Amira Yahyaoui

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Amira Yahyaoui, 2012

Amira Yahyaoui, née le 6 août 1984 à Ksar Hadada, est une militante tunisienne et fondatrice de l'ONG Al Bawsala.

Citations[modifier]

J’essaie de comprendre pourquoi quelqu’un peut s’opposer à quelque chose d’aussi beau que la liberté d’expression ou l’égalité des sexes.
  • « Profils en paix : Amira Yahyaoui », Mara D'Amico, giwps.georgetown.edu, 17 août 2015 (lire en ligne)


J’essaie de comprendre pourquoi quelqu’un peut s’opposer à quelque chose d’aussi beau que la liberté d’expression ou l’égalité des sexes.
  • « Profils en paix : Amira Yahyaoui », Mara D'Amico, giwps.georgetown.edu, 17 août 2015 (lire en ligne)


Nous sommes très concentrés sur les droits de l'homme comme la liberté d'expression, le droit de croire, le droit d'attaquer des choses sacrées – mais pas sur la vie normale des gens. En Tunisie, maintenant que nous avons la liberté d'expression, elle est utilisée par une infime minorité qui s'est toujours battue pour elle. Bien sûr, c'est un droit très important. Mais il existe d’autres questions qui ne sont pas assez sexy pour les défenseurs des droits humains, comme la justice sociale et la participation politique. Nous [les militants] avons déjà une participation politique ; nous l'avons pris, mais pour d'autres personnes, ce n'est pas si simple.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Nous faisons une révolution qui a commencé avec des revendications sociales, et nous changeons et réformons tout sauf cela.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Je pense que les personnes issues du milieu des droits de l’homme devraient s’impliquer davantage dans les questions de sécurité et cesser de penser que la sécurité est un tabou. Si nous voulons défendre les droits des personnes, la première chose que nous devons défendre est leur droit de vivre et de ne pas mourir. C'est la première étape.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Nous ne parlons pas beaucoup avec les gens avec qui nous sommes d'accord. C'est une perte de temps.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Je déteste cette idée d’ONG qui viendront vous sauver. Je déteste cette philosophie.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Absolument. Il est très tentant de rendre les gens dépendants de vous – du « besoin d'être nécessaire ». Il s’agit d’un comportement humain tout à fait normal, mais cela a un très mauvais impact sur les gens lorsque vous leur donnez l’espoir que « nous vous soutiendrons pour toujours ». Ce n'est pas vrai. Nous ne pouvons soutenir personne pour toujours.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Nous sommes un laboratoire pour expliquer au reste du monde que l’Islam, les Arabes, les non-éduqués et les pauvres – ils peuvent tous rejoindre ce club des démocraties.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


Pour la première fois, nous pouvons dire oui à la question : les droits de l’homme sont-ils réellement universels ? Il existe des démocraties en Asie, en Afrique, en Europe, en Amérique latine, en Amérique – partout sauf au Moyen-Orient et dans le monde arabe. Et finalement on peut dire oui, car maintenant c'est vraiment partout.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


En réalité, la Tunisie est un pays condamné à rester ouvert, condamné à étudier, condamné à travailler. Et c’est peut-être aussi pour cela que cela réussit. Parce qu'on ne peut pas dire : Allons-y, nous avons de l'argent qui vient du sol.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


je vis chaque jour au milieu de l’Histoire. Tous les jours. Et c'est très difficile, bien sûr. Mais je suis sûr que dans dix ou quinze ans, ce sera une histoire incroyable à raconter.
  • « Un signal d’alarme pour les ONG », Ilya Lozovsky, foreignpolicy.com, 2015 à 2017 (lire en ligne)


En terme de démocratisation, d'un point de vue politique et gouvernemental, c'est toujours la catastrophe. […] La peur des politiques n'existe plus, même si la peur existe. Les gens ont peur de l'avenir. [...] Lorsqu'on organise des débats entre citoyens et politiques, les gens demandent des comptes. Ils commencent à s'approprier le pays. Et la liberté d'expression est imposée par le peuple.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


Le bras de fer commence maintenant. C'est maintenant qu'il faut se mobiliser. Cette année est décisive pour le futur de la Tunisie, pendant les 50 prochaines années.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


En Tunisie, plus de 50 % des étudiants à l'université sont des femmes. Dans les régions les plus reculées, les femmes travaillent en tant que femmes de ménage ou autre, des emplois souvent non déclarés, et les hommes sont au café. On n'est pas dans un pays où l'argent vient de la terre ou du sous-sol. La Tunisie est un pays pauvre où on est obligé de travailler. Et comme c'est un pays de services, ce sont souvent les femmes qui trouvent des emplois. Mais ce débat sur l'égalité des genres reste un débat d'élite, alors que cela ne devrait pas l'être.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


Nous ne sommes pas des gardiennes de hammam !" Mais la majorité des femmes tunisiennes pauvres occupent ce genre de fonction. Elles sont des "gardiennes de hammam". Toutes ces femmes manifestaient pour réclamer leurs droits en ignorant et en insultant la femme pauvre parce qu'elle est voilée ou parce qu'elle a un foulard... Elles se coupent d'une partie de la population.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


Maintenant que le débat va devenir public, les forces vont s'équilibrer. Et celles qui se battent pour l'égalité des genres doivent réaliser qu'elles sont minoritaires, car la modification de la loi sur l'héritage dérange (aujourd'hui une femme n'hérite que de la moitié de ce dont hérite un homme). Or, si l'homme et la femme sont égaux en droits et en devoirs dans la Constitution, cela impliquera que n'importe qui pourra attaquer les articles inégalitaires, comme celui sur l'héritage.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


Mais nous, ici, les islamistes disaient : "Comment ? Vous, progressistes, vous ne défendez pas le sacré alors que les Français le défendent ?" Quand on recule d'un mètre sur des concepts de liberté dans les pays occidentaux, cela impacte notre démocratie en devenir de 100 ou 200 mètres en arrière.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


Autre exemple, […] le mariage pour tous. La France est un pays laïque qui veut pourtant que le mariage reste dans le concept de la religion. Nos chers conservateurs nous disent : "Regardez, même chez les laïques, ils appliquent des concepts religieux dans leur loi et ils ne peuvent pas changer de loi parce que la religion l'interdit." Ces arguments nous affaiblissent dans la Constitution, alors que nous nous battons pour des concepts universels des droits de l'homme.
  • « Tunisie - Amira Yahyaoui : "Le bras de fer commence maintenant" », Julie Schneider, lepoint.fr, 18/01/2013 (lire en ligne)


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