabougris, de chaleur accablante et de lumière aveuglante. Cette forêt magnifiquement exempte de végétation étrangère n'était pas l'Australie, c'était le paradis.
  • Bony et le sauvage blanc, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02350-3), p. 38


Maintenant que la journée était terminée, le karri semblait encore plus impressionnant, en seigneur de ce monde. Son tronc divisait le ciel cramoisi du couchant et ses robustes bras supportaient le toit céleste, au-dessus de la maison d'habitation.
  • Bony et le sauvage blanc, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02350-3), p. 70


Secrètement, presque toutes les femmes rêvent à un chevalier. Marie, ma femme, a toujours eu cette image à l'esprit. Chaque fois qu'Emma regarde son Matt, je remarque qu'elle a, elle aussi, cette image de l'amour. Vous n'avez rien d'exceptionnel, petite garce stupide! Vous avez une sacré veine d'avoir conçu ce rêve et de l'avoir conservé. Et un jour, vous rencontrerez un homme à qui vous pourrez passer ce déguisement, un homme qui, à votre avis, pourra le porter. Il ne lui ira pas comme un gant, bien entendu, parce qu'aucun homme n'est capable de porter le costume magique que vous autres femmes tissez et taillez.
  • Bony et le sauvage blanc, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02350-3), p. 236


La loi de la tribu, 1962[modifier]

Vous, monsieur Brentner, et vous Howard, vous serez sans doute d'accord avec moi pour reconnaître que les aborigènes qui ne sont pas encore en contact étroit et prolongé avec les Blancs ont eux aussi imaginé un système d'information, au cours des siècles, et je crois que vous serez également prêts à admettre que les organisations d'espionnage montées par nos gouvernements ne sont que de l'amateurisme en comparaison des méthodes employées par les aborigènes d'Australie, qui pourraient en remontrer aux barbouzes.
  • La loi de la tribu, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1992  (ISBN 2-264-01763-5), p. 34


Le médecin blanc soigne en utilisant médicaments et compassion. Poppa soignait en utilisant herbes et terreur. Le prêtre blanc emploie la menace du feu éternel pour décourager le péché. Poppa employait la peur de l'Homme de Kurdatia et du Grand Serpent pour lutter contre les nombreux vices. Ce que Freud révèle dans ses écrits, Poppa l'avait appris très tôt grâce à son apprentissage.
  • La loi de la tribu, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1992  (ISBN 2-264-01763-5), p. 66


Le méandre du fou, 1963[modifier]

La vie est un voyage, vous ne croyez pas? On se met en route et, finalement, on arrive au bout, certains plus tôt que d'autres. Et, en chemin, on rencontre d'autres voyageurs, on connaît de petites aventures, des difficultés et des triomphes.
  • Le méandre du fou, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02797-5), p. 124


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