Albert Samain

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Cette page est une ébauche. N'hésitez pas à la modifier en ajoutant des citations admissibles !

Albert Samain, né le 3 avril 1858 à Lille et mort le 18 août 1900 à Magny-les-Hameaux, est un poète symboliste français.

Citations[modifier]

Au jardin de l'infante, 1893[modifier]

Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Où dans l’air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d’un soupir
Le cœur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.

  • Œuvres d'Albert Samain (1893), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. I, partie Au jardin de l'infante, Il est d'étranges soirs, p. 165 (texte intégral sur Wikisource)


Le Chariot d'or, 1900[modifier]

J’aime l'aube aux pieds nus qui se coiffe de thym,
Les coteaux violets qu’un pâle rayon dore,
Et la persienne ouverte avec un bruit sonore,
Pour boire le vent frais qui monte du jardin

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. II, partie Le Chariot d'or, J’aime l'aube aux pieds nus, p. 43 (texte intégral sur Wikisource)


Las d’avoir, tout un jour, penché mon front qui brûle,
Comme on pose un fardeau j’ai quitté la maison.
J’ai soif de grande ligne et de vaste horizon,
Et devant moi s’étend la plaine au crépuscule.

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. II, partie Le Chariot d'or, Soir sur la plaine, p. 47 (texte intégral sur Wikisource)


Et mon âme a frémi de se sentir trop seule,
Et tout à coup s’allège à retrouver là-bas,
Énorme et toute rose en son halo lilas,
La lune qui se lève au-dessus d’une meule.

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. II, partie Le Chariot d'or, Soir sur la plaine, p. 49 (texte intégral sur Wikisource)


C’est un étal vibrant de fruits verts, de légumes,
De nacre, d’argent clair, d’écailles et de plumes.

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. II, partie Le Chariot d'or, La cuisine, p. 56 (texte intégral sur Wikisource)


L’Amour, dont l’autre nom sur terre est la Douleur,
De ton sein fit jaillir une source écumante,
Et ta voix était triste et ton âme charmante,
Et de toi la Pitié divine eût fait sa Sœur.

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. II, partie Le Chariot d'or, À Marceline Desbordes-Valmore, p. 67 (texte intégral sur Wikisource)


Des fiacres attardés roulent dans les lointains.
Sous les arbres émus de frissons incertains,
Des brises doucement circulent, attiédies,
Et poignantes au cœur comme des mélodies.
Le fleuve sourd ondule en moires de langueur,
Et j’ai tout un bouquet d’étoiles dans le cœur !

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, t. II, partie Le Chariot d'or, Élégies (Une heure sonne au loin. — Je ne sais où je vais), p. 99 (texte intégral sur Wikisource)


La Symphonie héroïque, 1900[modifier]

Seul, sur l’horizon bleu vibrant d’incandescence,
L’antique sphinx s’allonge, énorme et féminin.
Dix mille ans ont poussé ; fidèle à son destin,
Sa lèvre aux coins serrés garde l’énigme immense.

  • Œuvres d'Albert Samain (1900), Albert Samain, éd. Mercure de France, 1921, partie La Symphonie héroïque, Le Sphinx, p. 165-166 (texte intégral sur Wikisource)


Liens externes[modifier]

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :